+ Quelle est ta région d'origine ? Y es-tu encore ?
Vainui, ma région de naissance. Je suis dans la neige. Enfin, pas littéralement dans la neige. Non, ma mère avait son logis. Un logis dans lequel elle m’a donné naissance. Il faisait si froid, dans cette région en permanence glacée. Elle me sied à merveille. Je passais le plus clair de mon temps à approcher les animaux qui vivaient en parfaite harmonie avec notre peuple. Même à température hivernale, j’avais l’impression de retrouver le cocon maternel dès que je m’enfouissais dans l’océan à côté de chez nous. J’aimais ce pays. J’aimais l’idée de faire partie de tout ce qui m’entourait, de savoir qu’un jour la glace allait m’engloutir et que les poissons se nourriraient de mon corps. Même pour un gamin, j’ai toujours eu des idées que les habitants trouvaient déplacées. J’ai appris à me taire et à garder ces réflexions pour ma mère. Bref, Vainui est ma nation de cœur. Cependant, j’y ai été arraché lorsque mon père me considéra comme assez grand pour faire mes classes à Dahud, sa terre natale. Je devais avoir une dizaine d’années tout au plus. Dahud. Je déteste cet endroit. La nature, sa faune et sa flore sont d’une magnificence incroyable, mais la population humaine est si dense, si bruyante, si étouffante que j’ai parfois, même souvent, du mal à la supporter. Il ne respecte pas grand-chose, j’ai l’impression. Nous ne sommes pas tous faits pour vivre là-bas, et je fais partie de ses gens qui y font tache. Mais cela fait tellement longtemps que je n’ai pas mis les pieds à Vainui que je serais sûrement incapable d’y refaire ma vie. En plus de ça, je vis dans la capitale, proche des chevaux que les riches ne prennent pas la peine de prendre soin en dehors de leurs courses effrayées. Même si mon travail m’oblige à être au cœur de Lucrezia, mon habitation est un peu plus reculée, à la frontière de la capitale. A seulement quelques mètres, je peux y retrouver mon véritable habitat : la nature.
+ Parle-moi de ta famille, et de ton lien avec elle.
Ma mère est de Vainui, mon père lui… Je l’ai toujours connu du Dahud. Il me semble qu’il vient de la terre de l'eau, sinon comment aurait-il rencontré ma mère ? Mais je n’en suis même pas sûr. Mon père ne me parlait jamais de lui. Il me hurlait plutôt dessus pour me façonner à sa convenance. C’était sans compter mes troubles obsessionnels. Résultat : il n’a pas réussi et j’ai fait mon trou dans un milieu qui m’horripile. Mais revenons au commencement. Mon père était un soldat engagé par une famille de Lucrezia. Un jour, il mit les pieds à Vainui et y resta pendant quelques jours. Une période suffisante pour qu’il engrosse ma mère. J’ignore s’il y avait une once d’amour dans leur relation. Ça ne me regarde pas, ce n’est que du passé. Quoi qu’il en soit, je suis né neuf mois après son départ. Ma mère était une fille assez… légère. Toujours la tête en l’air, l’insouciance dans le regard. Elle semblait s’inquiétait de rien. Et moi je voyais bien que sa gentillesse lui jouait des tours. Je me suis vite mis à douter de tous ceux qui s’approchaient d’elle. Mais un gamin comme moi ne faisait aucun poids contre des adultes. Elle me parlait toujours de belles choses, me racontait de belles histoires, d’animaux, d’aventures et de nature. Elle m’apprit à aimer les Dieux, mais surtout notre Déesse, dont le sacrifice nous avait donné la vie. Certains diront que c’est elle qui m’a rendu étrange. Car si elle était tête en l’air, elle me surprotégeait. Tout le temps. Ce qui augmenta un peu plus ma nature craintive. Ma mère, je l’aimais beaucoup. Énormément. Mais un jour, je devais avoir huit ou neuf ans, mon père revint. Pour moi. Il savait que cette jeune fille insouciante lui avait donné un fils. Il venait chercher sa descendance. C’est ce qu’il fit. Ma mère tenta de me retenir. Elle supplia, hurla, fit tant de choses. Mais mon paternel resta indubitablement concentré sur sa tâche. Aucune émotion, aucune pitié. Il m’emmena à Dahud pour que je puisse devenir un enfant de la capitale. Il voulait que je suive ses traces, ou que je le dépasse sur le plan de la hiérarchie. Mais je restais dans mon coin, ne parlais jamais, tremblait lorsqu’un autre enfant m’approcher. Une déception pour lui, de toute évidence. Mais dans ma tête, je retrouvais Vainui et les aventures si merveilleuses de ma mère. Après mon enlèvement de Vainui, je n’ai jamais revu ma mère. Mon père est mort lorsque je devins jeune adulte. Cela faisait déjà plusieurs années qu’il ne m’avait pas adressé la parole tant je lui inspirai de la honte. J’ai fini par apprendre qu’il était mort suite à une mauvaise blessure sur le terrain d’entraînement. Une infection et il n’était plus de ce monde.
+ Si tu pouvais aller dans une autre région d'Oranda, où irais-tu et pourquoi ?
Instinctivement, je dirais Vainui. Je n’aime pas sortir de ma zone de confort et j’aimerai retrouver la tranquillité que me transmet le froid ambiant de cette région. Néanmoins, la curiosité pourrait me pousser à me rendre à Gorka. J’ai entendu tant de rumeurs sur les animaux peuplant cette région. Des rumeurs si intrigantes. Si vous n’aviez pas compris, j’adore les animaux. Ils me fascinent. Sur certains points, j’ai même tendance à imiter leur comportement. Enfin, c’est ce que l’on m’a déjà dit parce que moi, je ne me rends pas bien compte. J’ai besoin, au quotidien, de sentir cette harmonie entre toutes créatures vivantes et ma propre existence. À Dahud, j’ai du mal à donner toute portée à cette envie. Mais là-bas, ça semblerait si facile. Je ne m’intéresse pas plus que ça au pouvoir de la terre par contre. Cependant, j’aimerai aussi tant aller au-delà des cieux. Mon pouvoir est important pour moi, mais voler avec les aigles serait si jouissif. À Vainui, nous apercevons que trop rarement les animaux ailés. Mais toutes ces régions ont le désavantage d’avoir un climat dont j’ai du mal à m’habituer. J’aime le froid et ressentir les gerçures du froid. Ça me permet de m’y concentrer et d’être pour une fois focus sur quelque chose. Le froid me calme, tout simplement. Vainui restera donc ma destination de prédilection.
+ Quel est l'élément dont tu te méfies au plus haut point ? Pourquoi ?
Minimum 150 mots demandés
Le feu. Les flammes qui rongent tout, le brasier qui détruit et qui arrache la vie à toutes créatures vivantes, plantes, animaux, êtres humains. Le feu, je déteste ça. Au Sud, il fait bien trop chaud pour moi de toute façon. Je suis une bête de l’hiver et des glaces. Les rayons du soleil ont plus tendance à m’agresser qu’à me réchauffer. Lorsqu’il se pointe dans le ciel, je cherche aussitôt un coin d’ombre, là où personne ne pourra me remarquer. Le feu est dangereux, il est l’ennemi de la terre nature. Il fait fondre les glaces et réduit de jour en jour le territoire de Vainui. Combien de choses importante avons-nous perdues à cause de cet élément. Bien trop selon moi. Les personnes possédant le don du feu ne sont que violence. Ils ne cherchent que le pouvoir, et asservissent les autres, quitte à leur cramer un membre ou deux. Non, je n’ai pas confiance en eux. Absolument pas même. Je le vois comme des hommes et des femmes ne pensant qu’à leur succès, à leur confort, au détriment de la mère Nature et de l’équilibre du monde. Après tout, n’est-ce pas le feu qui met à mal les continents ? Pour vous, c’est peut-être idiot, mais croyez-moi, ne faites jamais confiance à un personne du feu. Je suis bien heureux d’être un enfant de l’eau.
+ As-tu un secret ? Un secret dont personne ne devrait en entendre parler ?
Minimum 80 mots demandés
Dois-je vraiment en parler ? Alors oui, il y en a un suis pas très fier, mais, qui est si important dans ma vie. Je suis quelqu’un d’étrange, ce n’est plus à prouver. Mais j’ai des lubies encore plus étranges que tout ce que je viens de vous raconter. J’aime le sang. Pas en boire, non. J’aime le voir couler. Ça me relaxe. Mais plus généralement, les corps m’intriguent. Je veux comprendre comment chaque animal, chaque créature d’Oranda est fabriqué. Alors plus loin, à la frontière de Lucrezia, il m’arrive souvent de retrouver mon « laboratoire ». Une bicoque où j’ai entreposé tous mes sujets d’étude. Je dissèque chaque organe, j’admire chaque membrane. Je peux passer des heures à faire ça. Mais il y a encore autre chose… Plusieurs fois j’ai eu cette envie, cette envie enivrante que je fais tout pour repousser : celle de tuer un homme, de l’ouvrir de haut en bas et d’admirer ses entrailles. Je veux sentir les derniers battements d’un cœur sous mes doigts, les dernières pulsations des veines. Je veux regarder de plus près le cerveau d’un homme. C’est malsain. Je sais. J’aime à croire que mes « études » pourraient servir, mais honnêtement, je le fais pour mon simple plaisir. Cette bicoque, c’est mon jardin secret.
+ Quel est ton rôle au sein de ta région ?
Minimum 30 mots demandés
Le dessein de mon père était que je devienne un bon soldat. Ça a raté. Je suis trop farouche, trop imprévisible, trop méfiant pour obéir à des ordres sans rechigner. La violence, même si je la subis et parfois même je la réalise, ne me plait pas spécialement. Me battre, je vois plutôt ça comme une nécessité. Non, je n’ai pas été un bon soldat. Mais dès que je me retrouvais en présence d’animaux, j’étais plus confiant, plus apaisé. On a fini par me mettre aux écuries, dès mes quinze ans. Je n’en suis jamais sorti. Ecuyer, je suis. Mon rôle : m’occuper des montures des plus haut placés de la capitale. Les maîtres me trouvent bien étrange, mais jamais ils n’ont eu à souffrir du traitement que je réservais à leur bête, bien au contraire. Je suis même si doué avec les animaux que j’ai entendu des choses. Des rumeurs, des moqueries. Certains s’amusent à dire que je suis le fruit d’une fornication horrifique avec un cheval de trait. D’autres disent que mon esprit est celui d’une bête enveloppée dans une enveloppe humaine. Qu’ils pensent ce qu’ils veulent tant que l’on ne me prive pas de mes libertés. Ce travail à d’autres avantages. Mon oreille traine. Même si je n’aime pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, je ne peux m’empêcher d’entre quelques informations par-ci par-là, invisible et inoffensif que je suis pour les autres. On me prend souvent pour un idiot, une personne incapable de comprendre autre chose que les hennissements de ses pensionnaires. Eh bien, c’est totalement faux.
+ Si tu devais assister à une mise à mort injuste qui mettrait en danger un innocent, que ferais-tu ?
Minimum 40 mots demandés
La mort a toujours était si fascinante pour moi. Parce que oui… j’aime parfois tuer. Je m’oblige à ne pas le faire. Mais il m’est déjà arrivé de tordre le cou à une bête ou deux, à verser du sang. Et j’ai toujours aimé voir la vie s’envoler. Paradoxalement, la mort m’effraie. J’ai toujours l’impression qu’elle est proche de moi, que c’est une amie de longue date qui m’épie jour et nuit. La voir prendre la vie des autres est tout aussi beau qu’effrayant. Une mise à mort, même injuste, serait pour moi un spectacle fascinant. L’œuvre de la nature, de la vie, mettant l’espèce humaine face à sa propre fragilité. Mon courage n’existe que pour sauver ma propre peau. Je n’irais certainement pas défendre la vie d’un autre au risque de mettre la mienne en danger. Je suis un couard. Certainement. Qui suis-je pour me mettre en travers du destin ? J’aime à penser que tout ce qui nous arrive est une volonté des Dieux. Si un homme meurt, c’est qu’il y a une raison, peu importe les circonstances. Ce n’est pas pour autant que tout me passe au-dessus. Les scènes de massacre, j’en ressors souvent traumatisé et malade.
+ Que penses-tu de la séparation entre les éléments ? Crois-tu que cela est normal, ou contre nature ?
Minimum 100 mots demandés
Personne n’est bien loin de chez soi. C’est ce que je pense. Même si je n’étais pas la personne la mieux intégrée à Vainui – j’étais si jeune aussi – c’est là-bas que je me sentais le mieux. Quitter sa terre natale, c’est contre nature. La réunion des éléments est un fiasco, un chaos total. Il n’a qu’à voir la souffrance de mère Nature, les terres sacrifiées de Vainui. Cette mixité est un affront aux Dieux qui nous ont tant donnés. Chaque jour, nous mettons à mal leur si grand œuvre. Ça va nous retomber dessus. Bientôt tout sera à feu et à sang, j’en suis persuadé. La cupidité, le pouvoir, tout ça a perverti les êtres humains. Dites que je suis fou, peut-être l’êtes-vous plus que moi avec vos désirs irrationnels qui mènent le monde à sa perte.
+ Crois-tu en l'existence de l'élément Matière ?
Minimum 10 mots demandés
Je ne l’ai jamais vu à l’œuvre, mais j’y crois. La Matière est belle et attrayante. J’ignore son origine. Un cadeau ou une malédiction des Dieux ? En moi-même, je me suis persuadé que les personnes contrôlant la matière sont les soldats des Dieux envoyés sur Oranda pour nous punir, nous humains incapables et cupides.
+ Si tu devais défendre quelque chose, une idée, un concept, une valeur ? Et si tu devais t'opposer à quelque chose ?
Minimum 150 mots demandés
La liberté tout simplement. La liberté d’être ce qu’on est et d’être accepté et respecté par tous. J’en peux plus d’entendre des histoires sur des hommes et des femmes s’étant fait battre pour des raisons purement « morales ». Je ne suis pas du genre militant. Je fais ma vie dans mon coin sans chercher les ennuis. Mais l’une de mes plus grandes frayeurs et qu’on me prive de ma liberté, qu’on m’entrave. J’ai peur de finir derrière des barreaux, de pourrir dans une cellule puante et sombre. Je suis un animal qui a besoin de bouger, qui a besoin de voir l’éclat du ciel à travers les branches et de sentir les brins d’herbe sous ses pieds. Rien d’autre qu’une bête sauvage finalement. Le confort, tout ça, je m’en fiche tant que je suis libre d’aller et venir comme il me semble. Bien sûr, la séparation des territoires ne me permet pas d’aller n’importe où, mais de toute façon je n’en ai pas l’envie. L’esclavage, j’ai peur d’y tomber un jour. J’ai déjà aperçu l’œil lubrique d’un ou deux cavaliers posé sur moi. Je suis plutôt fort, en bonne santé, pas bavard et simple d’esprit – selon eux. Une belle bête à récupérer en somme. J’ai la désagréable impression que ça finira par arriver, que le temps m’est compté, alors j’en profite, j’en profite au maximum.
+ Si tu devais me raconter un événement du passé...
Minimum 350 mots demandés
Un événement, un seul ? Le jour où je rentrais des écuries. Ma demeure est un peu plus loin, mais ça ne me dérange pas. J’aime voir le soleil se levait et se couchait. Et puis, je ne suis pas un grand dormeur. Un bruit me suffit à me mettre sur mes gardes. Il commençait à faire tard ce jour-là. Je n’étais plus très loin de chez moi, ma bourse à ma ceinture. Les tintements des pièces d’or l’avaient peut-être attiré, ou alors il avait juste jeté son dévolu sur moi. Quoi qu’il en soit, un homme à haute carrure m’est tombé dessus. Je compris aussitôt que je n’allais pas m’en faire un ami. Une dague pointée vers moi, il m’intimait de lui donner tout ce que je possédais. Dans un acte de bravoure assez rare chez moi, je refusai. Il était armé, mais seul. Je pouvais toujours tirer la situation à mon avantage. Chaque coup qu’il me donna, je les lui rendis. Je le voyais vaciller sous mes poings, boule d’énergie et de muscles que j’étais. Mais le coup presque fatal n’y manqua pas. La lame acérée déchira mon abdomen. Je gémis comme une bête à l’agonie et m’écroula au sol. Le voleur emporta ma bourse et s’enfuit d’un pas mal assuré après tout ce qu’il venait de se prendre. Mais c’était moi qui se vidais de son sang. Une main plaquée contre la plaie, je me remis debout avec grande difficulté. À tâtons, je finis par retrouver le chemin du retour. Chaque pas était une nouvelle lame dans la plaie, chaque respiration était des milliers d’aiguilles dans ma peau. Mes dernières forces me permirent de rentrer chez moi, mais pas de m’installer. Je m’effondrai presque aussitôt. La mort venait, elle s’approchait. Cette amie de longue date qui allait enfin m’emporter. J’étais effrayé, tétanisé de peur même. Je ne connaissais personne pour me venir en aide. Je n’étais important pour personne et de toute manière comme prévenir le monde de ce qui m’arrivait. Oranda continuerait de tourner, sans moi.
La porte de ma demeure, que j’avais mal fermée, se rouvrit doucement. La lumière de la lune dessina une silhouette dans son encadrement. Ma main libre attrapa un couteau trainant sur la table de mon médiocre salon. Je rassemblais mes dernières forces pour faire face au voleur qui venait sans doute m’achever. Au lieu de ça, c’est une silhouette frêle et féminine qui rentra dans la pièce. Avec difficulté je me remis debout et visa la gamine de ma lame. Mon coup manqua, mais mon poing se serra pour l’amocher. Elle n’eut aucun besoin de se défendre pour que je m’effondre tout seul. Elle aurait pu partir, me laisser mourir ou voler ce qui me restait. Pourtant, elle resta et me soigna. La plaie était mauvaise, cependant elle fit des miracles. La douleur était toujours aussi vive, mais on avait évité l’infection. J’allais m’en sortir. Je n’ai rien trouvé pour la remercier, à part lui offrir le couvert et le logis. Mais elle devait partir. Je lui fis promettre de revenir me voir. Ce qu’elle fit.
Je n’avais jamais été proche de personne, à part ma mère et les quelques prostituées que je payais suffisamment pour passer la nuit avec elles. Rashka, cette jeune femme, était la première à m’avoir aidé sans demander son reste. Elle était vive et avait l’air aussi sauvage que moi. Son esprit était insondable et diablement attirant. L’attirance, c’est ce que je ressentis après le sentiment intriguant qu’elle m’inspira. C’est sûrement l’un des événements le plus marquants de ma vie pour une bonne raison : la naissance de mon obsession. Rashka était devenue mon obsession. Je ne la vois pas souvent, mais je profite de chaque instant que nous partageons. Malgré mes maladresses, j’arrive à être un peu plus moi avec elle. Je ne sais pas si je l’effraie comme tous les autres, mais je n’aspire qu’à la posséder.
+ Quel est l'impact des récents événements sur ta vie ?
Minimum 50 mots demandés
Étant moi-même possesseur du don de l’eau, bien sûr que j’ai été touché. La rixe fomentée par des extrémistes eaux a tout bouleversé. Moi qui fustige le feu, je dois avouer que c’est mon peuple qui a tout mis à mal. Je rêve de repartir à Vainui, mais le soleil ne s’y lève plus. Même pour un être de la nuit comme moi, ce n’est pas pensable de vivre dans de telles conditions. L’Eau est devenue une ennemie. Je vois les gens me regarder d’un air suspicieux. Déjà que je n’étais pas rassurant, la méfiance s’est amplifiée à mon égard. Les animaux eux aussi ont peur, mais c’est surtout à cause d’un climat bouleversé et menaçant. Ils se sentent que quelque chose est en marche et moi aussi. Le meurtre suivant n’a pas calmé la situation. L’anarchie, la privation de liberté, tout cela nous pend au nez. Je me balade toujours avec un couteau ou une dague dorénavant et j’évite les foules, la compagnie humaine dès que je peux.
+ Une dernière chose...
+ Il a gardé une cicatrice de son altercation avec le voleur
+ Il a une jolie voix. Il lui arrive de chanter des chants que sa mère lui a appris. Ça a le don de calmer les animaux autour de lui.
+ Il est attiré par la violence et la mort. Même s’il arrive à se contenir, son esprit en redemande.
+ Même s’il aime être seul, la solitude lui pèse parfois. Dans ces cas-là, il se rapproche des femmes de charme dont il achète l’attention.
+ Il est si introverti qu’il a du mal à montrer ses sentiments, il est presque incapable de mettre des mots sur ce qu’il ressent. Ce qui complique pas mal toute sa vie en fait.
+ Il est en parfaite adéquation avec son don. Dès qu'il peut, il l'entretient et s’entraîne. C'est pour cela qu'il est un peu plus avancé que les personnes de son âge sur le sujet. Cultiver son don est l'une de ses passions, avec la vivisection.