Ҩ Event n°1 : marché

Invité Invité

~ c'est ça, chante, beau merle, t'es aussi ravi que moi... ~

Pensa Orkem en retenant le nom de l'épouse du frère de Ranrek. Il avait parfaitement entendu la fin de leur conversation précédente, stockant dans un recoin de sa tête ce qu'il en avait pu glâner. Si besoin, il se ferait un plaisir de le glisser dans la bonne oreille le jour venu. Cependant, le fils de Karam lui faussa compagnie en entraînant la belle-fille du patriarche. dans la foule alors qu'une cohorte de chars et de crieurs libérait le passage pour les gigantesques statues mobiles.

-Quel bordel...

Orkem se détourna rapidement des chars en soupirant. Ranrek s'était enfui dans la masse : il avait très bien compris que Vahlaan ne venait pas simplement pour la courtoisie. Les chars étaient magnifiques, mais un frisson parcourut l'échine du conseiller. Ce n'était pas normal. Ce n'était pas prévu. Dans cette foule, il aurait un mal de chien à retrouver Karam, aussi s'éloigna-t'il de la foule en tirant de sa poche une pochette de tabac et un tube de bois qu'une grille d'acier fine bouchait à une extrémité. Il bourra le chilum et y mit le feu d'un claquement de doigts, brûlant en quatre bouffées à peines la totalité du combustible. Quelque chose ne tournait pas rond. Il n'aimait pas le changement, la nouveauté, encore moins quand il n'en était pas à l'origine. La cohue pouvait bien passer, il attendrait le retour du calme pour revenir parmi les chalands.

@Eden'El Lumnar

Invité Invité

Un regard navré et compatissant sembla marquer Shawn. Mais avant qu'il n'ait pu me répondre quoi que ce soit son attention fut attirée par la foule qui se mouvait. Je ne voyais pas ce qui se passait, mais j'entendais les cris demander à ce que place soit faite. Nous reculâmes de quelques pas en arrière pour laisser les autres passants sortir de la route. Je voulais voir ce qui se passait... Me décalant afin de me frayer un chemin vers le centre de la rue, je vis les chars apparaître. Majestueusement décorés, représentant des scènes que je ne comprenais pas forcément. Mes yeux s'émerveillaient des couleurs, des danses, des effets. Mais le spectacle paraissait sonner faux dans l'esprit de certains badauds. Certains, à côté de moi, grondaient et semblaient se disputer. Une telle concentration de foule m'indisposait.

La proximité avec ces gens me rendait le souffle difficile et passé le deuxième char, je me sentais déjà suffoquer... L'un des hommes qui grondaient derrière moi me bouscula. Cela me fit sortir du rang que les spectateurs avaient naturellement formé. Je manquai d'atterrir sur le char qui défilait face à nous en m'arrêtant in extremis. Mon sursaut de stupeur ne sembla inquiéter personne. Je me retournai vers la foule et décidai d'occulter sa présence. Je me frayai un chemin, retenant ma respiration à devoir entrer en contact avec tout ces inconnus. Lorsque je parvins à m'extirper de l'amas de personnes, je m'appuyai d'une main contre un mur de pierre. J'essayais de reprendre mon souffle, de rester calme. Le bruit, le monde, trop de choses d'un seul coup. Jetant un œil quelques mètres à côté de moi, vers cette foule, je ne distinguais plus Shawn. Calmée, je me redressai. Il faut que je retrouve Ranrek... Me dis-je en longeant les murs, sans me mêler à l'amas de monde qui portait des regards parfois inquiets, suspicieux. Quelque chose semblait ne pas se passer comme prévu... A y prêter attention, je bousculai par inadvertance un homme de grande stature dont seul le rouge me marqua l'esprit. « Oh ! désolée... » articulai-je sans prendre la peine de le regarder dans les yeux, poursuivant mon chemin. Dans la rue qui croisait l'allée principale où les chars défilaient, je le vis... Un soupir de soulagement alors que, ralentissant mes pas, je m'approchais, un air coupable dans les yeux.

@Styx Frasier

« Je ne sais pas… Je suis inquiet… » dit Nadian, bien accroché à ton bras alors que vous marchez près des étals. Il éveille ta curiosité. Ça n’est pas dans ses habitudes de tourner autour du pot ou de te cacher quoi que ce soit. Au contraire, Nadian a toujours fait preuve de cette honnêteté désarmante qui a tendance à te faire réagir plus violemment que tu ne l’aurais voulu. Soudain, une grande clameur s’élève dans la foule. Un homme demandait aux gens de faire de la place pour laisser passer une colonne de chars qui s’avançait lourdement sur la chaussée. « Viens… » dis-tu d’une voix calme en l’entraînant à l’écart. Tu restes silencieuse pendant de longues minutes, observant les chars et les enfants qui s’amassaient tout autour.

Une silhouette familière accroche ton oeil. Une grande et jeune demoiselle blonde à la peau lactée, moins poussiéreuse que lors de votre dernière rencontre. Décidément, cette fillette avait un don pour se mettre dans de beaux draps. Elle bondit dans la foule après avoir manqué de se faire faucher par un des chars. Tu lâches le bras de Nadian, à l’affût des mouvements de l’ingénue que tu comptes bien rattraper. « Cours retrouver le maître, Nadian. J’ai un truc à faire… » Tu es surprise de le voir obtempérer. Après t’avoir recommandé prudence, il disparaît dans la foule. Tu sais qu’il se dirige vers la route qui relie Lucrezia à Sezni.

Tu cours rapidement vers la silhouette de cette jeune femme blonde qui a capté ton regard, attrapant son bras sans lui donner le temps de se dérober. « Tiens, tiens tiens… Aurais-tu faussé compagnie à ton nouveau maître, petite fleur ? Décidément, tu as vraiment un don pour te fourrer dans des positions impossibles, toi. Allez, viens par là. »

Spoiler:

@Lachlan Thralmur

Quand les acclamations retentissent non loin de vous, Marigold essaie de suite de te grimper dessus, posant ses mains sur tes épaules. Tu rigoles en attrapant ses poignets et l’attirant contre toi, la bloquant au sol. « Regardons d’abord ce qui se passe avant que tu ne commences à faire ton cirque ». Et par « regardons », il n’y a que toi qui puisses voir ce qui se passe, et ça te convient parfaitement. Alors que tu t’attends à voir des voleurs être poursuivis par les volés, à ta plus grande surprise, ce sont d’énormes chars qui prennent place sur le marché, poussant les quelques badauds qui n’avaient pas eu le temps de trouver refuge. Les chars étaient magnifiquement décorés et travaillés, et tu te doutes que cela avait dû prendre un temps fou pour les préparer. Immédiatement, les enfants se mettent à crier autour de vous alors que leurs minuscules bras tentent d’attraper les danseurs et toutes les coqueluches de la parade. Les adultes eux-mêmes se mettent à approcher des chars, les yeux émerveillés. Même si Marigold est complètement bourrée, ce serait dommage qu’elle rate ça, alors qu’il est clair que c’est un moment que vous ne verrez probablement plus jamais.

Souriant, tu lances un regard amusé à ta camarade. « C’est tellement dommage que tu ne puisses pas voir la magnifique parade qui risque de filer avant que tu ne puisses pousser tout ce beau monde ». Ricanant, tu la relâches légèrement — ou plutôt, tu la pousses loin de toi — avant de l’attraper par les aisselles, la hissant sans grande difficulté sur tes épaules. Elle tangue dangereusement mais tu la tiens fermement. Toujours un léger sourire aux lèvres, tu préfères rester sur place et ne pas t’approcher des chars, car avec le monde qu’il y a et le manque d’équilibre de Marigold, la chute serait trop facile à atteindre, et les blessures trop nombreuses. Toujours avec ce léger sourire aux lèvres qui est le bienvenu. Tu n’étais pas au courant de cette animation au marché ; à vrai dire, tu n’étais pas au courant de grand-chose, mais il te semblait qu’il n’y avait rien de prévu, normalement. Ca devait être une surprise des organisateurs. Avec un tel boulot, ça devait vraiment être prévu depuis un moment.

@Marigold Osren

Lachlan ne veut pas que Marigold lui grimpe dessus, ce qui est plutôt nul car elle ne peut pas voir de l'autre côté ce qui arrive. Elle ne peut pas plus voir par la suite, car il décide de lui bloquer la vue, en la gardant contre lui. Cela aurait pu être plus désagréable, mais elle n'a pas ce qu'elle veut. Soit voir ce qui fait ce boucan. – Hey ! C'est pas juste ! se plaint-elle. Ce qui est le meilleur argument au monde. Il n'a pas d'autre choix que de la lâcher, comment peut-il résister à ce qu'elle vient de dire ? – Tu vas le regretter si tu me laisses pas voir. Elle ne sait pas comment, elle risque sûrement d'avoir oublié qu'elle a dit ça, mais n'importe quoi est bon pour essayer de lui faire changer d'avis. Elle ne se doute pas vraiment qu'elle ne fait que s'enfoncer dans le ridicule causé par l'alcool à chaque mot, mais elle ne peut juste pas s'en empêcher.

Et ce qu'il lui dit la fait crier et bouger afin de pouvoir se libérer et de pouvoir voir la parade. Il n'a pas le droit de continuer de la bloquer. Ça n'arrive pas très souvent et cela serait dommage qu'elle rate cela parce que Lachlan l'a décidé. Il doit penser à la même chose car il la relâche et qu'elle peut bouger comme elle veut. Ou presque, car il ne tarde pas... à se prendre pour une échelle, tout compte fait. – Ouais ! dit-elle, regardant la parade qui vient de commencer. Elle aime bien être aussi haut, elle a déjà été plus haut, que ce soit dans un arbre ou bien sur les glaciers, divers immeubles. Elle aime bien cette nouvelle perspective. Je monte, je monte. Je vole. Le ciel est à moi. Quelques cris de mécontentement se font entendre, déjà que le jeune homme bloque la vue à lui seul, là c'est pire. Sauf qu'il est aisé de ne pas les entendre avec tous les autres sons qu'il y a.

Marché

Que la fête commence !

La parade s’était arrêtée afin que la foule puisse profiter de la beauté des chars, pourtant, la fête tourna court lorsque les décorations représentant chaque élément tombèrent, révélant aux yeux de tous des dizaines d’hommes tout de noir vêtus. Armés jusqu’aux dents, ils sautèrent au sol avant de se jeter sur les personnes les plus proches, ne faisant guère attention aux enfants, aux vieillards. Tous crurent d’abord à une suite logique d’un spectacle savamment travaillé, mais lorsque les hurlements de terreur emplirent le marché, plus personne ne crut en la possibilité d’une quelconque représentation théâtrale.

Le chaos s’abattit sur les stands alors que la foule se mettait à courir en tout sens, essayant de fuir les hommes armés qui hurlaient la supériorité des Eaux, tout en frappant, cognant et blessant les pauvres Orandiens qui osaient passer devant eux, sans faire de distinction. La panique avait envahi l’endroit tout entier. Les stands étaient abandonnés, détruits ; les biens étaient massacrés au sol, piétinés. Bon nombre d’élémentaires étaient au sol, blessés, essayant de se traîner loin des extrémistes ; d’autres tentaient de se protéger, de se mettre à l’abri ; d’autres encore étaient assez fous pour oser se mesurer aux fanatiques.

Ces derniers semblaient incontrôlables. Leurs armes pleuvaient sur les corps les plus proches, la violence s’écrasait sur ceux qui n’avaient rien demandé. Les fanatiques se ruaient sur les Orandiens, rugissant, vociférant leurs idées, leurs croyances, leur position quant à la séparation. Personne ne les écoutait, tous ne voulaient qu’une chose : fuir.

Pourtant, très vite, les soldats de Lucrezia furent sur les lieux, protégeant les habitants et les visiteurs. Le groupe d’extrémiste fut scindé, tandis que certains étaient arrêtés, d’autres mis en fuite. Le calme retomba brusquement, le choc et l’incrédulité se peignant sur les visages. L’attaque avait été si rapide, si violente, que personne ne semblait comprendre ce qui s’était véritablement passé.

Jeu

Voici le nouvel ordre pour poster en fonction des partenaires de jeu de chacun !
@Ranrek Ergorn
@Kara Ergorn-Jaggde
@Orkem Vahlaan
@Eden'El Lumnar
@Styx Frasier
@Lachlan Thralmur
@Marigold Osren

Merci de respecter l'ordre dans les prochains posts Ҩ Event n°1 : marché - Page 2 2734226361

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fiche By Camo015

Le ton ironique de Kara te fait dresser les poils sur les bras, mais tu ne protestes pas. Tu esquisses même un sourire, parce que pour un instant, elle te rappelle la Kara que tu connaissais pendant ta jeunesse, celle qui était sauvage, indomptable et impulsive. Ton frère l’avait savamment enfermée dans une cage dorée, cette Kara-là… Elle tente de te raisonner. Les chars sont travaillée, qu’elle dit. Karam l’avait probablement prévu depuis longtemps. Amuse-toi au lieu de voir le mal partout. Sauf qu’avant longtemps, tu entends le feulement discret des lames, tu aperçois la stupeur sur le visage des spectateurs se change rapidement en pure terreur lorsque le sang coule de la gorge d’une première victime. Ton esprit met de longues secondes à comprendre les paroles que scandent les dissidents. « L’eau emportera tout sur son passage ! » hurle une voix tonitruante. « Pour le nord ! » crie un autre des rebelles. Des Suprématistes Eau ? Jamais tu n’avais entendu parler de tel groupe. Le roi Andar et son peuple étaient réputés pour être des gens, somme toute, pacifiques. Mais un individu ou un groupe de personnes ne définissaient pas tout un peuple. Tu en étais la preuve vivante.

« Vite, viens ! On doit retourner au palais ! » Tu espères que ton regard en dit long quant aux possibilités de négociations de ta belle-sœur. Tu connais sa bonté. Tu sais que son âme maternelle voudrait sauver tous ces gens qui couraient dans tous les sens, mais tu sais également que c’est totalement impossible. Vos pouvoirs n’étaient pas suffisamment développés pour aider qui que ce soit. Oh ! Bien sûr, tu étais capable de créer des flammes, mais comme tu ne maîtrisais vraiment pas ta puissance et ne prenais pas le temps pour tenter de le faire, tu risquais de causer plus de mal que de bien. Malheureusement pour toi, tu n’avais pas l’âme d’un guerrier non plus. Animés par ton instinct, tes yeux fouillent la foule avidement, à la recherche d’une chevelure couleur de miel qui pourrait appartenir à ta jeune protégée qui devait forcément être au palais… Tu crois l’apercevoir au loin, mais pouvais-tu prendre le risque de t’élancer dans sa direction en abandonnant l’épouse de Khorde derrière toi ? Toi qui avait toujours tout mis en oeuvre pour protéger cette femme comme la prunelle de tes yeux, pouvais-tu prendre même une chance minime que quelqu’un puisse mettre la main sur elle ? La silhouette frêle que tu apercevais au loin n’était probablement que celle d’une autre paysanne. Aussi, tu attrapes la main de ta belle-sœur dans une tentative de l’entraîner vers votre demeure, vers le palais, là où elle serait en sécurité.

@Kara Ergorn-Jaggde

Tu t’apprêtais à avancer vers les chars, à retourner les admirer en abandonnant Ranrek et son côté si négatif et méfiant, quand tu les entends. Les hurlements de colère, de rage, de folie, rapidement suivis par des cris de terreur et de douleur. Ton sang se fige dans tes veines quand tu vois des corps s’effondrer au sol alors que le sang gicle sur les personnes les plus proches, leurs regards vides de tout sentiment, le choc peint sur les visages. Tu te doutes que ton visage doit être tout autant figé dans cette expression d’hébétude alors que tu n’arrives pas à réaliser ce qui est en train de se passer sous tes yeux. C’est la voix de ton beau-frère qui te ramène à toi, ordonnant de retourner au palais sans attendre. Mais ton corps n’arrive pas à se mouvoir, ton cerveau ne parvient pas à obliger tes muscles à avancer pour te mettre en sécurité, pendant que des innocents se font tuer juste devant toi, à quelques mètres de toi. Pendant que le sang coule sur les pavés de la rue, s’introduisant dans toutes les rainures du sol morcelé. Malgré la foule qui se presse pour fuir le danger, sans faire attention à quiconque elle pourrait blesser, malgré les plaintes que tous poussent à l’idée de se faire tuer, la seule chose que tu vois, c’est ce petit garçon que les extrémistes ont blessé à la gorge. Allongé à même le sol, les mains pressant sa plaie, la bouche ouverte en un cri silencieux.

Mais lorsque la main de ton beau-frère attrape la tienne dans l’optique de te mettre en sécurité, tu comprends que tu ne pourras jamais accepter l’idée d’avoir abandonné un enfant. De l’avoir regardé agoniser alors que tu fuyais lâchement pour trouver un refuge. Repoussant la main de Ranrek, tu t’élances vers le petit, bousculant les hommes et les femmes qui sont trop égoïstes pour regarder autour d’eux. « Poussez-vous, poussez-vous ! » Ta voix est trop faible pour être entendue dans la clameur, mais lorsque tu arrives auprès du corps du petit garçon, t'agenouillant à ses côtés, lorsque ses yeux se posent sur toi, pleins de larmes et d’une panique qui te tort le ventre. Sans attendre, tu poses tes mains sur son cou, là où l’immonde blessure s’étend de part en part, essayant d’empêcher le sang de couler. « Ca va aller. Tout va bien, je te le promets ». Ta voix tremble alors que le sang ne s’arrête pas, tachant tes vêtements et le sol. « Je… vais mourir ? » Ton cœur se brise quand tu entends le souffle du garçon, alors que ses yeux écarquillés ne te lâchent pas une seule seconde. « Non. Tu ne vas pas mourir. Tu es fort ».

@Orkem Vahlaan

Invité Invité

Impossible de comprendre réellement ce qui se passait. Avec une violence certaine, il dégagea son passage jusqu'aux chars, venant prêter main forte à la garde de Dahud. Une jeune femme blonde dont l'épaule avait heurté, sans gravité, certes, mais heurté quand même, son bras, connut un dégagement radical en direction du mur opposé alors qu'il tirait sa lame du fourreau. Les corps au sol? Il les piétinait. Les "suprématistes de l'eau"? Du rôti en puissance. Dhelm vint le rejoindre, sabre au poing, et les deux hommes s'affairaient à, côte à côte, repousser leurs adversaires. Deux chars prirent feu à cause de leur "stratégie". Il fallait bien reconnaître que tout cramer pour repartir pour des bases saines était une technique quelque peu étrange, mais néanmoins fonctionnelle. Bientôt, le calme retomba. Une vilaine estafilade laissait s'écouler un filet de sang sur la joue du conseiller, alors que son garde du corps achevait au sol les fanatiques de l'eau blessés. A proximité de lui, deux d'entre eux avaient perdus des morceaux mais étaient encore en mesure de parler, si l'hémorragie ne les tuait pas.

Vahlaan tendit sa lame à Dhelm, qui profita des flammes existantes sur les chars, les attirant pour chauffer le métal de l'arme au rouge. Cautérisation express, une bonne droite en travers de la balustrade, et voilà un terroriste paré pour interrogatoire. Dahud méritait une sécurité renforcée. Les joies de vivre en cohabitation avec Gorka et Vainui, sans doute...Il laissa son arme personnelle à son garde avant de soulever les deux blessés pour les jeter dans les bras des gardes de l'endroit.

- Faites votre boulot. Dhelm. Demande à Karam, si tu le vois, de déployer la totalité de nos troupes, et fais sortir tous les gardes du palais, Shore gardera la maison. Je vais essayer de trouver notre Généralissime...

Le garde acquiesca en lui rendant son arme. Des séparatistes extrêmistes de Vainui? Sérieusement? S'ils voulaient la guerre, Sezni leur roulerait dessus comme une calèche sur des fourmis. Orkem repartit dans la foule en se frayant un chemin, à la recherche de Sven. Ses sens étaient en alerte. Il ne pouvait se permettre de rater le moindre détail interessant. Dhelm serait ses yeux sur place, ce n'était pas le genre à se fatiguer : Karam, peut-être Khorde ou Ranrek viendraient bientôt par ici, et si ce n'était pas le cas, lorsque tout se serait calmé sur place, il irait directement au palais des représentants du feu. En attendant, l'incohérence était totale. Vainui. Extremistes. Ca n'allait pas. Pas du tout. Aucune salve d'eau, aucune salve de glace. Ce n'étaient probablement pas des élémentaires d'eau. L'enquête n'allait pas être facile pour ceux qui s'en chargeraient. Mais s'il fallait les faire parler, il se ferait un royal plaisir de donner un coup de main...

Tes doigts s'enroulent autour du bras de la frêle jeune femme. Elle pose ses pâles iris sur ton visage. Tu y lis de la détresse profonde, comme cette étincelle qu'on pouvait apercevoir dans le regard d'un animal juste avant de frapper pour l'abattre. Mais ta satisfaction est courte. Une grande clameur s'élève soudainement, les cris se font entendre et tu comprends que les événements se sont envenimés. La surprise t'a fait relâcher ta prise sur le bras de l'Exempte juste assez longtemps pour qu'elle réussisse à se dégager de ta poigne et à fendre la foule pour sauver sa vie. Deux choix s'offrent à toi : la poursuivre pour la ramener à son maître et propriétaire ou faire ton devoir et protéger la plèbe.

Malgré ta perfidie et ta cupidité, tu sais que ton rôle est d'abord d'assurer l'ordre et la sécurité. C'est ce que ton maître aurait voulu et c'est ce que tu feras. Tu te retournes pour te lancer dans le tas, dégainant tes armes avec rapidité. Le métal ne tarde pas à découper les tissus et la peau de tes adversaires alors que tu tentes de protéger un maximum des habitants en détresse. Exempts ou élémentaires, les Dieux voulaient que ces cinq jours soient dédiés à leur adoration, que les hommes oublient leurs rixes et leurs rivalités l'espace d'une semaine pour se réunir dans la paix et l'harmonie. Ces extrémistes avaient violé la volonté des dieux. Et ils devraient payer leur blasphème.

Alors que tu arrives au bout de tes force, la sueur coulant sur ton visage, le goût salé se répandant sur tes lèvres charnues, des soldats font leur entrée. Leurs uniformes ne sont pas tous identiques. Tu comprends rapidement que les représentants de toutes les nations ont été dépêchés sur les lieux pour contrer le soulèvement des rebelles. Tu entends l'un des soldats vêtus de brun et de vert demander à ses confrères de ne pas tuer tous les dissidents. « Dame Ceersa en veut quelques-uns vivants ! Il faut aller au fond des choses, » dit-il.

Tu fronces les sourcils. Tu n'avais jamais entendu parler d'extrémistes Eau. Se pouvait-il qu'il s'agisse de représentants d'une autre nation qui s'étaient déguisés pour semer le chaos ? En ton for intérieur, tu pries les dieux pour que ton maître n'ait pas d'implication dans cette mascarade...

@Eden'El Lumnar

Invité Invité

Mon élan déterminé se retrouva détourné par une main qui m'étreignit le bras. Faisant volte-face par un mouvement brusqué, je n'eue pas le temps de reprendre mon souffle que mon inspiration fut coupée par le visage qui m'étreignait... Cette femme aux cheveux noirs, aux yeux aussi perçants qu'un rapace dont les serres m'avaient déjà traînée quelques jours auparavant... Retirée de cette jungle où je me terrais depuis bien trop longtemps. Alors que je pourrais la remercier d'avoir indirectement contribué à ma rencontre avec Ranrek, la seule chose que je voyais c'était les flammes et l'idée de retourner chez un marchand d'esclaves. Je ne survirais pas une deuxième fois dans ce genre d'endroit... Et quand bien même, je ne serais certainement pas achetée à une âme aussi noble et charitable que mon bienfaiteur. Sentant presque mon corps se décomposer, mes genoux fléchir, je ne pouvais empêcher la peur de prendre le contrôle. Je tirai sans grand espoir mon bras pour tenter en vain de me défaire, mais ce sont des cris soudains qui m'ouvrirent la voie...

Avant même de comprendre ce qui se passait devant moi, je sentis mon ravisseur desserrer son étreinte une brève seconde. Profitant de cet instant de déconcentration, je tirai mon bras d'un coup sec et pris mes jambes à mon cou. Pour une fois, je faisais bien de fuir... Dos aux tumultes, j'étais trop effrayée au présage de me retrouver à nouveau entre les griffes de cette Feu pour m'attarder. Les cris, les pleurs, des clameurs résonnaient comme des revendications alors que je n'avais qu'une chose en tête : retrouver Ranrek. Il était là, je l'avais aperçu, ne restait qu'à l'atteindre ! Alors que des gardes et des citoyens dégainaient leurs épées pour aller défendre la rue, la majeure partie des badauds courait en mon sens. Bousculée de partout plus m'extirpant de l'amas de gens, je l'aperçois au loin, tentant de relever cette femme qui l'avait approché plus tôt. Il n'était plus question de se cacher, je devais le retrouver. Mais plus je m'avançais, et plus je prenais conscience de ce qui se passait. De ce rouge qui jonchait le sol, les vêtements... Ces personnes blessées tentant de fuir... Ces hommes brandissant leur fer... Pressant le pas, une dernière ligne droite avant de rejoindre Ranrek, j'entends un râle et sens le fer fendre l'air. Je me retourne et vois une lame prête à s'effondrer sur moi. Paniquée, je cris et au dernier instant, parviens à me décaler pour éviter son coup. Pourquoi attaquaient-ils ainsi des innocents ? Je ne comprenais pas... Ce qui se déroulait devant moi, ce massacre, je ne comprenais pas... « Ranrek !!! » M'époumonai-je en me retournant vers sa direction.

@Lachlan Thralmur

Marigold semblait ravie de pouvoir monter sur tes épaules, et tu ne peux pas t’empêcher de sourire face à sa joie visible. Tu entends vaguement les grognements de mécontentement derrière toi, mais tu n’y fais pas vraiment attention. Ils n’ont qu’à changer de place, s’ils veulent voir quelque chose. Tu n’as pas l’intention de t’approcher, pour une raison toute simple : la foule, aussi attirée par une seule et même chose, est un trop gros danger pour toi. Même si tu es venu à cette fête des Dieux accompagné d’un tatouage d’Eau, au cas où — ton dernier voyage à Dahud t’a appris la leçon —, tu aurais trop peur de te faire attraper. Il se pourrait que quelqu’un te reconnaisse, de cette fois. Que quelqu’un comprenne que tu n’as rien à faire en personne libre.

Puis, alors que les chars se stoppent, il y a un instant de flottement pendant que tous s’approchent encore plus, les bras tendus pour essayer de toucher les décorations, quand lesdites décorations sont déchirées par des hommes vêtus de noir, atterrissant au sol d’un mouvement fluide. Tes réflexes d’Exempt prennent immédiatement le dessus alors que tu vois des armes dans leurs mains, alors qu’ils se mettent à crier à la supériorité des Eau. « Merde ». Fléchissant les jambes, tu attrapes Mari et la reposes au sol d’un geste rapide et brusque, avant de l’attirer brutalement loin des hommes en noir. Tu entends vaguement les combats démarrer alors que les premiers cris se font entendre, et tu trouves un petit renfoncement dans un mur dans lequel tu caches Marigold, la poussant sans ménagement. C’est une sorte de petite alcôve utilisée pour garder du matériel en tout genre, et avec tout ce qu’il y a à l’intérieur, c’est bien trop petit pour que tu y entres. « Reste ici. Ne bouge pas. Marigold ». Tu attrapes doucement son menton, la regardant dans les yeux. Tu espères que malgré l’alcool dans son sang, elle comprendra ce que tu dis. « Ne bouge pas d’un pouce. Je… »

Un bruit soudain derrière toi te fait te retourner, et tu vois un extrémiste foncer sur toi, un large poignard en mains, le regard comme fou. Surpris, tu ne fais que parer le coup qu’il essaie de te porter à l’épaule, avant de l’attraper par le bras et de le renverser par-dessus ton épaule. Son corps tombe lourdement au sol et ses yeux se révulsent, alors qu’il perd connaissance. Haussant les sourcils, tu te redresses en lançant un regard interloqué à Mari. Les extrémistes sont loin d’être des combattants hors pair. Le jeune garçon écrasé au sol devant toi fait la moitié de ta taille et n’a même pas réussi à te blesser. Tu comprends immédiatement que quelque chose cloche.

@Marigold Osren

Avant de comprendre ce qui se passe, Marigold se retrouve par terre, avec un Lachlan qui la tire par la bras, l'amenant elle ne sait trop où. Étonnamment, ses sens sont beaucoup plus clairs comparativement à il y a quelques secondes seulement. Même avec tout l'alcool qu'elle a pu boire précédemment, elle comprend l'enjeu de la situation. Elle entend des cris provenir de partout, quelqu'un crier la supériorité des Eau (quoi ?), et ça n'arrête pas. Tout le monde court dans tous les sens, il y a des traces de sang et elle se demande comment le tout a pu aussi vite dégénérer. Pourquoi un jour de fête ? Pourquoi ne pas juste attaquer et se faire passer pour des troubadours ? Elle a envie de aller leur foutre des coups de pied aux fesses, mais la poigne du jeune homme est solide, elle ne peut pas partir, et quelque chose lui dit que ses pieds ne vont pas faire long feu face à leurs armes. Elle est amenée dans un placard sans porte, elle n'a pas si dessaoulée que ça au final, et Lachlan lui dit de ne pas bouger. Avant d'avoir eu le temps de lui dire qu'elle veut, malgré tout, leur foutre des coups de pied là où il ne fait jamais jour, un bruit se fait entendre, et le tavernier doit se défendre. Elle suit le regard de ce dernier et voit l'âge, ridicule, de son assaillant. Elle fronce des sourcils, ça ne peut pas être sérieux. Elle ne sait même pas s'il a l'âge de se raser.

Elle fouille rapidement dans son sac pour ensuite enlever sa ceinture (elle chercher sa ceinture autour de sa taille dans son sac, naturellement), qui ne sert pas à grand-chose autour de sa robe (ça fait juste plus beau esthétiquement) et commence à attacher les mains de celui par terre. Il est peut-être bien jeune, mais il a tout de même essayer de blesser (ou tuer) Lachlan. Il n'est pas si innocent que ça. — Attention ! crie-t-elle, lorsqu'il y a un guerrier qui arrive derrière le roux.

Marché

Sombre épopée...

La prompte arrivée des gardes des quatre nations ainsi que la présence de nombreux guerriers dans la foule surprirent les fanatiques Eau si bien que l'affrontement ne dura que quelques minutes. Néanmoins ces quelques minutes furent intenses et la barbarie humaine ne manqua pas de s'exprimer...

Dès lors, une atmosphère lourde et tendue prit place au marché. Personne ne réalisait ce qui venait de se passer, et la plupart s'était recluse dans un silence morne. Seuls les râles d'agonie des mourants mêlés aux pleurs de quelques survivants, ainsi que les ordres courts et distincts des gardes, osaient rompre le calme installé. Les consciences finirent par réaliser le chaos ambiant de la scène : les pavés étaient tapissés de sang, lequel s'écoulait lentement dans les caniveaux centraux des ruelles, les étals étaient renversés et leur contenu se mélangeait dans un désordre ironique, avec les nombreux corps inertes jonchant çà et là les ruelles. D'ailleurs, l'on pouvait remarquer que personne n'avait été épargné ; il y avait là des morts de tout âge et tout sexe. Enfin pour clôturer le tout, la fumée des chars enflammés emplit les lieux comme pour terminer d'embrumer les esprits des rescapés.

Les gardes de chaque nation se hâtaient de menotter les derniers fanatiques survivants pour les prochains interrogatoires; c'était à celui qui en capturerait le plus, et ainsi, maximiser les chances d'apprendre de fructueuses informations sur ces dissidents dont personne n'avait entendu parler jusqu'à aujourd'hui.

La réaction des Dieux ne se fit pas attendre, alors que de nouveaux gardes, badauds, guérisseurs et hauts dignitaires rejoignaient la scène de crime, tous arrêtèrent leurs activités pour lever la tête vers les cieux, et observer, bouche-bée, une nuée noire de volatiles surplombée d'un soleil rouge écarlate. Là était un sombre présage à l'image de la noirceur du cœur des hommes et du sang versés. Tous comprirent sans mot dire: l'armistice venait d'être bafoué, et les créateurs d'Oranda ne laisseraient pas ces immondes actes impunis. Accablés, des plaintes fusèrent de toute part, certains se mirent même à genoux en guise de soumission, d'autres prièrent le pardon des déités orandiennes.

Peut-être que les dieux seraient miséricordieux ? Encore fallait-il qu'il n'y ait pas d'autres événements blasphémateurs avant la fin des jours de fête...

Jeu

Cet event est désormais clos. Néanmoins, si vous le désirez, vous pouvez ouvrir des RP indépendants pour poursuivre l'aventure Ҩ Event n°1 : marché - Page 2 2734226361

fiche By Camo015

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