+ Quelle est ta région d'origine ? Y es-tu encore ?
La pensée d'un homme est avant tout sa nostalgie… Il y a de quoi l'être, puisque je ne réside plus dans sa région d'origine. C'est un choix que j'ai fait, mais lors de mes rêveries, je ne peux pas échapper aux souvenirs de la région où j'ai grandi, car les images sont restées gravées au fond de moi. C'est un bien bel endroit où tout y est boisé, il faut dire que c'est là-bas qu'on trouve les arbres les plus gros, les plus forts et les plus hauts du continent . L'endroit est charmant avec toutes les des feuilles des arbres qui semblent pouvoir peindre l'air du vent en mille couleurs, lorsque ces derniers tombent des hauteurs où elles étaient accrochées. C'est le genre de lieu qui ne peut qu'inspirer une personne créatrice. Il y règne à la fois une certaine langueur, mais aussi une force vive à nul autre pareil avec les animaux et les puissantes cascades qui peuplent la région.
La nature y règne en maîtresse suprême élevé au rang de divinité presque. La société y paraît juste et bonne. Malgré tout, j'ai quitté Gorka. C'était un lieu presque magique, mais il ne pouvait plus correspondre à ce que je recherchais.
+ Parle-moi de ta famille, et de ton lien avec elle.
Mes parents sont des personnes aimantes et bonnes. Nous sommes quatre dans notre famille. Mon père est le seul homme de notre fratrie. Il est plutôt du genre discret, mettant davantage de poids dans ses actions que dans ses mots. Il aime la terre et il participe à son exploitation en travaillant dans les champs afin de nous nourrir et de nourrir les individus de notre communauté. Il semblait aussi avoir un don avec les animaux. Je me souviens qu'il me donnait l'impression de savoir leur parler et qu'ils semblaient lui répondre à chaque fois. Je n'en suis plus très sûr. Cependant, je me rappelle que je me demandais souvent quelles histoires pouvaient-ils échanger ?
Notre mère, était son opposée, car elle était d'un naturel plus expansif. Ce qu'elle fait de mieux, c'est d'enseigner aux enfants du village. C'était le métier que les femmes de sa famille avaient toujours fait. Si notre père avait un étrange sens commun pour s'adresser aux animaux, notre mère avait un sacré pouvoir pour ce qui était de connaître tous le monde et d'avoir suffisamment de conversation et de gentillesse pour se faire apprécier de tous. Peut-être était-ce aussi parce que nous vivions dans un village où il est difficile de ne pas tous se connaître.
Je suis l'aînée des filles de la famille, mais il y avait aussi ma petite sœur. Une vraie fleur unique. C'est ma sœur, je l'aime, mais il était si amusant de lui faire écouter mes histoires et de lui faire croire à toutes les fabulations que j'inventais. C'était un moyen de mettre à rude épreuve sa naïveté. Je le regrette un peu. Une telle innocence devrait plutôt être appréciée et préservée. D'une certaine façon je veillais sur elle, mais d'un autre côté j'abusais un peu de ce lien spécial entre nous. Comme je voudrais pouvoir m'excuser. De tous les membres de ma famille, elle est celle que je regrette le plus.
+ Si tu pouvais aller dans une autre région d'Oranda, où irais-tu et pourquoi ?
En vérité, j'ai déjà choisi cet autre région, puisque j'ai quitté celle de ma naissance, pour m'y retrouver. J'aime la région boisée de Gorka. Les arbres et les plantes y sont plus belles que n'importe où ailleurs, mais je rêvais d'un peu de hauteur. Il est difficile de ne pas se sortir tout petit quand on est au milieu de la forêt. Les arbres vous dominent et vous avez l'impression que le ciel est bien trop loin. Cependant, à Sterenn, les choses sont bien différentes. J'ai longtemps rêvé de ses montagnes dont les sommets dépassaient les nuages. J'avais l'impression que si on les escaladait on pouvait enfin atteindre les étoiles, ces petits points brillants dans le ciel, qui me faisaient rêver à des ailleurs.
Ce qu'il y a de beau, c'est que cette région n'est pas dépourvue de ses forêts qui furent mon quotidien. Elles sont bien moins grandes, bien moins belle, mais elles ont été modelées à la force du vent qui domine cette région. Ce vent les a plié au sol. Cela me semblait une image si difficile à envisager avant que je le vois de mes propres yeux. Ce qui est le plus amusant, c'est comment j'avais l'habitude de décrire cet endroit. J'ai un certain talent avec les histoires et je sais comment enjoliver une description en quelque chose de plus beau ou de plus horrifique que cela peut être. Malgré tout, la vérité n'est jamais l'égal des histoires, car elle se traduit pour tous, de manière différente. Cependant, je savais une chose, dès le début : cette région, peu importe à quoi elle ressemblerait en vrai, elle allait me permettre de toucher le ciel et c'est pour ça que je la choisirai aux autres.
+ Quel est l'élément que tu haïs au plus haut point ? Pourquoi ?
Le mot haïr est un mot très fort. Je n'ai pour le moment aucune personne que je haïs assez pour utiliser ce mot. J'ai grandi à Gorka, parmi ceux qui ont le don de la terre. Ce sont des êtres qui croient en la fraternité et le respect. Il m'est difficile d'oublier les valeurs qui furent les miennes. Même si j'ai changé de région et que mon don n'est plus le même, je garde au fond de moi les préceptes des miens. Je sais aussi que nous n'avons pas été élevé pour croire que la cohabitation soit possible et même moi, malgré mes plus grands songes, je ne peux encore imaginer cette chose. Si je devais craindre un élément plus qu'un autre, j'imagine que je citerai le feu. Après tout, c'est l'élément naturel qui est le contraire de celui de la Terre. J'ai beau possédet le don de l'air, je ne peux entièrement repousser les peurs, qui furent les miennes autrefois. Cependant, la crainte ne devrait pas jouer sur ma façon d'agir. Je ne peux pas me laisser dominer par mes vieilles phobies. La peur c'est la petite mort. La peur tue l'esprit et mène à l'oblitération.
+ As-tu un secret ? Un secret dont personne ne devrait en entendre parler ?
J'imagine que mon plus grand secret, c'est que je suis considéré comme morte par les miens. J'ai préféré leur mentir que de leur expliquer mon choix. Au départ, cela me semblait être une bonne chose. Je ne pouvais pas vraiment comprendre la souffrance que j'allais donner à ceux qui m'était cher. Aujourd'hui, il me semble un peu difficile de revenir d'entre les morts pour les retrouver. C'est une culpabilité avec laquelle je dois vivre. Je ne parle jamais à personne de ce que je ressens à ce niveau ou même de ma famille. Il vaut mieux garder pour cela. Je ne pourrais pas vivre avec le fait de faire face aux conséquences de mes actes. Je préfère faire l'autruche à ce niveau-là.
+ Quel est ton rôle au sein de ta région ?
Minimum 30 mots demandés
Je suis simplement une artiste est de ce fait mon but et de divertir et d'instruire d'une certaine manière les personnes autour de moi. Cependant, je pourrais tout abandonner si celle qui est à la fois mon mentor spirituel et mon modèle, me le demandait. A mes yeux, mon rôle dans ma région m'a été acquis et offert par son aide et son écoute. Personne ne m'avait jamais remarqué de la manière qu'elle l'a fait. Dans la région de mon enfance, j'étais un peu à part. Mes manières, ma façon de voir les choses et mes aspirations faisaient de moi un certain mouton noir. Cependant à Sterenn, j'ai trouvé ma place. Elle me permet de développer ma créativité, mais aussi de ne pas oublier d'où me vient ce bienfait.
+ Si tu devais assister à une mise à mort injuste qui mettrait en danger un innocent, que ferais-tu ?
Je l'ignore. Qui peut savoir à l'avance comment il va agir. Je sais que cela me révolterai et que je voudrais agir, mais comment ? Il faudrait pour cela que je sois certaine de pouvoir lui venir en aide. Le plus dur serait certainement de trouver un moyen de prouver son innocence, alors même que je ne suis pas capable de le faire par moi-même. J'imagine que le mieux que je puisse faire dans la situation où je ne puis offrir l'aide nécessaire à cette personne, serait de rechercher une personne qui en soit capable. Il est plus facile de convaincre une personne de talent dans ce genre de situation, d'agir, que de faire le travail soi-même, quand on a si peu de moyens. Je pense que telle serait ma réaction, mais il s'agit là d'une situation hypothétique et tant de facteurs peuvent agir contre ou pour ma réaction.
+ Que penses-tu de la séparation entre les éléments ? Crois-tu que cela est normal, ou contre-nature ?
Je ne me suis jamais posé la question. Il faut dire que cela m'a toujours semblé une réalité qui ne pouvait pas changer. Cela fait tant d'année que c'est ainsi et je ne sais même pas ce que serait un monde où il n'y aurait pas de séparation. Il me semble que cela rendrait peut-être certaine personne moins triste. Ne serait-ce que parce que les éléments séparés, détruisent des liens, des familles et des relations. Je ne pense pas être la personne la plus à même de dire si cela est normal ou contre-nature. Plus que les éléments, ce sont les valeurs qui séparent les hommes. Peut-être que le problème se pose davantage à ce niveau-là. Nombreux sont ceux qui cite Dahub pour servir les arguments des pour et des contres. Rien n'est jamais idéal. Il faut le savoir pour pouvoir avancer. C'est nos convictions qui peuvent nous rapprocher ou nous détruisent. Les éléments ne sont qu'une excuse. Peut-être que j'ai tort...
+ Crois-tu en l'existence de l'élément Matière ?
Comme toute personne qui aime raconter des histoires, j'ai entendu quelques petites choses à ce sujet. Quelqu'un, un jour, m'a dit qu'il y a toujours un fond de vérité dans une histoire. Malgré tout, j'ai du mal à croire à que ce soit plus qu'une légende. Rien ne m'a permis de constater que c'était plus qu'une fable. J'aime bien me complaire dans les rêves, mais s'il faut parler de réalisme, je serai plutôt d'avis de dire que cela n'existe pas. Je ne suis pas la seule à le penser d'ailleurs.
+ Si tu devais défendre quelque chose, une idée, un concept, une valeur ? Et si tu devais t'opposer à quelque chose ?
La solidarité est une valeur à défendre que l'on oppose souvent à l'individualisme. Nous avons tous des convictions et objectifs personnels que nous cherchons à atteindre, mais dans notre quête de satisfaction personnel nous oublions que nous sommes des êtres qui ne peuvent vivre seul. Notre unité et notre évolution, ce sont construits sur l'entraide et l'expérience commune à tous. Bien que de nombreux obstacles ou divisions séparent les individus des uns et des autres, il ne faut jamais oublier que l'union fait la force. Ce que vous donnez à quelqu'un vous reviendra toujours. Tout dépend de ce que vous décidez d'offrir à tous, ou de garder pour vous.
+ Si tu devais me raconter un événement du passé...
L'événement le plus marquant de ma vie, c'est lorsque j'ai décidé d'enfin agir pour moi et de suivre la voie qui me semblait la plus à même de m'épanouir. Comme beaucoup de personnes à Oranda, lors de l'année de mes quinze ans, j'ai dû faire le passage obligatoire de la Cérémonie. Je ne sais pas comment vous l'avez ressentit, mais pour moi c'était à la fois une attente et un événement qui me mettait face à mes propres peurs. Je n'en étais pas certaine. Tout le monde en a entendu parler, que ce soit pour nous expliquer ce que c'est ou comment ça se déroule. Il y a les impressions de ceux qui vont le passer dans pas longtemps, les descriptions de ceux qui l'ont passé l'année précédente et les souvenirs parfois emprunt de nostalgie de ceux qui l'ont déjà effectué depuis longtemps. Avec ce trop pleis d'informations, il est difficile de se figurer une image fidèle de la Cérémonie et pourtant je m'y connais en histoire à dormir debout. C'est un peu ma grande spécialité, si vous voyez ce que je veux dire. J'ai toujours davantage excellé dans ce domaine que dans les études ou la religion. Il faut dire que ça me parlait beaucoup plus. Les histoires, c'est à la fois un travail créatif, il faut savoir jauger son public pour adapter son histoire et garder son auditeur en haleine. Mais où en étais-je déjà ? Ah oui, la cérémonie ! Les quelques jours avant que la mienne n'arrive, je ne tenais plus en place. On avait beau me rassurer à la maison, je ne pouvais cesser d'imaginer ce que cela serait.
Si vous avez déjà vécu la Cérémonie, vous savez très bien comment ça se passe (et si ce n'est pas le cas, on vous l'a certainement raconté des milliers des fois). J'ai donc quitté mon petit village natale dans la forêt fluorescente se trouvant à Gorka, pour me rendre à Dahud, au centre du continent. Je n'étais jamais vraiment allé bien loin avant cet événement et je ne m'étais jamais encore rendu compte à quel point je me sentais comme prisonnière de mon quotidien. Mon village natale me semblait bien loin quand je franchis les portes de la cité-reine Lucrezia. Comment pourrait-on même comparer la cité faite de muraille où pullule habitations, commerces et plus de monde que je n'en avais jamais vu réuni en un seul endroit ? Le choc fut plutôt grand, à la première impression. J'avais l'impression que tous mes sens étaient en alerte et qu'ils n'arrivaient pas à se focaliser sur une chose. C'est un peu le même effet, que lorsque l'on vous apprend de nouvelles informations en grand nombre, mais sur un très court temps. Il vous faudra très certainement du temps pour tout assimiler (sauf si vous êtes un génie et dans ce cas-là, je suis incapable d'imaginer votre quotidien). Pourtant, j'avais déjà pu être impressionné sur le chemin qui menait à la capitale. Il y avait de quoi, croyez-moi ! La suite vous la connaissez, les représentants de votre région natale vous prennent en charge et vous prépare pendant six jours à l'événement qui risque bien de changer votre vie ou de la conforter dans ce que vous aviez imaginé.
Tout cela est un peu flou maintenant. Cela fait bien sept ans que l'événement est passé et ses six jours de préparation sont presque une anecdote que j'aurai du mal à décrire alors je vais la passer sous silence pour vous éviter des approximations. Je vous fais une fleur. Je suis sûr que je pourrais en tirer un joli pamphlet. Je m'y essayerai un autre jour, si vous le voulez bien. Enfin, viens la Cérémonie ! Inutile de vous rappeler qu'il y a quatre étapes, sur quatre jours, qui représente les quatre éléments qui règne sur notre monde et l'un d'entre eux, uniquement est le vôtre. Même si pour certain, la Cérémonie n'est qu'une formalité, ce n'est pas un événement sans risque et on n'oublie pas de vous le dire plusieurs fois. Après tout cela, il est difficile de ne pas se sentir un peu stressé à la veille de la première épreuve. Le premier élément représenté lors de la première journée, c'est l'air. C'était vraiment étrange de voir tout un tas d'adolescents monter sur les toits de maisons et de sauter de toits en toits avec des écarts de plus en plus grands. J'y suis allé sans trop y réfléchir. Je ne pouvais pas imaginer ce que cette journée allait m'apprendre. Comment aurais-je pu le prévoir ? Rien jusque là ne m'avait permis de penser une seule fois que je pourrais me révéler durant cette épreuve. Cela n'aurait pas dû se passer comme ça. J'avais réussi ce qui n'aurait pas dû mettre possible. Vous auriez penser comme moi, si vous aviez été dans ma situation. Monter dans les arbres, ce n'est pas la même chose que sauter de toits en toits comme un écureuil volant.
Le soir, je me suis retourné sur ma couche, incapable de dormir et me repassant cet épisode encore et encore. Pourtant, je ne pouvais pas repousser la vérité plus longtemps. Je n'étais pas de l'élément de la Terre… l'Air était mien. Cette conclusion me plongea dans un état de profonde réflexion et de remise en question. Mon monde entier venait d'être bouleversé et ce le premier jour de la Cérémonie. Que faire ? Je n'aurai pas le choix. Les éléments ne sont pas sensés se mêler à l'exception de la cité-reine (et bien que ce fut une découverte extraordinaire, la première fois, je ne m'y voyais pas y résider). Chacun avait sa place, sa région, son monde… On ne mélange pas l'huile et l'eau. Il me fallait admettre que je ne pourrais pas revoir mes parents ou ma sœur. Pendant que les autres aspirants de Gorka dormait, je prenais conscience que ma vie allait radicalement changer, à partir de maintenant et je l'avoue sans honte, j'ai pleuré de savoir que tout ce que j'avais connu faisait maintenant parti du passé. Il me fallait trouver une solution. Je ne pourrais supporter de voir le visage de mes parents se fermer. Le plus dur serait probablement de voir les yeux de ma sœur. J'aurai trop peur de voir des larmes. Je ne suis pas une lâche, mais il est vrai que ce n'était pas une expérience que je voulais vivre. Je ne suis pas mauvaise, j'ai mes mauvais moments bien sûr, mais si vous ne pouvez pas m'accepter avec, alors vous ne méritez pas la meilleure partie de moi-même (je crois avoir lu ça quelque part). C'est cette nuit que j'ai pris la décision la plus ardu de ma courte vie.
Il me fallut toute cette nuit et la journée entière suivante pour mettre à bien mon plan. Même lorsque quelqu'un connaît son élément, il doit poursuivre les épreuves. C'est lors de l'épreuve du feu que je commis l'irréparable afin de m'éviter et d'éviter aux miens le déchirement inéluctable que provoquerait la découverte de mon futur tatouage révélateur de mon don. Le feu est un élément avec une histoire et une connotation singulièrement brutale. C'était le meilleur moyen d'accomplir ce que j'avais prévu. Je n'ai pas flanché, pas un seul instant. Vous savez comment se passe l'épreuve du feu, non ? On doit traverser une partie d'une forêt en feu en cherchant des objets cachés, mais aussi des personnes cachées qui se déplacent. A côté de ça l'épreuve de l'eau était une partie de rigolade (et je vous avoue que cela ne l'était pas du tout). Vous avez dix minutes pour trouver les objets et les personnes. Je ne suis pas restée… j'ai fui et j'ai laissé derrière moi de quoi penser que le feu avait pris ma vie. Pour tous, je serai morte, ainsi j'éviterai d'apporter le déchirement. Le temps vient à bout de la tristesse… Je restais certaine que ma famille saurait surmonter ma mort, alors que le fait que je sois de l'élément Air, ne serait pas si facile à faire passer. Ca ne m'empêche pas de culpabiliser. Je ne suis qu'une humaine. Connaissant à présent mon don, je décidais de me rendre dans la région qui avait peuplé mon imagination : Sterenn. Mon avenir se trouvait là-bas maintenant. Je me souviens du dernier regard que j'avais lancé à Lucrezia en reprenant la route. Cette vision me hantera pour toujours.
Voilà mon souvenir le plus marquant. C'est peut-être un événement qui marque toujours, mais admettez que la mort par le feu, donne un côté assez dramatique à l'histoire. C'est tout moi… flamboyante pourrait être une parfaite définition de ce que je suis.
+ Une dernière chose...
Vous pouvez avoir l'impression que Gorka me manque énormément et c'est vrai en partie, mais je ne regrette pas de vivre à Sterenn, à présent. J'y suis plus épanoui et ce n'est pas peu dire. D'autant plus qu'ici je suis entouré de ceux qui forment en quelque sorte ma famille de substitution : Elwyn mon mentor qui m'a permis de trouver ma place, Azaléa qui me rappelle ma sœur et pour qui j'ai beaucoup d'affection et Celess qui est l'ami que j'ai toujours souhaité. Ne parlons pas de tous les projets que j'ai… Ma vie est davantage celle que j'imaginais, à présent. Cela me permet de faire taire la culpabilité qui me rattrape les nuits où je suis seule.