Elle est née sur les terres de Sterenn, tous comme ses ancêtres avant elle, et y réside encore aujourd'hui. Elle n'a pas beaucoup voyagé à travers le pays, disons que Promiss se sent plus à l'aise sur des terres qu'elle connaît et qu'elle arpente depuis l'enfance. Sa région, elle la connaît comme sa poche, elle pourrait renseigner n’importe quel voyageur dessus. Elle trouve l'endroit apaisant, la verdure, les forêts, elle ne se voit pas un seul instant vivre au beau milieu d'un désert ou sous un climat trop aride. Elle irait même jusqu'à dire que les paysages de Sterenn l'inspire pour composer ses morceaux de musiques.  

Voilà le mot presque interdit, banni de son vocabulaire. Pour une raison bien simple, sa famille a été réduit à néant. Désormais elle n'a qu'un père adoptif, qui comble tout ce qu'elle a pu perdre dans sa vie. Livius Othin, dont elle a même pris le nom, c'est pour dire. Elle lui doit tout alors on peut dire que les liens avec son unique famille, lui, sont terriblement positif. Livius c'est plus qu'un père, c'est avant tout un sauveur, un homme en qui elle place toute sa confiance et à qui elle confierait sa vie. Rien ne l'obligeait à prendre soin d'elle, ni à continuer comme il le fait. Elle l'aime plus que tout au monde et ne se voit pas un seul instant ivre trop loin de l'homme qui a su lui donner une nouvelle vie.  

Elle irait dans la région si tuant juste à côté de la sienne, celle de l’élément Eau, Vaïnui. Après sa terre de cœur, c'est cette dernière qui s'attire toute ses faveurs pour son relief et son climat. Elle est plutôt à l'aise avec le côté « marin » de cette région, est habitué aux fleuves et aux forêts qui arpente aussi sa terre d'origine, Sterenn. Elle trouve les habitation bâtis à même l'eau d'une certains beauté. La symbiose avec la faune est quelque chose d'important pour elle, aussi, elle apprécie de voir certains bêtes comme les ours vivre en harmonie avec les peuples humains qui y ont élus domicile.  

Étrangement l’élément dont elle se méfie le plus est celui de la terre. Elle ne la haïs pas, le terme est un peu trop fort. Mais tout de même, elle reste sur ces gardes. La terre, force tranquille. La terre, élément que beaucoup prennent trop souvent à la légère. C'est sans doute parce qu'il est l'inverse même de l'air, qui paraît immatérielle. Et que, tout comme lui, elle est partout, et que ceux qui peuvent en avoir le contrôle sont alors d'avantage dangereux. Elle n'est jamais allée sur leur terres, mais à eu l'occasion de voir des voyageurs de Gorka et Promiss n'a jamais bien compris leur mode de fonctionnement, ni leur mode de vie. Il est très différent du siens, elle aimerait s’intéresser d'avantage, mais pour le moment elle n'éprouve que de la méfiance envers eux. L'autre élément la laissant un peu perplexe est celui du feu, mais envers ce dernier elle éprouve plus de la crainte qu'une simple méfiance.  

Elle a une peur bleu de l'obscurité. Cela peut paraître complètement absurde ou enfantin, mais cela date de l'époque où elle se retrouva à vivre seule dans la rue. Évidement sans lumière pour elle, elle se retrouvait souvent dans des endroits sombres. Son agression n'y étant pas pour rien, Promiss fuis le noir depuis ce jour. Elle supporte mal d'être dans un espace mal éclairé, et ses pire cauchemar sont ceux où elle se voit lentement sombrer dans le chaos le plus total. Pour elle ne plus rien voir est égale à perdre tous ses moyens, perdre le contrôle. En soit, ce n'est pas un secret si terrible, et pourtant, personne n'est au courant, tout comme personne n'est au courant de son agression mise à part Livius.

Elle n'a aucun rôle à proprement parler. Elle se contente de vivre comme elle peu à Stereen et se ravir les oreilles des gens avec ces compositions musicales. Mise à part ça, rien de bien attrayant, elle se considère comme une citoyenne tout simplement.

Elle n'a encore (et heureusement) assisté à ce genre de chose. De spectacle comme certains se plaisent à les nommer. Et très honnêtement, elle n'a aucune idée de sa réaction si un jour une telle chose devait se produire. Elle ne serait pas du genre à regarder, mais pas non plus du genre à se lever, et à crier contre cette injustice. Cette scène lui remémorait sans doute beaucoup trop un cauchemar de son passé, et elle se contenterai de baisser les yeux.

Elle n'a pas vraiment d'avis sur la question. Au plus profond d'elle, elle est persuadé que tous pourrais bien s'entendre et qu'une cohabitation ne serait pas si dangereuse que ça. Mais ce n'est pas pour autant qu'elle dévoilerait son opinion en plein jour. Évidement cette séparation ne fait pas que du bien, elle conduit les gens a voir de nombreuses idées reçus sur les uns, sur les autres, elle la première. Mais pour l'instant elle ne voit pas trop ce que l'on peut y faire. Mais au fond, n'a t-on pas toujours parler des éléments comme une sorte d'ensemble ? Cela est-il vraiment naturelle de tout caser dans des cases ?

Oui. Et elle voit mal comment l'ignorer pour elle il coule de source. D'ailleurs elle ne comprends pas les gens qui n'y croient pas, où trouve cela révoltant. Elle serait curieuse de rencontrer quelqu'un de cet élément, car jusqu'à aujourd'hui, ce n'est qu'un mythe dans sa tête.

Défendre quelque chose ? La seule famille qui lui reste, son père adoptif. Elle donnerait sa vie pour lui. Une idée ou une valeur ? Le partage et l'acceptation. C'est grâce à cela qu'elle est toujours en vie aujourd'hui. Elle considère que ce sont deux valeurs qui forge un Homme.  Mais quelque chose qu'elle défendrait par dessus tout, ça serait la justice. Celle qu'elle n'a jamais eu pour sa première famille, celle qu'elle aurait aimé avoir le jour où cet homme mal avisé l'agressa dans cette ruelle, en pleine soirée alors qu'elle était seule. Non, elle ne ferait pas partis de ces gens qui défendent bêtement leur région, leur dieu ou leur éléments contre vents et marrée. Ce qu'elle défend est bien plus universel, plus jamais elle ne souhaite revivre de telles choses et ses prières vont bien souvent à ceux qui se retrouvent dans la même misère qu'elle, il y a quelques années.  

Après la cérémonie, de retour au foyer.
Se retrouver et être tatoué Air ne fut pas une réelle surprise, elle s'y attendait et cela depuis des années. Ils allaient être fiers de leur fille. Comment en pas l'être ? Elle avait été désigné très rapidement. Elle sentit son cœur s'emballer un peu plus, elle avait déjà envie de leur raconter comment tout cela s'était déroulé, elle trépignait presque d'impatience. Au lieu de ça, quand elle arriva chez elle, ce fut un cri d'horreur qui s'échappa de sa bouche, remplaçant la joie et la bonne humeur qui l'avait imprégné durant tout le retour vers son foyer. La fin de son hurlement stagna quelques secondes au fond de sa gorge et elle s'écroula. Ses yeux refusaient de voir ce qui était juste là, sous ses yeux. Sa famille, morte. Décimée. Toute entière. Ils n'existaient plus. Elle pouvait aisément imaginer la scène au vu de comment ils étaient éparpillés dans la pièce. Son estomac fit un bond elle se retint de vomir devant tant d'horreur. Elle en pouvait pas rester là. Son instinct lui soufflait de fuir au plus vite, qu'elle était la prochaine et que ceux ou celui qui avait fais ça reviendrais lui mettre la main dessus. Tremblotante elle réunit ses affaire, laissant couler ses larmes, reniflant bruyamment. Fuir, fuir, c'est tout ce qu'elle avait en tête. Abandonner ce foyer qui l'avait vu grandir, ne plus jamais y remettre les pieds.

Cela faisait empattement un mois, ou presque, qu'elle errait dans les ruelles. Elle avait fuis chez elle, fuis sa petite ville pour en trouver une autre et aucun tueur ne s'était pointé. Elle en avait conclu qu'elle était désormais saine et sauve. Mais seule. Seule et pauvre. Sans attache, sans repère. Elle se sentait vide, comme une vulgaire coquille qu'on aurait ramasser sur une plage. Et ce soir là, elle cru bien être détruite jusqu'au bout. L'homme, elle ne l'avait pas vu venir. Il n'était qu'une masse sombre qui avait fondu sur une jeune femme sans défense, déchirant ses vêtements, tentant de lui prendre la seule dignité qu'il lui restait. Elle avait hurlé, mais une fois la main de l'homme plaqué sur sa bouche, il fut difficile pour elle de faire quoi que se soit. Elle songe à abandonner, à se laisser mourir, se débattre ,e servait plus à rien, il était bien trop fort. Et il arriva. Son sauveur. Son sauveur qui lui déposa sa veste sur le dos, son sauveur qui la ramena chez lui alors qu'il ne la connaissait à peine. Elle l'aima tout de suite. Et plus jamais elle ne le quitta. Livius était son père, Livius lui donna son nom, elle oublia l'ancien.


Beaucoup se demande d'où lui provient cette passion pour la musique. De mémoire, Promiss n'avait aucun musicien dans sa famille et pourtant quand elle joue, c'est comme si elle avait manié les instruments toutes sa vie. Elle a commencé tout cela peu de temps après avoir été adopté par Livius, la musique la relaxant et l'apaisant, lui faisait oublier les mauvais souvenirs. Au départ c'était une thérapie, puis, c'est devenu son gagne pain. Les gens la trouve doué, et certains paie très cher pour avoir un de ces morceaux en privé.