+ Quelle est ta région d'origine ? Y es-tu encore ?
Je viens de Sterenn, comme mes parents, et mes grands-parents. J'ai vécue tous mes plus beaux moments sur ces terres et je ne souhaite pas partir. Non pas parce que je suis accrochée à ces souvenirs -loin de là, les bons moments sont les bons moments mais ils sont passés, où que je sois ils seront toujours dans ma mémoire. Cet endroit m'apaise et je m'y sens bien. Je préfère rester ici et vivre ma vie. Je ne me projette pas dans le futur, peut-être partirais-je à l'aventure un jour.
+ Parle-moi de ta famille, et de ton lien avec elle.
Je suis très proche de mon père, déjà bébé à ce qu'on pouvait me raconter, et de plus en plus en même temps que ma maturité grandissait. Il est actuellement ce que j'ai de plus cher à mes yeux. Je me souviens encore de la tristesse et de la peur que je pouvais ressentir à chaque fois que son métier le poussait à partir quelques temps. Mais aujourd'hui il ne part plus, et même s'il le faisait encore je ne m'inquièterais plus de la même manière, car il me reviendra aussi longtemps que je la vie me l'accordera. Je vie toujours avec lui pour le moment, car je ne ressens pas le besoin de m'en aller. Je n'ai jamais été l'adolescente ingrate qui voulait coute que coute fuir sa famille. En même temps, il n'y en a jamais eu raison. Il y a toujours eu un profond respect entre mon père et moi, et nous n'avons jamais eu peur ou honte de nous montrer que nous nous aimons.
Après, il y a ma mère. Elle est morte suite à une maladie dont on ne connait pas la provenance alors que j'avais quinze ans. Je l'aimais aussi énormément. Nous nous entendions bien sur tout. Jamais, au grand jamais, nous n'avions eu de confrontation, car ce n'était pas dans notre politique de vie. Je n'ai pas pris sa mort comme une punition mais comme une délivrance, voire un cadeau pour elle. Ma mère souffrait tellement. Ce qui ne fut pas le cas de mon père qui était comme brisé à la suite de son décès. C'est pour ça qu'il n'est plus jamais partit, car il ne voulait pas qu'il m'arrive malheur en son absence.
+ Si tu pouvais aller dans une autre région d'Oranda, où irais-tu et pourquoi ?
Sans hésiter, j'irais à l'est, dans la région de Gorka. Mon père étant marchand, et lorsque j'étais enfant il eu l'opportunité de voyager par là bas quelques fois, et il me contait ces forêts à perte de vue, ce respect pour la nature. Il m'expliquait que celle-ci vie en communauté avec les hommes. Et puis, il essayait de me décrire le merveilleux paysage à la nuit tombée: chaque parcelle de nature s'illumine afin d'en faire ressortir toute la beauté. Cette idée de voir cela me transporte.
+ Quel est l'élément que tu haïs au plus au point ? Pourquoi ?
Pourquoi s'emplir d'une haine? Je ne hais aucun élément. Mais j'avoue me méfier de l'élément feu. Pour moi, il représente la destruction, la peur et la fourberie. Ils habitent dans une région dénudée, aride, brûlée, et on ne les voit pas souvent se mélanger aux autres personnes. Ils sont un peu plus sectaire allons dire. Après, le feu représente aussi le purification, et ils sont comme les fils du premier Dieu Mallagar. Alors, rien ne sert de les éviter. J'en arrive à la conclusion que j'aurais plus de difficulté à avoir confiance envers les gens possédant ce don il est vrai, mais rien de plus. Je ne suis pas du genre à me méfier des autres, ni à leur laisser ma vie entre les mains.
+ As-tu un secret ? Un secret dont personne ne devrait en entendre parler ?
J'ai le vertige. Je sais, c'est aberrant étant donné que je suis une Air. Mais, toutes les fois où j'ai été amenée à être en hauteur, je me paralyse, je perd mes moyens. Je n'ai jamais volé ni seule -je n'y suis pas encore- ni à dos d'oiseau. Peut-être que ce serait différent. Mais pour le moment, je tâche d'être le plus impassible possible dans les situations où je suis loin du sol.
+ Quel est ton rôle au sein de ta région ?
Au sein de Sterenn, je suis couturière. J'ai commencé ce métier à la sortit de mes études, à 20 ans. Mon père espérait que je fasse de la politique, et ma mère me poussait à devenir guérisseuse, comme elle. Je n'avais envie de ni l'un, ni l'autre. A vrai dire, je ne me semblait à ma place dans aucun des métiers que je pouvais un jour aspirer à faire. Au décès de maman, mon cher papa me laissa faire mon choix sans jamais me faire une seule remarque. Devenir couturière était ce qui me semblait le plus simple, le plus agréable. Je n'ai jamais choisis de métier car il ne me plait pas de devoir me ranger selon la demande sociale.
+ Si tu devais assister à une mise à mort, que ferais-tu ?
Absolument rien, mais si la personne mise à mort est innocente, je ressentirais sûrement du dégout envers ce que je vois. L'Homme est né, et meurt un jour. L'Homme croit qu'il peut décider si un autre doit mourir ou non selon certaines "règles". Je suis de ceux et celles qui pensent que ce sont les lois et les valeurs sociales qu'on nous inculques qui créer les gens mauvais, car nous ne naissons pas fondamentalement méchant. Il n'y a ni bon ni mauvais, seulement ce qui est. Mais L'Homme est ce qu'il et s'il ressent le besoin de contrôler l'autre sans lâcher prise, alors c'est leur problème.
+ Que penses-tu de la séparation entre les éléments ? Crois-tu que cela est normal, ou contre-nature ?
Je suis totalement contre cette séparation entre les éléments. Je ne me battrais jamais pour mes idées. Mais je suis certaines qu'une seule unité nous causerait bien moins de soucis au sein de cette communauté. Moins de haine, moins de crainte.
+ Crois-tu en l'existence de l'élément Matière ?
Bien sûr ! Des gens n'y croient pas? Je peux les comprendre.... C'est si rare que moi-même, je n'ai jamais vue personne capable de gérer cet élément. D'ailleurs, je ne sais pas réellement ce qu'ils peuvent faire, hormis les quelques bribes dont les gens peuvent parler.
+ Si tu devais défendre quelque chose, une idée, un concept, une valeur ? Et si tu devais t'opposer à quelque chose ?
Je suis totalement contre ce que nous ont inculqués nos ancêtres. J'aimerais comprendre pourquoi nous sommes obligés de vivre séparément; à chaque région son peuple. Nous naissons pour travailler, accroitre nos dons, puis mourir. Je trouve cette idée affolante. Le but que l'on nous oblige à avoir étant de se protéger les uns des autres. Nous ne sommes en sécurité nulle part autre que chez soi. J'ai le sentiments que c'est faux, et que nous subissons aujourd'hui les effets d'une querelle entre deux individus lambda. On nous oblige à penser que notre travail déterminera qui nous sommes, que c'est ce que nous pouvons faire de mieux dans notre vie.
+ Si tu devais me raconter un événement du passé...
Je me souviens comme si c'était hier de la cérémonie de mes quinze ans. Ma mère était encore parmi nous mais n'avait pas pu faire le voyage en notre compagnie, la maladie lui ayant déjà prit beaucoup de sa force. Il y avait plein d'enfants de mon âge arrivés à Dahud: certains semblaient terrifiés à l'idée du commencement de la cérémonie du lendemain, certains semblaient sûr d'eux. Pour ma part, je ne ressentais ni peur, ni audace. Je m'étais endormie très tôt, avec mon père, car le voyage avait siphonné toute notre énergie.
Le lendemain, vint la première épreuve, celle pouvant déclencher notre aptitude à exercer l'élément Air. Mes parents étaient pourvus de ce don, alors j'étais sûre que ce serait mon cas. Je ne m'étais pas trompée: Monter le toit fut au départ compliqué, et j'étais terrorisée par la hauteur, mais en sautant d'un toit à un autre, je me suis rendue compte de la facilité avec laquelle j'effectuais ces gestes. Pourtant, une fois redescendue des toits, je fondis en larmes, les nerfs s'étant relâchés, et me sentie obligée de mentir à mon père. J'avais honte de lui dire que j'avais le vertige, alors que j'étais pourvue du don Air.
Le deuxième jour de la cérémonie, je ne parvins à remonter qu'un seul objet. Ce n'était pas incroyable quand je voyais que certains doté d'un autre don que Eau, réussissaient à en remonter au moins deux. Mon cher papa était malgré tout très fier de moi.
Le troisième jour, vint la cérémonie du Feu, et ce fut la partie la plus traumatisante de toute cette formalité. En effet, après avoir trouvé les objets, je paniquais car je ne trouvais pas les personne à chercher. Prise dans mon élan, je parvins à me brûler le pied, si violemment que je garderais la cicatrice à vie. J'ai finis par abandonner.
Le dernier jour, j'étais épuisée par tous ces évènements abattants. Pour l'épreuve censée révéler un don pour l'élément Terre, je réussi à trouver les animaux communs, mais jamais les plus rares.
+ Une dernière chose à dire, peut-être...
Je suis quelqu'un d'extrêmement solitaire, j'ai du mal avec le relationnel entre les autres. Je n'ai jamais eu vraiment d'amis, car je n'y voyais pas d'intérêt. Malgré cela, j'ai un coeur très sensible. On me blesse facilement et je développe des sentiments amoureux plus vite qu'un changement de courant. Je ne me met pas en colère facilement, et j'ai souvent l'air d'être plus en face avec l'invisible, le naturel; que le visible.
+ Et enfin, pour ce qui est du niveau de ton personnage :
Je souhaite avoir le niveau
3 car il est cohérent avec mon âge qui est de
25 ans et parce que
Crystal est pourvue d'un fort lâcher-prise, ce qui lui permet de prendre plus conscience de ses dons, et de plus se concentrer sur l'apprentissage ceux-ci..