Istvan est né dans la région de Sterenn dans un village suspendue dans une forêt du nord de la région. De part sa localisation et l'environnement le village était assez isolé du reste de la région est très vite Istvan se sentit comme un oiseau en cage une fois la forêt explorée de fond en comble. La Cérémonie fut son premier voyage en dehors de sa région natale et il passa la majeure partie de son temps à admirer et découvrir ces lieux inconnus plutôt que de s'inquiéter des différentes épreuves. Tous l'impressionnaient comme un enfant qui découvre que le monde ne se limite pas à son berceau pour la première fois.

Maintenant on ne peut pas dire qu'il habite encore dans les belles forêts de Sterenn. Déjà parce qu'en tant que Terre il n'est plus le bienvenue dans son village natal et que la réaction de son père fut pour le moins violente, mais surtout parce que la beauté du monde a implanté en lui l'envie de bouger, constamment, alors il est ici, ou là-bas, il ne reste jamais au même endroit longtemps, tout le temps en mouvement, comme le vent qui l'a bercé pendant son enfance, il glisse, se laisse porter et se contente d'ouvrir grand ses yeux et d'admirer


Fils de parents Air, son père était un chasseur respecté, c'est lui qui lui a montré chaque recoin de sa forêt natal et lui a appris les bases de la survie en milieu sauvage. Malgré le caractère parfois effacé de Istvan et celui bien plus affirmé et bruyant de son père ils arrivaient à entretenir une certaine complicité, sans aucun doute renforcé par la mort de sa mère à ses 10 ans. Prise par la maladie,  ce fut la première fois qu'Istvan fut confronté à la mort d'un proche, d'un être humain. À partir de ce moment, même s'il continuait parfois d'accompagner son père il se refusait le plus possible à tuer lui-même leurs proies, préférant récolter des fruits ou des plantes dans les recoins perdus de la forêt. Istvan n'a pas vue son père depuis La Cérémonie. Même s'il lui manque, il le sait incapable de passer outre leur différence d'éléments et même si ce fut dur à accepter les premiers temps il finit par se faire une raison, préférant se souvenir des bons souvenirs partagés plutôt que du rejet suite à la révélation d'Istvan en Terre
Et puis il y a Siam, qui est définitivement l'être dont Istvan est le plus proche. Cette petite polatouche, plus communément appelée écureuils volant, a été sauvée d'une mort certaine alors qu'elle était encore bébé par Istvan. La pauvre petite s'était cassée la pâte arrière gauche en tombant de son nid alors que ses parents étaient partis, sans doute à la recherche de nourriture pour leur progéniture. Malheureusement le temps qu'elle guérisse elle s'était trop attachée à lui et n'aurait pas survécu seule dans la nature. Aujourd'hui âgés de six ans elle ne quitte plus son sauveur, à tel point qu'elle passe énormément de temps roulée en boule dans les plis des vêtements d'Istvan ou sur son épaule, endroit parfait pour avoir un panorama du paysage.


Difficile de choisir un endroit en particulier, chaque région cache sa part de beauté, d'endroit oublié où la nature est libre et qui ne demande qu'à être observé et admiré en silence,  ou encore ses villages reculés où le temps semble s'être arrêté et ou les habitants vivent loin des problèmes des capitales régionales. Capitales qui regorgent chacune de vie et d'aventure à vivre. Si un endroit l'intéresse il ira, même si cela nécessite d'emprunter les chemins les plus hostiles pour éviter les contrôles de tatouages. Son don est d'ailleurs une véritable aubaine souvent pour éviter les problèmes ou échapper à une patrouille.


Haïr est un bien grand mot pour Istvan qui n'a aucune raison d'en vouloir à un élément en particulier, même s'il reconnait que les Feu on tendance à être un peu trop brutaux parfois et qu'il est encore plus dure de circuler sur leur territoire que sur les autres. Mais ce n'est pas une raison suffisante pour les haïr. De toutes façons Istvan n'aime pas haïr, qui que ce soit ou quoique ce soit, il n'y arrive pas. Même l'absence de terre à proprement parler de la région de Vainui et donc l'impossibilité d'utiliser presque totalement son don, avec le sentiment de vulnérabilité associée de fait, ne suffisent pas à faire peur à Istvan. A l'extrême limite on peut dire qu'il ne sent pas complètement à l'aise avec les Air, mais cela a plus à voir avec l'opposition Air-Terre et la nostalgie de sa région natale. Les jours de vents forts il est toujours plus sensible à son environnement, plus attentif. Comme quand l'orage se prépare et que l'air est plus lourd.


En dehors de son habitude de bouger partout tout le temps ? Remarquez ce n'est pas vraiment un secret, il ne cache pas ce fait, il ne le cri juste pas sur les toits étant donné le caractère illégal de la pratique. En règle générale même s'il est discret Istvan n'est pas quelqu'un de mystérieux ou de secret, au contraire. Les seules choses qu'il garde secret sont les emplacements des lieux inhabités qu'il trouve. Là où la nature est parfaitement libre et l'écosystème en équilibre. Il veut préserver ces oasis le plus possible.


Hum … Aucun ? Il faut dire que le concept de région à soi est surfait. Surtout quand on passe la moitié de son temps à vagabonder en dehors de sa supposée région. Pendant un temps il a pensé à devenir professeur de géographie … Affaire à suivre s'il arrive à se poser.


Sauver l'innocent bien entendu. Istvan à la justice dans le sang, au moins autant que le gout du voyage. Et même s'il n'aime pas se battre il utilisera sans hésiter son don pour sauver la vie de quelqu'un, surtout en plus d'un innocent. Même si cela a pour conséquence de devoir fuir avec une bande de soldat en colère derrière lui.


Istvan ayant dû abandonner sa vie à cause de la séparation des éléments il n'est pas du tout un adepte de ce principe, c'est d'ailleurs une des raisons pour laquelle il a décidé de passer outre les frontières et de suivre ses envies. Il comprend assez bien que chaque élément aient une région de prédilection, après tout, que les Eau vivent entourés de glace et de rivières parait totalement normal et Istvan ne remet pas le principe de région en question, juste celui des frontières aussi fermées qui ne repose, selon lui, sur rien et contribue chaque année à casser en deux des familles. Ceux qui défendent les frontières comme un moyen de maintenir la paix n'ont jamais dû réfléchir bien longtemps à ça, étant donné qu'elles créent plus de tensions que si elles étaient ouvertes. .


Istvan a entendu parler de ces rumeurs sur un cinquième élément, il essaye de se renseigner un peu plus quand l'occasion se présente. S'il existe bel et bien il permettrait de remettre en question l'existence même des frontières par éléments et pourquoi pas de les ouvrir complètement. Istvan espèrent donc vraiment que cet élément soit réel


L'harmonie avec la terre sans aucun doute. Istvan est un fervent défenseur de la nature et prend à cœur la survie de chaque être-vivant foulant cette terre. Même s'il a reçu un entrainement de chasseur plus jeune, depuis sa confirmation en Terre il n'a plus jamais mangé un morceau de viande aussi petit soit-il. S'il le pouvait il sauverait tous les animaux et s'en occuperait lui même. Végétarien convaincus il ne condamne pas pour autant ceux qui incluent la viande dans leur régime alimentaire, du moment qu'ils n'en exagèrent pas et ne massacrent pas des dizaines d'animaux pour le plaisir.

A l'inverse s'il devait lutter contre quelque chose ce serait l'esclavagisme des exempts, de la même manière que la liberté lui tient à cœur, le fait de priver des êtres de la leur uniquement parce qu'ils ne montrent aucun don lui paraît le comble de l'injustice, tout comme le fait de séparer un enfant de sa famille sous prétexte que son don n'est pas celui de ses parents. Autant d'injustice qui hérisse les poils du dos d'Istvan, malheureusement il sait qu'à lui tout seul il ne risque pas de changer grand chose. C'est pour cela qu'il essaye partout où il va de prendre la température locale, de voir si d'autre personne ne voit aussi un problème dans le fonctionnement même du pays


Ce n'est pas La Cérémonie en elle même qui fut un évènement marquant pour Istvan, au contraire il en garde très peu de souvenir, juste celui du regard déçus, blessé, outré, révolté et tout un tas d'autre de qualificatif dans le même ton, de son père quand son tatouage apparut d'un vert pastel qui ne permettait aucune erreur quant au don du jeune garçons. Istvan eu à peine le temps de réaliser ce que cela signifiait que déjà son père lui avait tourné le dos et avait disparu. Même pas un mot d'adieu pour son fils malgré la complicité qu'ils avaient partagé. C'est la première fois qu'Istvan pleura en public, sans se soucier une seconde de ce qui l'entourait, il ne sentait que les larmes coulaient silencieusement sur ses joues, tout son corps était pétrifié. Alors qu'en arrivant à Dahud il n'était pas inquiet ni angoissé contrairement à d'autres enfants qu'il avait vu paniquer quant à la possibilité de ne pas être du même élément que leur famille, ou pire sans aucun élément. Il n'avait fait que se balader dans la ville à la moindre occasion, découvrir les nouveaux paysages sans se douter une seconde qu'il perdrait son seul parent restant. Il se souvient encore de la sensation de la main inconnue qui s'était posé sur son épaule. Il ne sait toujours pas vraiment ce qui a poussé Ceersa à l'aider, le prendre sous son aile, le sauver. Il lui en est reconnaissant, au plus au point. Grâce à elle il a pu s'adapter à la vie folle de Lucrezia et en apprendre plus sur le mode et vie et les coutumes des Terre encore mystérieuses pour lui. Elle lui avait trouvé un travail, dans les champs proches de la ville, un logement, certes très petit, mais suffisant pour lui. Istvan pouvait la remercier de lui avoir offert une vie
Les premières années se passèrent plutôt tranquillement pour lui, dans une routine simple, sans problème. Mais très vite la ville de Lucrezia et ses alentours n'eurent plus de secret pour lui et il sentait chaque jour l'envie d'aller voir plus loin ce que cacher le monde. Au début il réussi assez bien à réprimer cette envie, se concentrant sur son travail, mais chaque instant de libre qu'il avait il les passait le regard dans le vide à imaginer à quoi ressemblait telle ou telle région. Dahud était si différente de Sterenn. A l'âge de 20 ans il finit par se décider. Remerciant chaleureusement Ceersa il emporta ses quelques affaires et quitta Dahud pour se rendre à Gorka, lui promettant de lui écrire le plus possible et de revenir la voir quand il le pourrait. À défaut de voir le monde entier il pouvait au moins découvrir sa région d'adoption.
Encore grâce à Ceersa il possédait une carte assez récente de la région. Il avait pris la direction de la capitale à peine la frontière passée. Préférant voyager à pied, après tout il était là pour découvrir la région. Et il ne fut pas déçut. À peine à un jour de marche de la frontière il s'était retrouvé à l'orée d'une forêt bien plus impressionnante que celles auxquelles il était habitué. La traversée avait été plus longue que prévue, en partie parce que la forêt était un véritable labyrinthe, mais surtout parce qu'il passait son temps à perdre le chemin de terre à force de regarder tout autour de lui sauf ses pieds. Il pouvait remercier son père de lui avoir appris à survivre dans un environnement pareil. Quand Istvan avait fini par rejoindre la capitale des images pleins la tête, il s'était procuré le plus vite possible de quoi dessiner à la craie et avait essayé de mémoire de représenter les paysages les plus marquants qu'il ait vue, les arbres les plus majestueux, les animaux les plus impressionnants. Ses premières tentatives furent bien loin de la réalité, mais même après qu'il se soit trouvé un travail dans la ferme d'un village proche de la capitale il avait continué de dessiner, s'entraînant sur les animaux qui l'entouraient. Quand arrivait et qu'il n'était pas obligé d'aller travailler il passait la journée à se promener dans les alentours. Il se passa une année entière avant qu'il ne ressente encore une fois le besoin de changer d'endroit, de visiter chaque centimètre carré de la Gorka. Ce qu'il fit en l'espace de trois ans, il se débarrassa de la carte qu'il possédait et partit en suivant le sens du vent. Il continuait d'écrire des lettres à Ceersa, lui racontant ses voyages comme un enfant surexcité et accompagnant même parfois la lettre d'un de ses dessins qui étaient de mieux en mieux. Il les échangeait parfois contre de la nourriture ou d'autres affaires dans les villages où il passait.
Quand Istvan eut finit de faire le tour de chaque endroit de Gorka, loin d'en être satisfait il voulait à présent faire de même avec les autres régions. Il passa une année supplémentaire à peser le pour et le contre, se demandant s'il devait vraiment braver l'interdit pour son propre intérêt ou s'il ne fallait mieux pas qu'il se contente de ce qui était à sa portée et reste bien tranquillement là où il était libre de se déplacer. Pendant les 20 lunes qui s'écoulèrent il en passa aussi une bonne partie à se renseigner le plus discrètement possible sur les autres régions, le climat, les habitudes et coutumes des habitants, les reliefs et frontières naturels.
C'est à 25 ans qu'Istvan décida finalement de se lancer dans cette aventure folle et sans doute un peu dangereuse. Sa première destination fut Sterenn. Pour cela il retourna d'abord à Dahud. En profitant pour saluer Ceersa à qui il avait caché son projet fou, sachant qu'elle était une défenseuse des frontières. De Dahud il avait réussi à passer la frontière de Sterenn en longeant les montagnes vers le nord, partie de la région qu'il connaissait le mieux. Istvan réussi assez bien à éviter les contrôles et à se mêler à la population grâce à sa connaissance des habitudes du peuple de l'Air. Il se faisait passer pour un étudiant en cartographie, expliquant qu'il devait voyager dans la région entière pour finaliser son diplôme. Malgré son envie de revoir le village de son enfance il évite soigneusement les alentours, redoutant plus que tout de devoir faire face à nouveau au rejet de son père. Istvan réussi à rester à Sterenn plusieurs lunes sans attirer l'attention sur lui. Il finit par se faire coincer par un contrôle de tatouages à la sortie d'une taverne, s'en suivi une course poursuite de laquelle Istvan réussi à s'échapper avec une chance indécente. Pas idiot et ne voulant pas tenter encore plus le destin il décida de vite retourner à Dahud, voir même Gorka pour s'assurer de se faire oublier. Le chemin du retour fut bien plus long que l'aller, il avançait lentement, utilisant son don pour s'assurer qu'il ne croise personne avant d'avoir atteint Lucrezia. Une fois dans la ville il s'était autorisé une bonne semaine de repos, il avait un peu forcé sur son don et cela se voyait sur sa peau. Une lune plus tard il était de retour à Gorka, en pleine forme et avec l'envie de repartir
Istvan passa comme cela plusieurs années à se faufiler en dehors de sa région et à y retourner. Chaque expédition il allait de plus en plus loin, à Vainui, à Sezni, à Sterenn, il apprenait à chaque fois un peu mieux à passer inaperçus, à éviter les contrôles et les habitudes des habitants locaux. Au fur et à mesure des années et des retours pas toujours en bon état à Gorka il finit par construire une cabane au nord de la région, l'utilisant comme point de chute. Il l'agrandit et l'aménagea au fur et à mesure, la remplissant des souvenirs qu'il rapportait de ses voyages et expliquant au curieux qu'il ne s'agissait que de bibelot trouvé à Lucrezia. Il continua aussi à écrire le plus régulièrement possible à Ceersa, évitant toujours de lui dévoiler ses aventures, il ne lui parlait que de sa vie à Gorka.


Bisous sur vos fesses *keur*


Je souhaite avoir le niveau 5 car il est cohérent avec mon âge qui est de 36 ans et parce que Istvan utilise souvent son don pour immobilier ses poursuivants ou détecter si la voie est libre, mais il ne cherche pas à le développer excessivement..