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what the empty streets hide w/ Cyne Wkar

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~#~Sujet: what the empty streets hide w/ Cyne Wkar what the empty streets hide w/ Cyne Wkar EmptyMar 27 Juin - 23:26


WHAT THE EMPTY STREETS HIDE
cyne wkar & teb fanior
«Blablabla, tu ne nous sers à rien dans cet état...» maugréa le dernier de la branche majeure de la famille réprésentante Air. Comme sa chère soeur et collègue Skynen l'agaçait lorsqu'elle donnait des ordres, lorsqu'elle prenait son air impénétrable, son ton indiscutable, cette mauvaise lueur de défi dans les yeux, comme elle l'agaçait quand elle avait raison! «Règle tes problèmes ou tiens-les éloignés de toi blablabla... Je lui en ficherais moi des problèmes à elle!» Il balança son pied dans une pierre, l'envoyant plus loin. Depuis leur plus jeune âge, c'était elle qui menait les choses: elle était l'aînée, elle en avait l'habitude. Même Darrel l'écoutait lorsqu'elle prenait cette attitude, comme si son autorité était naturelle, légitime. Il soupira, enfonça un peu plus ses mains dans ses poches, irrité.

Il n'avait pas pour habitude de plier devant la jeune femme, mais il savait que, cette fois-ci, elle avait raison: il était ailleurs, et en vérité, s'il pensait bien à Lucrézia, ce n'était pas par rapport au meurtre, mais à son amant, à l'éloignement, ses conséquences, à Kara, celle qui devait veiller sur ledit amant. Ses pensées, alors, tournaient toujours autour de cela. C'est pour cela que sa soeur l'avait obligée à sortir prendre l'air; il savait que ses proches désapprouvaient son étourderie momentanée: mais par-dessus tout, ils s'inquiètaient. Et, en ce cas là, il les ralentissait probablement plus qu'il ne les aidait.

Ses sourcils étaient froncés, son visage fermé par la contrarieté depuis qu'il était sorti de la salle où sa soeur, lui et quelques conseillers travaillaient à démêler l'infâme pelote de manoeuvres, manigances, machinations et autres trames politiques qui rendaient la situation actuelle véritablement impossible. À qui profitait donc cet assassinat, quelle utilité? Il y avait énormément de questions, beaucoup de réponses probables et aucune certitude. Il essayait de se calmer (il avait même tenter les techniques de respirations des vieux érudits de Sterenn, sans succès) mais son agitation ne semblait pas vouloir s'estomper, même après le chemin passé à arpenter les avenues et autres rues de la capitale. C'était un bien mauvais jour pour lui.

Le jeune homme leva la tête vers le ciel, se demandant le moment actuel de la journée, et le nombre de minutes perdues à marcher sans considérer les présentes affaires publiques. Il plissa les yeux face aux rayons qui frappèrent soudainement ses yeux: la matinée était désormais bien avancée, il lui fallait rentrer, et s'expliquer avec sa soeur. Voilà longtemps qu'ils n'avaient pas eu de discussion personnelle. En réalité, il y avait longtemps qu'ils n'avaient pas eu de moments ensembles, pour parler, simplement, en tant que famille et amis. Parfois, leur ancienne relation pré-politique lui manquait: il lui avait fallu malgré tout s'accomoder à la nouvelle.

Brusquement, Teb réalisa qu'il se trouvait au beau milieu des rues commerçantes d'Arne, où se trouvaient déjà, par rapport à l'habituelle norme, bon nombre de personnes. Il bifurqua vers une rue parallèle, déserte, avec pour intention de se rendre chez lui, dans les hauteurs de la ville, contre le flan de la montagne. Une personne s'y était avant lui engagée, et avait attiré son regard par la familiarité de sa démarche: il lui semblait connaître cette silouhette féline au pas vif et aérien, assuré, et cette façon d'être et d'aller, tête haute, inébranlable. De là où il était, il imaginait déjà un rictus hautain, moqueur, sans pour autant parvenir à se rappeler le visage qui le portait. Curieux, il décida de suivre la femme (car c'en était une, aucun doute n'était possible), quand un souvenir lui revint en mémoire, fracassant, évident: quelqu'un d'aussi singulier que l'individu actuellement de quelques mètres en avance sur lui ne s'oubliait pas. Il n'était en effet autre que Cyne Wkar, la mercenaire au service de la dirigeante de l'Ouest, et son occasionnelle informatrice ou conseillère. Son attention n'en était que redoublée, aussi tenta-t-il de se faire plus discret encore: il ne savait pas où elle se rendait, ni d'où elle venait et ce qu'elle faisait, mais tout cela l'intéressait fortement, tout autant que l'idée de la surprendre.

Tout en se faufilant, il s'interrogea: Cyne n'avait probablement pas pour habitude de se promener ici, à moins de chercher quelques précieux renseignements ou denrées... Elle n'était pas quelqu'un qui se promenait et qui perdait du temps tout court, en fait. Le quartier était cependant parfait à ses coutumières misions: personne ou presque dans les rues adjacentes, assez de monde dans les avenues commerçantes pour s'y glisser et s'y fondre, quelques recoins à l'abri des regards... Idéal pour règler ses comptes ou ceux de riches employeurs... Ou pour rencontrer quelqu'un. Il percuta tout à coup qu'Elwyn Valior n'était pas à leur réunion matinale, alors qu'elle aurait dû y assister. Enfin, «normalement y assister» était ses propres mots. Depuis que Teb savait que Cyne travaillait pour la dirigeante de Sterenn, à qui il ne vouait aucune forme d'affection ou autre penchant sympathique, il ne désirait rien de plus qu'en savoir davantage sur les diverses requêtes de ladite dirigeante. SI cela n'était qu'une hypothèse, il semblait déjà être persuadé de sa véracité.

Un sourire victorieux s'installa lentement sur ses lèvres: il allait non seulement prendre la mercenaire par surprise, mais en plus lui extorquer quelques informations; il s'était décidément trompé: quelle belle et agréable journée c'était là!
Il releva la tête et secoua rapidement la tête, à la foix joyeux et satisfait, sortant de son attitude concentrée de réflexion. Ses yeux se posèrent très vite sur la silhouette qui, parfaitement alignée avec son propre corps, droit devant lui, s'était arrêtée. Depuis combien de temps était-elle immobile? Depuis combien de temps savait-elle qu'elle était suivie? Savait-elle qu'elle était suivie? Savait-elle que c'était lui, le jeune Fanior, qui en avait après elle? Que faire et comment agir, désormais?

Il avala sa salive: il faudrait mentir et garder la face. Ou essayer. Il se tourna légèrement vers la gauche, puis la droite, jeta un coup d'oeil par-dessus son épaule: il n'y avait personne dans la rue qui, sans être étroite, était plus petites que les allées jonchées d'échoppes en tout genre. Ils s'y tenaient tous deux au beau milieu.
Des mécanismes s'enclenchèrent instinctivement dans l'encéphale du jeune homme. Il fallait tout de même prendre l'avantage dès le début, et ne pas annoncer sa présence, faire semblant que chaque chose jusque là avait été calculée: de l'arrêt de Cyne à sa propre inattention. Il s'apprêta à l'appeler: se retint. Il voulait voir son étonnement lorsqu'elle se retournerait et le découvrirait. Peut-être avait-elle même compris qui la suivait: il serait fort intéressée de savoir comment. En quelques secondes traversèrent toutes les phrases qu'elle pourrait lui lancer, piques et sarcasmes, et il se prépara à les recevoir, à y répondre. Quel exercice diplomatique et réthorique était cette femme!
Sa bouche encore étirée par l'assurance de son bon effet, il fit un pas un avant, pris une posture contentée (mais pas suffisante, jamais!), et attendit qu'elle lui fasse face. Le hasard s'avèrait aujourd'hui fort intriguant.
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Cyne Wkar

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~#~Sujet: Re: what the empty streets hide w/ Cyne Wkar what the empty streets hide w/ Cyne Wkar EmptyLun 10 Juil - 21:53


Les rues de la capitale de Sterenn étaient particulièrement bondées en cette fin de matinée ensoleillée, ce qui agaçait fortement la mercenaire Air sans qu’elle ne puisse vraiment blâmer les habitants de la cité. Cela faisait un bon moment qu’il n’y avait plus eu un tel temps, si normal, à Arne, depuis le commencement de toutes ces catastrophes climatiques, déclenchées par le meurtre du membre de la Famille Birghild. Elle ne pouvait que comprendre les Sterennois, qui mettaient à profit cette journée qui semblait s’annoncer plus que parfaite pour faire quelques courses et s’assurer d’avoir ce qu’il fallait si les prochains jours venaient à être aussi désastreux et dangereux pour la population, mais Cyne ne pouvait s’empêcher de maugréer sur ces badauds qui marchaient à la lenteur d’une limace, intéressés par des babioles qui n’auraient jamais attiré leur attention en temps normal. Pour au moins la dixième fois de la journée, elle dut contourner un groupuscule de femmes et d’hommes se tenant auprès d’un marchand au regard véreux qui proposait des amulettes censées protéger leurs possesseurs contre la colère des Dieux. A chaque fois, la mercenaire levait les yeux au ciel, réprimant l’envie de faire fuir ces sales voleurs qui lui gâchaient son temps, son espace vital et sa patience.

Cyne n’avait pas eu l’intention de se lever, ce jour-là. La journée de la veille avait été particulièrement secouée, ce qui l’avait forcée à rester debout une bonne partie de la nuit, et la mercenaire n’avait pas pu avancer outre mesure dans l’enquête sur l’assassin du Birghild — du Thenkar. Cela faisait quelques temps qu’elle se trouvait à Sterenn, surveillant de loin — ou de près selon les situations — les Fanior pour s’assurer de leur entière innocence, car malgré les propos de la Dirigeante Elwyn Valior, Cyne n’avait confiance qu’en elle-même, et ce n’était pas la simple parole de Valior qui allait la convaincre de l’innocence ou de la culpabilité d’un homme qu’on avait retrouvé penché sur le cadavre du Thenkar. Depuis l’arrivée des Fanior à Sterenn, retranchés dans la région pour soi-disant se protéger des potentielles représailles des Terre à leur encontre, le but de Cyne était de les suivre et de les espionner, d’enquêter sur le Fanior suspecté, mais à sa plus grande honte, elle ne parvenait pas à réunir énormément de preuves. Elle avait beau se rapprocher des membres de la Famille, surtout de certains, ils restaient extrêmement discrets et méfiants, et la moindre question que Cyne voulait poser devait être calculée au mot près pour ne pas éveiller les soupçons de quiconque — un jeu difficile à manier mais qu’elle comptait bien gagner.

Malgré toute sa volonté de rester au lit jusque tard dans la journée — de toute façon, enquêter dès le matin était le meilleur moyen pour louper une information capitale, ou tout du moins essayait-elle de s’en convaincre —, Cyne n’était pas parvenue à prolonger sa nuit de plusieurs heures puisqu’elle fut lamentablement réveillée par le propriétaire de l’auberge dans laquelle elle créchait depuis son retour, furieux de voir sa cliente profiter de son auberge, de ses repas, de son lit douillet et de l’eau délicatement puante sans payer outre mesure. La mercenaire avait donc subi un réveil pour le moins houleux et s’était fait jeter du lieu sans qu’elle n’ait vraiment eu le temps de récupérer toute ses affaires — heureusement qu’elle ne s’installait jamais réellement, préférant garder ses affaires rangées et prêtes à être prises en coup de vent comme dans une telle situation. Le soleil était à peine levé, transperçant les quelques rares nuages, et avec toute la fatigue accumulée, un œil fermé pour tenter de contrer la lumière désagréable du petit matin indécent, Cyne était partie à la recherche d’une autre auberge pour pouvoir y dormir.

Sans grande fierté, elle n’était pas parvenue à trouver ce qu’elle recherchait. Débusquant un petit coin discret à la bordure de la cité, elle avait déposé ses affaires dans un recoin que pratiquement personne ne pouvait voir, ne gardant sur elle que quelques armes et ses babioles fétiches, pour pouvoir gambader en ville, prête à découvrir une auberge plus que miteuse mais dans ses moyens — le comble pour une femme vénale serait de dépenser tout l’argent qu’elle gagne dans une auberge où elle vivrait le temps de gagner ledit argent —, mais malheureusement pour elle, à la fin de la matinée, il était devenu certain qu’elle ne pourrait pas trouver une telle auberge miteuse dans le coin. Cyne était bien plus habituée à la pauvreté presque sinistre de la région centrale, Dahud, où certaines auberges en étaient presque effrayantes tant elles étaient sales et mal tenues ; c’était typiquement le genre d’endroit où Cyne aimait passer ses nuits et qui manquaient visiblement à Arne.

Ce fut à un croisement de plusieurs rues commerçantes dans le cœur même de la capitale que la mercenaire ressentit un fourmillement dans la nuque, la poussant à jeter un regard furtif derrière elle. Cette sensation, bien trop familière à son goût, lui fit rapidement comprendre qu’un regard était lourdement posé sur son dos, la titillant férocement. Continuant de marcher d’un air tout aussi déterminé mais décontracté, Cyne ne perdait pour autant pas de vue qu’elle pouvait être suivie et, de part son expérience de mercenaire et surtout de chasseur de primes, métier qu’elle avait exercé auprès de son grand frère, elle savait qu’essayer de perdre son poursuivant ne ferait que le pousser à la suivre d’autant plus, lui faisant par-là comprendre qu’elle était au courant de sa présence, ce qui ne devait en aucun cas arriver si Cyne voulait lui faire la surprise. D’un pas détendu, la mercenaire fit route pendant plusieurs minutes entre quelques boutiques, sillonnant ci-et-là, avant d’atteindre une petite ruelle, bien moins imposante et moins fréquentée que la rue principale, et qui leur offrait un peu d’intimité, mais assez peuplée pour que son poursuivant n’essaie pas de l’assassiner devant tant de témoins…

Cyne n’avait aucune idée de la personne qui pouvait avoir eu l’idée saugrenue de la suivre. Cela faisait plusieurs mois qu’elle n’avait pas eu de missions trop importantes — surtout en comparaison avec cette mission donnée par Elwyn, qui battait tous les records, surtout en terme d’argent —, et à sa connaissance, personne n’avait assez de rancœur envers elle pour tenter de l’assassiner, de la kidnapper ou pour tenter de récupérer l’argent qu’elle aurait pu voler — de toute façon, elle n’avait sûrement pas l’argent sur elle. Figée au milieu de la rue, elle réfléchissait rapidement à l’identité de la personne… secrètement, elle espérait qu’il s’agisse du beau et rustre Chorum, même si elle doutait fortement que ce soit lui. Peut-être la petite peste qui le suivait partout où il allait. Ou alors… Faisant un demi-tour sur elle-même, Cyne fit face à celui qui la suivait depuis plusieurs minutes.

Et explosa de rire. Elle s’attendait à tout, sauf peut-être à ça. Observant le Fanior qui se tenait devant elle, elle ne put s’empêcher de s’en approcher pour lui administrer une tape dans le dos, comme son propre frère avait l’habitude de lui faire quand elle parvenait à le prendre par surprise lorsqu’ils étaient plus jeunes, vivant par eux-mêmes dans Dahud. « Teb Fanior, quel plaisir de te voir. Je pensais justement à toi ! » Un grand sourire amusé sur le visage, Cyne lui lança un regard enjôleur, haussant les sourcils d’un air enchanteur. « Mon Fanior préféré, peux-tu me dire ce que tu étais en train de faire ? Parce qu’il serait très mal vu que tu sois en train de me suivre ». Le ton de la mercenaire était loin d’être sérieux ; ce jeune homme qu’elle avait rencontré il n’y avait pas si longtemps que ça lui avait tout de suite plu et, malgré son jeune âge et son manque cruel d’expérience dans le domaine si spécial de Cyne, elle s’était attachée à lui, même s’il faudrait lui arracher toutes ses dents pour qu’elle l’avoue.

Depuis leurs premières rencontres, qui ne s’étaient pas déroulées comme des rencontres habituelles, Cyne s’était donnée pour mission d’apprendre à Teb quelques ficelles du métier de mercenaire. Il avait beau être un politicien qui finirait par contrôler le quartier Ouest de Dahud — si seulement cette région survivait aux ravages du temps et des batailles entre les régions élémentaires —, il avait besoin de sortir de cette zone de confort s’il voulait réellement diriger son peuple. Et ce n’était pas en restant dans l’ombre de sa sœur aînée ni même dans l’ombre de ses aînés et anciens qu’il allait prendre du galion. C’était ce que Cyne s’était engagée à faire officiellement auprès de Teb. Officieusement, Teb était un moyen pour elle de parvenir à avancer sur l’enquête du meurtre, afin de découvrir si le Fanior accusé était réellement innocent comme il le prétendait. Jusqu’ici, Teb ne lui avait encore rien apporté, mais elle avait un moyen pour le pousser à ouvrir la bouche, et ce même si cela risquait de prendre du temps. « Alors, cette matinée ? As-tu fait quelque chose de productif, ou est-ce que tu as fait comme ta chère professeure ici présente ? »
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~#~Sujet: Re: what the empty streets hide w/ Cyne Wkar what the empty streets hide w/ Cyne Wkar EmptyMer 2 Aoû - 16:40


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Humiliant, c'était le seul mot qui, tranquille, se promenait dans l'esprit de Teb. La situation, le rire de Cyne, sémillant et moqueur, son attitude amusée, comme quelqu'un par les premières phrases ridicules d'un petit enfant, oui, tout cela était fort humiliant. S'il ne le montrait que d'une légère modification de son sourire en grimace, le jeune Fanior était déçu, blessé dans son égo. Il aurait dû le savoir, il aurait dû anticiper, imaginer cette réaction; hélas, il était assuré, persuadé d'au moins un peu la surprendre, l'inquiéter: il avait oublié que Cyne n'était pas une femme à prévoir, à deviner, à imaginer. Aucune voyante d'aucune contrée, aucun sorcier, ne pouvait prévenir les mouvements et paroles de la mercenaire. Le jeune homme doutait même que son aura d'imprévisible liberté, ce halo inaccessible, si mal décrit par les mots car indicible à qui ne l'a pas déjà vu ou ressenti, ne tombe un jour pour lui, même en apprenant à la connaître, en la côtoyant des semaines et des mois durant. Quoiqu'il en soit et une fois n'est pas coutûme, il se trouvait déconcerté, à cause d'elle.

En vérité, personne ne réagit ainsi face à un membre de la famille représentante de l'Ouest, encore moins face à lui. Teb n'était pas spécialement imposant, il le savait, mais son titre et son charisme suffisaient habituellement à lui offrir un minimum de respect de la part d'autrui. Peut-être parce que personne n'osait être véritablement lui-même, pleinement, avec quelqu'un d'aussi important dans le haut monde, peut-être qu'il fallait avec la famille représentante brîmer sa personne, la transformer temporairement de sorte à se faire apprécier. Qu'en était-il des affables comportements des hommes et femmes de son peuple? Etait-ce alors de la politesse ou de l'hypocrisie? Le problème venait-il des gens qui restaient courtois et mesurés, ou bien de cette chère Cyne, qui au-delà de sa franchise naturelle, se fichait pas mal des convenances?

Balayant cette erreur de jugement d'un geste de la main nonchalant, il reprit son sourire audacieux et s'avança en même temps qu'elle, de quelques pas seulement. A-t-elle remarqué ma déception? songea-t-il prestement, avant d'oublier aussitôt cette pensée: sûrement pas, la grimace avait été infime, vive, quelques secondes à peine. Il ouvrit la bouche pour l'interpeller, aspirant une grande bouffée d'air, sentit ses poumons se gonfler d'oxygène, fortes voiles d'un navire corporel... Et fut brusquement arrêter dans son élan par une grande tape forte dans son dos.
L'avait-elle vraiment aussi vulgairement, aussi amicalement rabaissé? Avait-elle osé...? Dans un hoquet de surprise, son visage se teinta d'une mine offusquée; intérieurement, il souriait, heureux. Ce genre de conduites presque fraternelles, simples, oh, comme elles lui manquaient! Comme cela faisait longtemps qu'il n'en avait pas eu avec ses frères, avec sa soeur. Depuis combien de temps Darrel ne lui avait-il plus ébouriffé les cheveux, habitude qui, malgré leur âge, ne s'était jamais jusqu'alors perdue? C'était un geste chaleureux, si doux à son coeur, et sa bonhomie sincère lui réchauffa un peu l'âme, l'ornant de nuances de couleurs chaudes, revigorantes. L'ayant coupé sans le savoir, c'est la femme qui commença donc la conversation:

-Teb Fanior, quel plaisir de te voir. Je pensais justement à toi ! s'exclama-t-elle, un sourire pareil au sien flottant sur ses lippes vermeilles. Féline, elle agissait comme un prédateur, l'attirant sur le terrain de la répartie à plusieurs sens, de la réthorique sarcastique, séduction verbale dangereuse à laquelle tous deux adoraient s'exercer. Elle continua:
-Mon Fanior préféré, peux-tu me dire ce que tu étais en train de faire ? Parce qu’il serait très mal vu que tu sois en train de me suivre.

Il était assez fascinant d'observer la manière dont ces deux-là, chaque fois que le hasard ou la chance les rapprochaient, finissait par se provoquer, s'inciter, s'avancer sur des pentes et conversations glissantes, sinueuses, cherchant à prendre l'avantage, feintant, trompant l'autre en paroles fallacieuses pour mieux l'amener au sujet désiré, aux révélations. Souvent, bien que Teb ne déméritait pas et soit pour cela assez doué, l'expérience et la dextérité de ses verbes offraient à Cyne la victoire. Pourtant, il ne se sentait jamais réellement vaincu, jamais profondément mauvais: chacun de ces moments était plus enrichissant que n'importe quels réunion ou conseil politiques. Que la femme stipendiée aille apprendre la puissance du langage, le pouvoir d'un juste et percutant maniement des mots aux vieux nobliaux, habitués de la bafouille et autres ennuyantes tendances!
Cette image amusa Teb un instant seulement, car il lui fallait réagir vite, il le savait, vite et bien. Le jeu débutait, à nouveau.

-Ma chère, chère Cyne! Savoir que je suis dans tes pensées m'empli de bonheur, sache-le! commença-t-il, une main sur le coeur, feignant d'être ému. Quant à ce que je faisais...
Il marcha jusqu'à elle, se plaça à ses côtés, les mains sur les hanches et les yeux plissés vers le céruléen ciel. Il jeta un regard à la mercenaire, puis au ciel, et reprit, comme si cela était évident:

-Je marchais, là, sous ce beau soleil, et vois-tu, j'étais perdu dans mes pensées. Tu te doutes que quelqu'un comme moi pense beaucoup! ajouta-t-il d'un ton faussement condescendant (elle ne s'y tromperait pas, il le savait, et préférait user de l'autodérision plutôt que la laisser se moquer de lui). Quand soudain, j'ai levé la tête, et tu es apparue, là, devant moi, à l'instant. Je jure que je ne t'avais pas vu avant! assura-t-il, incontestable.
L'un comme l'autre savaient qu'il l'avait suivit, grand bandit peu discret qu'il était. Devant la mine clairement pas convaincue de celle qu'il estimait secrètement, il fit un  pas en arrière, outré.

-Eh bien quoi? Tu doutes de moi?

Et il soupira, les lèvres étirées d'une moue déçue. Il secoua la tête, poursuivit:

-Bon, très bien, je vois que tu es quelqu'un de très perspicace... Oui, je t'ai menti. La vérité c'est que je ne te suivais pas, ô mon informatrice préférée, je tolèrais que tu marches devant moi. lui dit-il sur le ton de la confession, les yeux pétillants, moqueur.
Il s'éloigna d'un bond, prévoyant qu'elle lui donne un coup sur la tête (elle en était capable!), riant. Il hésita à lui dire qu'ainsi il lui faisait une faveur, lui accordant la présence d'un homme comme lui, mais se retint, ne voulant pas non plus l'énerver. L'idée qu'il l'avait déjà vexé ou agacé lui traversa soudainement l'esprit: même si c'était peu probable (Cyne était une femme intelligente, elle savait qu'il plaisantait), ça serait la fin pour lui: une Cyne irritée devait mettre de sacrés raclées, mémorables. Mentalement, il pria Jalahiel qu'elle n'ait pas été froissée par l'une de ses paroles, et en avalant sa salive difficilement, il songea qu'il n'avait peur de personne ainsi. Il ne craignait jamais les réponses, les émotions des autres (à part peut-être celles de sa famille, et encore!), il n'avait que très rarement été en position de faiblesse.
C'était étrange, une sensation presque brûlante, et glaciale à la fois, une sorte d'éclat émotionnel rapide, un saisissement inconfortable, là, dans le ventre. Que c'était incommodant!
Lorsqu'il se reconcentra sur la femme Air, il observa son visage, alors mi-pensif, mi-ironique. Cela l'intrigua; il était incapable de dire ce qu'elle préparait, et c'était fort frustrant. Calmement, le ton légèrement plus sérieux (à peine), elle lui lança:

-Alors, cette matinée ? As-tu fait quelque chose de productif, ou est-ce que tu as fait comme ta chère professeure ici présente ?
-Tout dépend, ma chère professeure ici présente, de ce que tu appelles productif, parce que... commença-t-il, avant de se reprendre sous le haussement de sourcil de Cyne, et de grommeler: Oui, bon, non, je n'ai rien fait du tout.

Du temps perdu, voilà ce qu'avait été cette satanée matinée, de précieuses heures gaspillées à tenter d'aérer son esprit, d'y faire entrer des vents nouveaux, un ou deux ouragans aussi peut-être, juste assez pour disperser les pensées néfastes et questionnements futiles qui l'opprimaient dernièrement. Est-ce que cela avait fonctionné? Il était évident que non. Si la mercenaire offrait à cette journée une perspective nouvelle et bien plus intéressante, cela n'empêchait pas Teb de fulminer sur ce qu'il aurait pu faire d'autre, de plus utile et efficace que se promener simplement dans sa ville.
Il fallait relativiser, trouver une manière d'améliorer et de rentabiliser la calme vadrouille du jeune homme. Ce dernier se tourna vers Cyne et décida en un instant, intérieurement, qu'elle pourrait probablement lui apprendre des choses, par inadvertance lui donner quelques informations (il allègerait sa bourse s'il le fallait réellement), s'ils restaient encore un peu ensemble, si leurs chemins déjà ne se séparaient pas. Il poursuivit, un tantinet plus joyeux:

-Bon, cette journée n'a pas encore été très rentable pour nous deux, mais nous pouvons remédier à ça! Je te sens inspirée, où veux-tu aller? Que veux-tu faire?

Et si c'était véritablement ce qu'il voulait faire, ce qu'il imaginait comme étant actuellement la meilleure possibilité, il regretta immédiatement d'avoir proposé cela. Il avait délibérement laissé à Cyne le moyen et l'occasion de faire de lui ce qu'elle voulait. Qu'il avait été bête! Qu'allait-elle bien faire de lui? Oh, on retrouvait certainement son corps en plusieurs morceaux à la fin de ce jour: il n'était pas mercenaire lui, un petit, tout petit politicien seulement! Il espèra que son visage ne transcrivait pas son inquiètude actuelle, sans quoi elle se moquerait bien vertement de lui. Pour ne pas paraître ridicule, il continua même, effaçant tout penchant pusillanime de son attitude:

-Allons, je te suis!

Voilà qu'il tentait encore de l'impressionner, de lui prouver qu'il n'était pas qu'un noble à la bravoure maigrelette et à la fanfaronnade facile. Que Jalahiel veille sur lui et le protège, le cadet des Fanior en aura pour sûr prochainement besoin!

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Cyne Wkar

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~#~Sujet: Re: what the empty streets hide w/ Cyne Wkar what the empty streets hide w/ Cyne Wkar EmptyLun 14 Aoû - 14:10


Un sourire franc s’était installé sur le visage de la mercenaire sans qu’elle ne puisse parvenir à l’en retirer, face à ce Fanior qu’elle commençait à apprécier de plus en plus. L’écoutant lui affirmer sans l’ombre d’un doute qu’il ne l’avait pas suivie, mais sachant pertinemment que tout ce qui sortait de sa bouche n’était que mensonge, Cyne haussait les sourcils d’un air faussement intrigué et surpris tandis qu’il lui racontait comment il avait décidé de la laisser marcher devant lui, tel un véritable honneur qui lui était accordé. La mercenaire leva intérieurement les yeux au ciel face à cette baliverne ; elle côtoyait plusieurs Dirigeants et hauts gradés de certaines régions d’Oranda, ceux-ci ayant entendu parler du travail plus que remarquable qu’elle exécutait en temps et en heure. Même si elle était grassement payée pour chacune des missions remplies — peut-être parfois un peu trop, mais elle savait y faire pour négocier son salaire —, son boulot était reconnu et respecté. Peu de gens savaient qui elle était réellement, elle qui avait pour habitude de cacher son tatouage et son visage à chacune des rencontres avec les contractants, mais tous savaient que si elle le voulait, avec toutes les connaissances acquises au terme de ces années de travail, elle pouvait défaire toute une région par une seule phrase.

Teb fit un bond en arrière, prévoyant peut-être que sa partenaire de la journée allait lui foutre une raclée pour avoir osé insister sur leur différence manifeste de rang social, mais Cyne n’en avait pas vraiment cure. A vrai dire, croiser l’Air à cet instant précis était une très bonne chose qui allait grandement lui profiter. Passer sa journée à rechercher un endroit où dormir n’était pas une occupation convenable pour une mercenaire qui avait beaucoup de contrats à remplir, des enquêtes à mener et des assassins à trouver. Jusqu’ici, elle n’avait pas trouvé grand-chose pour ce qu’elle avait été engagée, et elle comptait bien changer ça. Depuis son arrivée à Sterenn et depuis celle des Fanior, la mercenaire les avait pistés le plus souvent possible, essayant de déterminer si le Fanior accusé était réellement coupable de l’assassinat dont il était accusé. Jusqu’ici, elle n’avait pu ni infirmer, ni confirmer les rumeurs entendues à Lucrezia, puisqu’ils restaient tous très discrets sur leur frère, celui-ci restant la plupart du temps cloîtré dans leur demeure, à l’abri des regards indiscrets. La présence de Teb en ce jour était donc inespérée mais surtout la bienvenue.

Arquant subitement un sourcil lorsque celui-ci tenta tant bien que mal de se trouver une occupation, Cyne acquiesça presque imperceptiblement de la tête quand Teb se rattrapa immédiatement, avouant qu’il n’avait rien fait, tout comme elle. Même si c’était encore un jeune homme qui avait plusieurs années pour apprendre ce que la vie lui réserverait, les récents événements prouvaient bien que le monde n’allait pas attendre qu’il grandisse pour lui faire affronter ses premiers problèmes. D’un côté, Cyne était légèrement déçue de voir que le Fanior n’avait pas tenté de lui cacher une quelconque activité de sa famille ; elle aurait bien apprécié de devoir suivre toute une délégation de Fanior et écouter aux portes leur petite entrevue. D’un autre côté… si Teb n’avait rien à faire et n’avait rien fait de la matinée, cela signifiait qu’il était forcément disponible pour répondre à ses questions. Pour l’aider sans même s’en rendre compte dans sa mission. La suite de son petit monologue lui confirma ses soupçons. Le sourire de Cyne devint espiègle lorsqu’elle se rendit compte de tout le pouvoir que Teb venait de lui mettre entre les mains. Pouvoir profiter de la présence d’un membre de la Famille Représentante sans que celui-ci n’essaie de la faire enfermer — pour avoir volé de l’argent, pour avoir refusé une mission, ou toute autre raison qui lui aurait valu une nuit dans la pire prison qui puisse exister à Sterenn — et sans que Cyne ne doive supporter tout un baratin sur la politique dont elle se fichait éperdument était une occasion qui ne se présentait pas tous les jours.

« Oh, petit Teb, comme c’est gentil de proposer. Que dirais-tu d’une petite balade dans les rues qui s’offrent à nous en ce beau jour ? » L’attrapant par le bras avant que celui-ci ne puisse refuser, Cyne les fit rapidement sortir de la ruelle pour retourner dans les rues plus bruyantes et plus remplies de la partie commerciale de la capitale. Feignant d’observer les boutiques aux alentours — et toujours en regardant si des auberges pouvaient potentiellement l’accueillir le temps qu’elle réclame son dû à ses contractants —, la mercenaire faisait pour autant toujours attention à étudier les réactions du Fanior qui marchait à ses côtés. Elle comptait bien profiter de lui et de son rang pour recueillir quelques informations sur sa famille, et le jeu serait gagné si elle parvenait à obtenir les informations sans devoir faire un marché en contrepartie. Cyne était une bonne négociatrice, elle savait que le petit Teb ne pouvait pas vraiment récupérer plus qu’elle ne voudrait lui accorder, mais étant une femme vénale qui désirait contrôler le maximum de choses, elle était toujours prête à tenter le tout pour le tout afin de ne pas dévoiler toutes ses cartes. Personne n’était au courant qu’elle jouait sur plusieurs tableaux, essayant de se dégager du jeu pour avoir une pièce maîtresse dans l’énorme échiquier que composait Oranda à cet instant. Avec tous ceux qui l’avaient engagée sans savoir qu’elle recevait déjà un salaire de plusieurs autres dirigeants, elle ne pouvait pas ne pas réussir.

Simulant un regard presque inquiet — sans trop l’être pour ne pas attirer la méfiance du Fanior — posé sur Teb, Cyne se mordilla un court instant la lèvre dans une attitude faussement hésitante. Elle ne souhaitait pas entrer dans le vif du sujet en entraînant la suspicion de Teb, qui se refermerait alors comme une huître et ne dévoilerait rien sans avoir quelque chose en retour, mais elle devait bien lancer les hostilités, de quoi faire croire à Teb qu’il contrôlait la situation. Car si elle attendait que ce soit lui qui mette les pieds dans le plat, elle aurait le temps de faire l’aller-retour à Gorka. Trois fois. Sauf s’il faisait une gaffe, mais il semblait faire de plus en plus attention à ce qu’il pouvait dire en sa présence, malheureusement. Comme quoi, les cours qu’elle lui enseignait de temps à autres commençaient à porter leurs fruits. « Dahud ne te manque-t-elle pas trop ? Tu y as passé un bon moment, tu as dû t’y faire des amis. Quitter cette région aussi brutalement n’a pas dû être facile pour toi ». Sachant pertinemment que Teb n’allait pas lui répondre sans se méfier, Cyne détourna le regard pour observer les étals disséminés çà-et-là dans les ruelles. Elle savait relativement bien comment il fallait faire pour mettre les gens en confiance. Les plus naïfs tombaient dans le panneau aussi facilement qu’une guêpe dans du miel, les plus incrédules, comme Teb, nécessitaient plus de temps et d’effort. Dans leur cas, le miel était loin de suffire. Et le meilleur moyen de les mettre en confiance était de les faire se sentir être privilégiés.

Haussant les épaules d’un air désinvolte, Cyne secoua la main dans les airs, comme si elle voulait chasser une mauvaise pensée. Un sourire dérisoire sur le visage, elle secoua légèrement la tête. « Je sais ce que c’est de devoir partir sans vraiment le vouloir ». Une part de vérité dans un tissu de mensonges faisait toujours mieux passer la pilule. « On laisse derrière soi des choses, des personnes, qu’on n’aurait pas voulu quitter. C’est insupportable de savoir que nous sommes obligés d’obéir à certaines lois, à certaines décisions qui ne sont pas les nôtres, simplement pour les erreurs de quelqu’un d’autre ». Si Cyne avait commencé par faire référence à sa propre histoire en parlant de la fuite imprévue qu’elle avait orchestrée avec son frère Lilo quand ils étaient encore jeunes, elle avait très rapidement embrayé sur tout un tas de pensées philosophiques qu’elle avait souvent entendues dans les tavernes, lorsque les chers messieurs se vantant de tenir l’alcool avaient dépassé leur quota de litre d’alcool dans le bide, et qui visiblement lui servaient plus tôt que prévu. Sur les quelques derniers mots, la mercenaire faisait totalement référence, cette fois-ci, au frère de Teb accusé du meurtre d'Osrian Thenkar. Avec un peu de chance, Teb tomberait dans le panneau. Haussant à nouveau les épaules pour continuer de faire croire qu’elle repensait à des souvenirs qu’elle aurait préféré garder cachés, Cyne lança un regard significatif à Teb. « Bien sûr, si j’entends dire que tu as osé parler de ce que je viens de raconter, tu ne vivras pas assez longtemps pour t’en souvenir ».
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