Ҩ Event n°1 : bal des représentants

Premier événement

La journée des dieux

Une brise festive réchauffe le coeur des habitants d’Oranda alors que le souffle du printemps s’amène sur ses terres… En cette occasion, les petites comme les grands se rassembleront pour fêter la plus belle chose que les dieux leur ait donnée : cette lueur d’espoir qui jaillit en chacun d’entre eux à l’approche de la saison chaude qui promet un temps clément et bien des richesses…

Que tu fasses partie des pacifiques habitants de l’ouest, juchés sur leurs pics rocheux de la région de Sterenn, que tu occupes plutôt les plaines paisibles et glacées de Vainui, que tu vives parmi les vaillants habitants de la luxuriante forêt fluorescente de Gorka ou que tu fasses partie de ces êtres impulsifs et résistants occupant l’aride désert de Sezni, tous les habitants d’Oranda profitent de quelques jours de congé pour remercier les dieux lors de somptueuses festivités. Si tu es plutôt de ceux qui arpentent déjà les rues de la cité reine, ne t’aventure pas trop loin, parce que de grands événements se préparent.

Enfile tes meilleures chaussures de marche, enfourche ta monture ou monte dans ton carrosse, parce que c’est dans la cité reine que les festivités battront de leur plein. Habitants du peuple ou représentants de la haute société, que tu manies la flamme, l’onde liquide, les courants d’air ou les végétaux, ou bien que tu sois dénué de don, quelque dieu que tu vénères, tu trouveras ta place à Lucrezia pendant ces événements palpitants, puisqu’on prévoit, pour cette occasion, un traité de paix pour la région de Dahud. Pas questions de discriminer qui que ce soit, pas même les Exempts, en cette période de fête.

L’occasion parfaire de se faire connaître puisque marchands et clients seront de la partie. Excuse idéale pour boire, danser et chanter. Opportunité inestimable de tisser des liens avec des gens de partout.

Attention, cependant… Parce que certaines anomalies ne peuvent être ignorées… Tous ne sont pas ouverts et tolérants... vaut mieux prendre garde à qui vous vous confiez...

Le bal des Réprésentants, soir

Les palais des Représentants avaient été décorés pour l'occasion ; tous brillaient de mille feux, chacun représentant en particulier leur élément. Le palais des Terres était orné de multiples fleurs colorées, des roses, des tulipes, des aconits, des ancolies, des amaryllis, des arums, des coquelicots, des crocus, des lis, des myosotis et bien d'autres encore, embellissant la façade avec délice. Le palais des Air était entouré de multiples décorations en tout genre, rappelant les Dieux, notamment Jalahiel, et ces ornements flottaient au gré du vent, suspendu par la force des Air. Le palais des Feu était le plus lumineux, avec ses nombreuses flammes léchant la façade sans laisser aucune trace de brûlure, ses torches enflammées éclairant à plusieurs mètres de là. Le palais des Eau était entouré de petites cascades d'eau, de fontaines et de rivières manuellement créées, donnant l'impression d'un naturel inébranlable. Ainsi décorés, les quatre palais offraient une vision presque irréelle. Dans la cour et les jardins, quelques éléments avaient été placés afin d'honorer la mémoire des Dieux.
Les invités avaient été accueillis dans la cour, juste devant les quatre palais, là où se déroulait une petite partie du bal. De multiples boissons et gourmandises avaient été servies, avec une musique douce en fond sonore grâce à des musiciens talentueux.

Jeu

Les invités ont répondu nombreux à cette fête richissime. Veuillez accueillir :
@Ranrek Ergorn
@Eden'El Lumnar
@Sven Ramose
@Zora Birghild
@Elwyn Valior
@Kalen Hileran
@Razaël Ceffyl
@Aspyn Birghild
@Kara Ergorn-Jaggde
@Nymeria Drogon
@Ysire Pelion

Puisqu'il s'agit d'un event, il est recommandé de ne pas faire des posts de plus de 400 mots afin de ne pas alourdir les réponses, mais également pour que ça aille au plus vite. L'ordre de réponse est celui cité ci-dessus. N'oubliez pas, le maître mot de cet event est : AMUSEMENT. Il faut fêter les Dieux ! Pour cette occasion, une tenue travaillée est exigée : maquillage, robe et coiffure pour les dames, costume pour les messieurs. On rappelle bien sûr que les costards (costume cravate) n'existent pas à Oranda. Soyez originaux, nous célébrons les Dieux, n'hésitez pas à y faire référence dans vos tenues.

fiche By Camo©015

La journée avait été mouvementée. Vous vous étiez tirés des événements sur le marché sans trop d’égratignures. Tu avais même réussi à acheter une jolie robe blanche et quelques bijoux dorés que tu avais fait porter dans la chambre avoisinant la tienne. Tu l’avais raccompagnée au palais et tu lui avais glissé un mot par rapport à cette surprise qu’elle trouverait dans sa chambre. Sa réaction avait insinué une incertitude en toi. Tu ne savais pas trop sur quel pied danser en sa présence. Elle était comme un animal blessé. Tu tergiversais entre l’envie de la prendre dans tes bras et celle de prendre tes jambes à ton cou.

Cette année, en l’honneur des festivités, on avait décidé de donner un bal dans les jardins du palais des représentants. Ça faisait des semaines que ton père en parlait. Il ne cessait de se plaindre qu’il s’agissait là d’une stupide mascarade pour tenter de faire croire aux peuples que les éléments pouvaient réellement cohabiter. Que des balivernes, selon lui. De nombreux invités étaient attendus, dont ta famille, les autres familles de représentants et les dirigeants des différentes régions. Tu étais plutôt intrigué à l’idée de revoir Elwyn et Sven si près l’un de l’autre après toutes ces années de séparation. Tu avais promis à ton vieil ami de ne jamais révéler le secret de sa sœur à qui que ce soit. Malgré vos différences, malgré le fossé que les années avaient creusé entre vous, vos convictions et vos valeurs, jamais tu ne trahirais la confiance du dictateur. Parce que trahir Sven, c’était trahir ta famille. Trahir le dictateur, ça signifiait une mort certaine. Même s’il tolérait tes incartades, tes paroles moratoires qui enjoignaient à la tolérance, qu’il voyait bénignes pour ses grands desseins, Sven ne supporterait pas que tu mettes ses projets en péril. Seul, tu n’étais pas un danger pour lui.

Les invités de marque avaient été accueillis dans la cour, puis la fête se poursuivait dans les jardins où des musiciens se produisaient. Des plats de toutes les régions étaient servis, les vêtements étaient colorés et le vin coulait à flots. La foule s’amassait alors que tu fouillais le décor du regard, à la recherche d’un visage familier qui ne porte pas le nom Ergorn…

@Eden'El Lumnar

Invité Invité

11, dixième lune de l'an 836 ☙ Le retour au palais se fit sans un mot. Il m'intimidait. J'ignorais de quelle façon. Ça ne semblait pas être la peur que je nourris envers les Feux, ni la crainte qu'il ne me fasse du mal. Peut-être m'en ferait-il un jour, mais pour l'heure, je me m'en inquiétais plus que cela. D'une voix douce qui pourtant tranchait le silence dans lequel nous baignâmes, il me déclara qu'une surprise m'attendait dans ma chambre. Mes sourcils se froncèrent, je ne comprenais pas pourquoi une surprise m'y attendait. Appréhendant et me questionnant sur les probabilité que ce soit une bonne ou une mauvaise surprise, j'affichai une mine gênée et préoccupée, incapable de trouver une raison à cette surprise - à part si elle était mauvaise...

De retour dans les appartements du fils du Feu, je pris la direction de la chambre qu'il m'avait attribuée. Les autres domestiques avaient des appartements commun pour eux, j'ignorais pourquoi il me gardait près de lui. Serait-ce simplement parce que je le lui avais demandé ? Je n'allais être qu'un poids mort pour lui, alors pourquoi se plier à cette volonté exprimée ? Pour l'heure, Il n'était plus avec moi. Une fête, de ce que j'avais cru comprendre grandiose, allait se dérouler. Ce soir les couloirs seront calmes. Entrant dans ce qui était ma chambre, je découvris sur le lit ladite surprise. Une blanche très simpliste aussi délicate au toucher qu'à la vue. De la soie. Mes doigts l'effleurèrent subrepticement jusqu'à atteindre la fine parure dorée qui l'accompagnerait. Un large sourire se dessina sur moi. J'avais l'impression de ne plus avoir souris depuis une éternité. Sans me hâter pour autant, je me vêtis de cet ensemble, enlevant mes souliers pour enfin rester nus pieds.

Lorsque je me regardai dans le miroir, je tournai plusieurs fois. J'avais l'impression d'être une princesse déposée par les dieux eux-mêmes sur Oranda. Tant de prétention pour si peu, mais je n'ai jamais eu de tels vêtements ou accessoires. Bien qu'il ne pouvait m'entendre ni me voir, je remerciais mon hôte d'une révérence très approximative. Quelques pas pressés se firent entendre dans les couloirs jonchant les appartements où je me trouvais. Curieuse, à pas de velours, je quittai ces appartements et suivis en filature les pas entendus. Je les perdis au détour d'un escalier que je descendis. Dehors, des bruits se faisaient entendre. Comme happée, je me dirigeais vers une grande fenêtre qui offrait la vue de la cour et des autres palais. Tous étaient magnifiquement décorés. Je ne voyais pas la décoration de celui dans lequel je résidais. Les yeux écarquillés d'émerveillement devant tant de magnificence, ce n'est qu'au bout de quelques minutes que je baissai mon regard pour voir les convives. Mon bienfaiteur s'y trouvait.

@Sven Ramose

Invité Invité

Sven souriait. Il était « heureux ». Comment ne le pouvait-il pas l’être ? Le Palais de « ses » représentants brillait de mille feux, promettant d’éclipser toutes les autres beautés au cours de la journée – et surtout – d’être le phare de tout le Dahud une fois que ce dernier sera enveloppé du voile de minuit.

Sven affichait un air « triomphant ». Et il en avait toutes les raisons ! Il avait pu convenir d’un « accord mutuel » avec la Représentante de la Terre. Certes, tous les termes ne lui convenaient pas mais il avait dû faire ces concessions pour obtenir quelques autres avantages. Et aujourd’hui, il allait pouvoir à en goûter à l’un d’eux : Zora qui fera son entrée dans cette grande « fête », à même « son » bras. Un spectacle qui allait clouer bien des becs, et qui allait être les prémices d’un triomphe idéologique futur.

Du moins, c’était ce qu’il « espérait ». Par contre, il sentait qu’il aurait à faire face à des difficultés : la bavarde Zora qui avait bien plus d’un tour dans son sac quand il était question de « parler », la tenace jumelle qui avait assez vite deviné qui se cachait derrière la « disparition mystérieuse » de Zora, sa sœur cachée aux yeux du monde qui allait sûrement s’interroger sur sa manœuvre – pourquoi une fille de la Terre, et non une digne fille du Feu ? -, ou encore les questions impertinentes ou pertinentes des différentes familles.

Malgré tout, il était « prêt ».

Il attendait non loin d’une fenêtre, celle qui donnait la « meilleure » vue sur le Palais des représentants de l’Air. Il se perdit dans sa contemplation, cherchant à savoir où sa sœur pouvait s’y trouver, comment se sentait-elle parmi ces hommes et ces femmes, si elle allait être présente ou non – les occasions de la voir étaient si rares. Cependant, il fut interrompu dans sa contemplation quand il entendit des bruits de pas. Il n’eut pas à tourner la tête pour savoir la personne même.

- Zora, que tu es ravissante, dit-il poliment, tout sourire et tout charmeur.

Il fallait admettre que ces derniers jours, elle était la seule qui avait détonné au sein de son palais par sa présence, lui qui avait l’habitude de « ses » gardes et de « ses » domestiques et absolument rien d’autre.

- Allons-y, ne nous faisons pas attendre, indiqua-t-il en tendant son bras, indiquant par-là que c’est ainsi qu’ils « devaient » faire cette entrée. Comme des partenaires d’affaires, et non comme une affaire de bourreau et de prisonnière. Aimes-tu ce genre de fête, très chère Zora ? demanda-t-il poliment, se promettant de lui faire connaître une fête typique du Sud pour en connaître son avis. Généralement, « tout le monde » sans exception appréciait les fêtes du Sud tant pour les mets que pour les divertissements que plus d’un qualifient d’enchanteurs et d’exotiques.
Spoiler:

Invité Invité

La perspective de cette journée avait été un véritable vent de fraîcheur pour Zora, ces derniers jours. Elle allait quitter Sezni et sa chaleur étouffante, son palais minéral, sa solitude et retrouver un environnement qu’elle connaissait et réconfortant. Une parenthèse presque dorée dans la vie qui semblait à présent l’attendre encore pour quelque temps auprès de Sven Ramose. La jeune femme n’était pourtant pas naïve au point de croire que cet évènement qui ébranlait les terres d’Oranda serait aussi insouciant qu’elle le souhaitait. Elle ne savait pas quelles conséquences avait eu sa disparition soudaine. S'il y en avait même eu. Elle ne savait donc pas quelles seraient les réactions concernant sa réapparition. Et derrière cette journée de fête, se cachait en réalité des enjeux dont Zora n’avait pas encore prit pleinement conscience, mais qu’elle soupçonnait. De cette journée dépendant la toute relative confiance qui s’était installée entre Sven et elle et par conséquent, leur relation future et le sort de Gorka. Mais par-dessus tout, ce qui l’angoissait certainement le plus, était un éventuel face à face avec sa jumelle. Zora avait beau tourner les choses dans tous les sens, elle ne parvenait pas à trouver une explication rationnelle à donner à sa sœur. Elle craignait plus que tout de la rencontrer. Mais elle rêvait de la serrer dans ses bras.

« Merci. Je vous retourne le compliment. » Répondit la jeune femme de manière tout aussi mielleuse en s’avançant de manière décidée vers Sven. Niveau tenu, elle n’avait pas spécialement eut le choix, comme tout ce qu’elle avait pu porter depuis son enlèvement. Des vêtements typiquement du Sud. Mais cette fois-ci, elle avait obtenu des serviteurs qu’ils lui apportent des fleurs et de la verdure dont elle avait orné sa tenue et ses cheveux. Aussi bien pour marquer son appartenance avant tout à Gorka que pour renouer enfin avec sa nature de fille de la Terre. Elle était certes au bras d’un dictateur, mais elle n’en avait pas pour autant oublier, ce qu’elle était et qui elle était. Ce qui donnait un mélange assez atypique mais pas dépourvu de charme.

« J’aime beaucoup cette fête. Mais je crains qu’elle perde un peu de sa légèreté, cette année … » répondit-elle en ajustant une jolie pivoine sur sa robe avant de prendre le bras du dictateur de manière un peu mécanique. Zora avait choisi d’être là. Elle devait assumer et se détendre. « Oui, dépêchons-nous. Il serait dommage de se faire remarquer par notre retard. » Dit-elle avec un sourire plein de sarcasme. N’était-ce pas ce qu’aimait le plus Sven Ramose, se faire remarquer ? En ce qui la concernait, si être au-devant de la scène ne la gênait pas, aujourd'hui, elle se serait bien cacher dans un trou de souris. Comment allait-elle justifier sa présence auprès de l'un des ennemis de tout une partie de ce monde ? Il avait au moins pour lui d'être plutôt bel homme et d'avoir une certaine stature. Niveau image, tout n’était pas si catastrophique que ça … « J’espère pouvoir au moins vous montrer le palais des Terre. J’ai l’intention d’adoucir un peu votre chauvinisme. » Un sourire, cette fois-ci plus franc. L’humeur taquine de Zora cachait en réalité une vraie appréhension de leur entrée dans la cour. D’ailleurs, elle déglutit difficilement lorsqu’ils y posèrent le pied.

@Elwyn Valior

Invité Invité

Aujourd’hui était une journée particulière. Pour une majorité de personne, cela signifiait beaucoup ! Un évènement de valeur aux yeux des croyants et des non-croyants, tous réunis pour fêter la saison prochaine. Une fois par an, la Représentante des Airs se joint aux festivités pour y faire bonne figure… Mais en réalité, cette fête est devenue terne au fond de son cœur, vu la situation dans laquelle elle vit au jour le jour, cachée, portant le lourd secret de sa véritable identité. Dans ces conditions, elle ne pourra jamais vraiment profiter pleinement de cette célébration, embrumée par cette colère et cette frustration profonde, obligée de faire fi de toute familiarité envers son frère de sang et son ami d’enfance... Néanmoins, elle est devenue une Air puissante et respectée de tous ! Elle se devait au moins ça pour compenser…

Elwyn était arrivée la veille au Palais des Représentants des Airs. Comme elle a l’habitude de le faire, pour discuter avec les personnes de la haute société, participer passivement à l’organisation et assister aux préparatifs. En clair, la Représentante n’aimait pas être surprise et elle surveilla, d’un œil bien veillant, l’évolution des préparatifs pour tous les palais, mais surtout celui qui lui est assigné. Installée dans sa chambre aux airs royaux, elle commença à se préparer, fière de voir les différentes parures des palais. Sa chambre, était toujours la même depuis son ascension au pouvoir. Avec une vue sur les trois voisins et en particulier sur celui des Feux… Stratégiquement placée pour atteindre celle de Sven du regard, qu’elle regardait sans vraiment regarder…

Vêtue d’une robe bustier entièrement dorée à la jupe longue, voluptueuse et légère à l’image de son peuple. Elle était resplendissante et brillait de mille feux… Un hommage indirect, discret et secret à sa famille, que seuls Sven et Ranrek pourraient comprendre. Elle couvrit ses épaules d’un voile très léger et transparent, toujours à l’image de son peuple et sa coiffure, simple mais élégante, laissait tomber d’un chignon volumineux, quelques boucles de feux tout en délicatesse le long de son coup. Comme à son habitude, son maquillage fut léger et elle descendit rejoindre les autres convives dans la cour, entourée de ses hôtes, souriante, élégante et sérieuse mais époustouflante comme chaque année pour l’occasion...

@Aspyn Birghild

Cela faisait maintenant plus de dix années que la jeune femme participait à cet événement. Elle l'avait toujours vécu avec un certain émerveillement, un bonheur léger même. Après tout, c'était une des journées les plus importantes de l'année, et tout le monde n'avait pas l'honneur de pouvoir assister au bal des représentants. C'était même là un des avantages du haut statut politique de sa famille. Pourtant aujourd'hui était différent. Pour cette onzième fois, Aspyn ne serait pas en compagnie de sa jumelle comme à l'ordinaire où elles faisaient tourner les têtes en s'habillant à l'identique et en danser dans la cour principale. Non, cette fois ci, elle était seule. Au bras de Myndoth, son frère le plus jeune certes, mais seule dans son esprit. S'il tentait de la faire rire ou même sourire, c'était peine perdue, elle ne pensait qu'à sonder les invités, en apprendre le maximum sur les relations entre le sud et les autres régions. Zora devenait une véritable obsession dans sa tête, lui bouffant la vie et surtout la santé. Mais elle était si proche du but, qu'elle ne pouvait pas s'arrêter.

Alors ce soir, la brunette avait enfilé une tenue adaptée, dans une matière fluide d'un verdâtre qui lui bronzait le teint. L'idée n'était pas d'être attirante mais de mettre en avant son don, et surtout sa déesse, faire bonne figure tout en cachant une fois de plus sa véritable nature.
Aspyn rejoignit la cour principale d'un pas lent, observant les décorations installées. On ne pouvait nier que c'était sublime, et que cela lui mettait du baume au cœur. Elle remarqua rapidement les premiers invités, les représentants, leurs progénitures, ainsi que les dirigeants de chaque région. C'était l'endroit rêvé pour apaiser les tensions, ou au contraire, en créer d'encore plus grandes. Tout le monde ne s'attendait qu'à festoyer, mais un fanatique aurait rêvé de ce rassemblement pour accomplir des horreurs. La jeune femme secoua légèrement la tête, afin de se sortir de ses horribles pensées. Elle ne voyait sûrement que le négatif puisqu'elle était inquiète, et non parce qu'Oranda vivait une période sombre et pleine d'incertitudes.

@Kara Ergorn-Jaggde

Tu rejettes légèrement les épaules en arrière pour te redresser. Tu lances un regard autour de toi, observant vaguement les personnes présentes, mais tu ne fais aucun geste en leur direction. Tu ne veux pas qu’elles s’approchent de toi, qu’elles viennent te parler. Tu te sens mal à l’aise au milieu de toutes ces personnes riant, discutant, dansant légèrement, au milieu de ces femmes aux robes travaillées et sublimes à l’air confiant et à l’aise, au milieu de ces hommes aux voix sombres et graves qui te donnent l’impression de faire une erreur. D’un geste faussement assuré, tu lisses légèrement au niveau de ton ventre la robe que tu portes. Cela fait un moment que tu es debout, les pieds joints, les mains rejointes devant toi, à observer les festivités auxquelles tu ne participes pas tellement. A vrai dire, tu as peur de faire une bourde. De dire quelque chose qu’il ne faut pas, de faire quelque chose qui énervera ton mari. Tu ne veux pas qu’à la fin de cette soirée, il vienne te voir, le regard noir, la bouche pincée en une moue haineuse, prêt à te faire regretter ton comportement. Et pourtant, de part ton rang et surtout à cause du rang de ton mari, tu te dois d’être présente. De sourire aux rares qui te regardent. De répondre aux encore plus rares qui t’adressent une salutation.

A nouveau, tu lisses la robe que tu portes, comme un geste incontrôlable. Ce n’est pas la robe que tu avais choisie. Tu t’étais préalablement fixée sur un tissu d’un blanc argile, censé faire ressortir ta peau noire. La robe était toute simple, avec un retombé léger sur les bras pour cacher les quelques petits bleus qui te restaient et que tu n’avais pas pu camoufler par le maquillage. Quelques touches de rouge foncé rappelaient ton élément et ta famille, donnant un air de flammes à la tenue. Cependant, quand ton mari t’avait vu ainsi habillée, il t’avait ordonné de te changer. Que le blanc mettait en évidence ton teint de morte et tes cernes malgré le maquillage et ta jolie coiffure. Il t’avait alors lancé une robe rouge faite sur mesure, bien trop avantageuse et trop voyante à ton goût. Sans un mot, tu t’étais changée, enfilant rapidement le nouveau tissu. Et tu avais suivi ton mari dans la cour, puis dans les jardins. Et te voilà, dans ton coin, regardant vaguement les invités, essayant de garder un air jovial. Ton mari fait le tour des Feu présents, te lançant parfois des regards de surveillance. A chacun d’eux, tu réponds par un sourire rayonnant, espérant que tu ne fais rien de déplacé. Parce que tu ne veux pas qu’on te remarque. Tu as entendu dire que le Dictateur serait là, que la princesse des Eau serait également présente, tout comme la Représentante des Air. Tu as terriblement envie de les rencontrer, de les voir, de discuter avec eux, mais tu sais que ce ne sera pas possible. Tu n’es qu’une épouse. Rien de plus.

@Nymeria Drogon

Invité Invité

Le bal des représentants

RP Event

Depuis sa tendre enfance, Nymeria assistait à cette fête en l'honneur des dieux. Un bal était donné chaque année juste avant l'arrivée de la nouvelle saison. Tous les représentants des éléments se réunissaient en harmonie et dans la bonne humeur. Le ton de la fête était donné, des musiques de toutes les régions, l'hydromel coulait à flot, la nourriture était variée. La princesse aimait beaucoup cet événement, cela lui permettait d'en apprendre toujours un peu plus sur les autres éléments et leur culture. Elle avait toujours tâchée de rester discrète, les années précédentes, elle s'était isolée en haut d'un escalier pour observer d'un œil passionné les convives, mais cette année, Nymeria souhaitait s'impliquer en tant que représentante politique de la région de Vainui. Bien sûr, elle ne comptait pas voler la vedette au roi, son père, mais cette fois-ci, sans doute irait-elle un peu plus vers les autres.

Les premiers convives étaient conviés dans les jardins en attendant d'être emmenés dans la coure. La princesse se faisait à cet instant pouponner. Elle allait se présenter en retard, cela lui arrivait souvent, bien entendu, cela ne faisait pas parti du protocole et cela pouvait être mal perçu par les autres représentants, mais Nymeria n'en avait que faire. Elle avait fêter sa 20eme année, elle ne comptait plus rester dans l'ombre de son père mais bien s'affirmer en tant que Princesse de Vainui.

On laissa sa chevelure libre pour une fois, ses longues boucles presque blanches ondulaient élégamment dans sa nuque gracile. La princesse avait fait faire une sublime robe longue au dos dégagée, faite de taffetas changeant, oscillant entre le beige et des nuances de bleu, surmonté de bretelles brodées en fil d'or. La princesse désirait, à travers cette tenue, représenter pleinement son appartenance à Glorë. Du rose aux joues et du rose à lèvre pêche, son visage était rayonnant. La princesse resta un instant devant son miroir, elle passa l'une de ses mèches rebelles derrières son oreille et sourit à son reflet. Nymeria congédia ses domestiques, enfila une capeline blanche et prit la direction de la coure. Ses pas résonnaient dans le couloir vide qui menait au lieu de la fête, elle se demanda un instant si son père était déjà en bas.

Nymeria inspira profondément, levant les yeux vers le ciel, saluant mentalement Glorë, la déesse que vénéraient les enfants de l'eau et s'avança pour rejoindre à son tour la coure où se trouvaient déjà les représentants.

CREDITS IMAGES: ICI ○ CREDITS FICHE: ROMANE

Les visages des représentants importants des différentes régions firent leur apparition tous en même temps. Avec un peu de retard, évidemment. Droit devant, tu aperçus la sublime princesse Nymeria descendre l’escalier vers les jardins, sa chevelure d’un blond presque blanc cascadant librement dans son dos nu. À ta droite, les Birghild firent leur entrée. Tu reconnus immédiatement la jeune femme que tu avais rencontré dans la jungle dahudienne quelques semaines plus tôt; la jumelle de Zora, Aspyn. Les représentants Air jaillirent des portes du palais à ta gauche. Ton regard s’attarda sur Elwyn dans sa somptueuse robe dorée, ses cheveux relevés en un chignon qui laissait de jolies boucles effleurer ses épaules. Mais tous les regards se tournèrent dans votre direction lorsque le dictateur émergea du palais Feu au bras de son époustouflante compagne. Tu te retournes vers ton vieil ami, tout sourires aux côtés de Zora qui avait revêtu une robe agrémentée de fleurs. Et alors que ton ventre se retournait d’appréhension à l’idée de la réaction des Birghild qui allaient très bientôt aperçevoir leur fille aînée em compagnie du tyran qui asservissait le sud, ton regard s’enchevêtra à celui d’une jeune femme blonde qui observait les invités du haut d’une fenêtre du palais du Sud illuminé de mille feux.

Sa longue chevelure dorée auréolant son visage angélique, Eden’El avait revêtu la robe que tu avais fait porter dans sa chambre. Ton coeur se remplit de joie à l’idée que le geste ait pu lui faire plaisir. Elle qui semblait tellement avoir souffert, tu espérais pouvoir adoucir son existence au palais des représentants de Sezni. Discrètement, mais pour qu’elle comprenne, tu lui fais signe de descendre pour profiter de la tête. Elle secoue la tête quelques instants. Elle semble réticente. Mais tu insistes, une immense sourire étirant tes lèvres.

Attendant qu’elle descende finalement te rejoindre, tu t’approches du dictateur, que tu salues avec chaleur : « Majesté, très content de vous revoir. C’est toute une compagne que vous avez là. Zora, ça faisait un moment qu’on s’était pas vus. J’espère que vous vous portez bien. » Tu fais la bise à Zora en souriant avant de faire l’accolade à ton vieil ami. « As-tu perdu la tête, par tous les dieux ? Tu cherches à déclencher une guerre ? » que tu marmonnes entre tes dents. Toi seul peut te permettre ce genre de remarques auprès du dictateur, de qui tu es très proche depuis l’enfance.

Tu aperçois ta protégée derrière eux. Tu ne peux empêcher ton regard de s’illuminer devant tant de beauté. « Eden, ma chère, viens par ici. Majesté, je vous présente Eden’El. »
@Eden'El Lumnar

Invité Invité

Les convives et représentants commençaient à arriver de partout. Les festivités allaient pouvoir démarrer. Contemplative, je laissais mon regard indiscret se poser sur les invités. Tous de hauts dignitaires, des personnes dont il n'est pas donné à tout le monde le privilège d'approcher. Je ne connaissais pas beaucoup de visages, seul celui de Ranrek, de membres de la famille Ergorn et celui de la princesse Nymeria m'étaient donnés de connaître. Voir la princesse me ramena cinq ans en arrière. Ces derniers instants avant que tout ne bascule. Nous n'étions pas de grandes amies, sûrement m'avait-elle déjà oubliée, elle en voyait des visages défiler... Mais cela ne changeait pas l'apaisement que sa vision me procurait. Prenant une inspiration rassurée, me sentant intouchable perchée dans les hauteurs du palais des représentants du Feu déserté de ses habitants, je reportai mon regard sur Ranrek. Il m'avait remarquée et m'intima d'un signe. Je ne compris pas de suite ce qu'il voulait me faire comprendre. Jusqu'à ce que cela me vienne comme une évidence : hors de question que je descende, je ne faisais pas partie de ce monde... Mais devant son insistance, je finis par me résigner. Soupirant, intimidée et quelque peu angoissée, j'entamai ma descente vers la cour. Mes pas étaient lestes, je commençais à connaître ces marches et le dédale que formaient les couloirs. Plutôt douée pour ce qui est de m'orientée - lorsque ce n'est pas le vide de la savane de Sezni qui m'entoure - je ne m'y pas longtemps avant de timidement franchir le perron du palais en feu. De l'intérieur, les flammes apparaissaient bien moins impressionnantes. J'eus un mouvement de recul à observer une seconde cette décoration pour le moins... agressive.

Quelques pas à reculons, la respiration haletante, occultant un instant le regroupement prestigieux que je venais de rejoindre. Des regards intrigués se posaient sur moi. J'avais beau être toute de soie vêtue, affublée de bijoux d'or, je dénotais dans ce cadre fastueux. Mes longs cheveux blonds lâches et légèrement ondulés, malgré leur douceur presque apparente, ils semblaient aussi farouche que ma personne entière. Les pieds nus, une démarche timide mais bien plus décontractée que ces personnes de marque qui avaient appris depuis tout jeune à se tenir bien droit, fixe, entraînés à avoir de la prestance. Au milieu de tout cela, je ressemblais plus à un papillon qui virevoltait au gré des vents vers les fleurs étincelantes de couleur. D'ailleurs, une fleur, je parvins à retrouver celle que je souhaitais rejoindre. Enfin... non, il m'avait demandée... J'avais plus hésité par intimidation que par désintéressement. Qui ne rêvait pas de se retrouver dans un bal aussi prestigieux en compagnie d'un homme comme Ranrek ; attentionné, respectueux et aux traits aussi agréables. De petites foulées, tentant d'ignorer les quelques regards encore posés sur moi, je parvins à sa hauteur. « Eden, ma chère, viens par ici », dit-il à mon approche. Une fois à ses côtés, je me retournai pour prendre connaissance de ses interlocuteurs. « Majesté, je vous présente Eden’El. » Ces présentations me laissèrent figée. Les yeux rivés sur celui qui devait être le dictateur de Sezni. Je détournai son regard, me rapprochant un peu plus de Ranrek. J'ignorais si j'avais le droit de lui adresser la parole, ou même de le regarder. Effrayée à l'idée de faire un faux pas qui pourrait attirer le moindre ennui à mon bienfaiteur, je restai silencieuse.

@Sven Ramose

Invité Invité

- Si vous insistez, se contenta-t-il de répondre à la proposition de la demoiselle. Par contre, et comme à son habitude depuis « leur accord », il ne promettait jamais et restait très vague quant à ses réponses aux requêtes ou demandes de la brunette.

Et évidemment, il ne voulait pas être en retard. Certes, il pourrait se faire remarquer et bien des choses, mais il restait un militaire dans l’âme. Et une heure était une heure, comprenez-vous. Il réajustait rapidement un bouton de manchette doré de sa sombre tenue mais agrémenté de multiples motifs faits à la main, tout de fil d’or, et le tout rehaussé par un tissu léger rouge. Ses avant-bras serré d’un cuir souple noir caché habilement de légères plaques métalliques. Certes, c’était la fête mais il n’était écrit nulle part que le crime était inexistant ces jours-ci … et les dieux savaient le nombre de complots qui se tramait sur son dos. Il le savait car lui-même avait longuement et minutieusement comploté contre ses prédécesseurs et la précédente famille représentante. Il soupira : agacé par cette pensée fâcheuse et agacé par cette tenue cérémonieuse, lui qui aimait la liberté de ses mouvements et l’activité.

« Si seulement je pouvais me soustraire à ces obligations au sein du Dahud » se plaignait-il pour la énième fois. Il n’aimait pas être dans un lieu où on lui « imposait » des lois. Il n’aimait pas être dans un lien qu’il ne contrôlait pas personnellement. Le jour où ses visites à la Capitale sera synonyme de bonheur ou de joie, ca sera le jour où il en sera le maître incontesté. Malheureusement, le chemin était long jusque-là. « Si j’avais le choix sur l’avenir de cette maudite ville, je la raserai après un pillage ». Dahud, symbole d’un monde « meilleur » où tous les éléments sont censés pouvoir vivre en harmonie … Oui, il raserait uniquement pour le symbolisme que la ville Reine inspirée au monde entier.

A peine était-il apparu qu’il fut assailli par Ranrek.
Que faisait-il ?
Oh, voici ma nouvelle favorite !

Certes, c’était très grossièrement résumé mais voilà comment le Dictateur rangeait cette intervention dans son esprit. Il n’était ni en colère – Ranrek avait ce privilège de pouvoir demander des comptes sans subir la colère de Sven -, ni plus heureux – il était soumis aux règles de la Cité Reine !. Pour seule réponse, suite à une accolade mi-chaleureuse, mi-inquisitrice, il observa attentivement la blondinette. Elle lui inspirait le malheur, et il avait bien raison. Il ne savait pas encore l’importance que la demoiselle avait pour son meilleur ami, ou encore pour son conseiller et le conflit qu’elle risquait potentiellement de créer au sein de ses relations. Non, aujourd’hui, elle était seulement une femme trop fragile qui allait briser bien des vies avant d’être brisée durement.

Il ne s’attarda pas aussi longuement car, au loin, une chevelure flamboyante fit son apparition. Sa sœur était là : si proche, et pourtant si loin. Il mourrait d’envie de lui dire qu’elle était ravissante – et peut-être la plus belle femme que le Sud a offert au monde – mais il ne pouvait pas. Il ne pouvait se permettre que ce salut protocolaire d’usage entre politiciens. Il inspira profondément, retenant un élan de colère familière.

- Je n’ai pas eu le plaisir de faire plus tôt votre connaissance, est-ce votre premier pas dans le monde ? demanda poliment Sven. On pouvait dire bien des choses horribles, il y avait une chose que tous s’accordaient à dire : Sven savait être agréable avec les demoiselles. Quoique, un tantinet plus froid avec celles qui n’attisaient nul désir – il avait une fois la femme d’un ami, et il ne refera plus cette erreur de sitôt. Laissons ces dames faire connaissance, et parlons veux-tu.

Il se permit de se mettre très légèrement à l’écart des dames.

- Il n’y aura nulle guerre tant que cette chère brunette ne la voudra pas. Et a-t-elle l’air de la vouloir ? demanda-t-il, le regard brillant, ce regard qu’il a quand il risque bien des choses dans de grands paris. Détends-toi ! C’est la Fête, mon ami ! dit-il en tapotant l’épaule de son ami. Plus sérieusement, qui est cette Eden ?

Spoiler:

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Les mains légèrement moites, c’est avec toute la dignité dont elle était capable que Zora s’avança en compagnie du Dictateur du Sud dans les jardins. Elle fit attention à ne pas laisser son regard trainé un peu trop sur les convives, ne souhaitant pas attirer ainsi l’attention. Ni même se laisser surprendre par l’apparition d’une quelconque personne dont l’opinion comptait à ses yeux. Et encore moins par un visage semblable au sien. Rien que d’y penser, sa gorge se serra et son envie de revoir sa jumelle se disloqua face à l’angoisse que lui procurait l’idée de tomber sur elle, au point de souhaiter qu’elle ait eut la bonne idée d’esquiver les lieux pour cette année. Ne souhaitant pas se laisser déborder par ces angoisses, Zora s’attacha donc à la découverte, ou plutôt, redécouverte de la verdure que les lieux offraient, véritable plaisir pour les sens après des longues journées passées à regarder le désert de Sezni.

Elle sursauta presque à l’approche de Ranrek qui les accueillit avec son habituelle sourire. Pour sa première rencontre du jour, Zora ne pouvait pas rêver mieux. Un fils du feu, mais également l’un des rares qu’elle estimait. « Oui … oui, très bien, merci. J’espère que vous aussi. » Balbutia-t-elle face au naturel que l’homme adoptait en la présence de Sven. C’était bien la première fois qu’elle voyait quelqu’un se montrer aussi familier avec lui. Elle le savait proche du Dictateur, mais elle n’avait pas évalué à quel point. Un point qu’elle garderait dans son esprit. La jeune femme avait vu en Ranrek une porte d’entrée dans Sezni dès qu’elle avait compris qu’il n’était pas aussi extrémiste que la plupart de ses congénères. Elle avait aussi pensé à lui, lors de ses errances dans le palais du dictateur, le voyant à présent d’avantage comme une porte de sortie. Mais coupé du monde et en négociation avec Sven, elle n’avait pas souhaité abattre tout de suite cette carte.

Quoi qu’il en soit, son regard se posa sur Eden’el qui contrastait fortement avec toute les jeunes filles issues du peuple du feu qu’elle avait pu croisé jusqu’à présent. Elle n’en était clairement pas une et pourtant, elle semblait proche de Ranrek. Une esclave ? Sans doute que non, auquel cas, elle ne serait pas présente ici. Toute menue, elle ne semblait pas vraiment savoir ce qu’elle faisait là non plus. Les messieurs choisissant de s’isoler, Zora sauta sur l’occasion pour esquiver pendant un temps la surveillance de son chaperon. « Enchanté Eden’el . Je suis Zora. S’il s’agit là de votre première, alors il faut absolument que vous gouttiez c’est délicieux gâteaux aux amandes …» Déclara-t-elle avec un sourire en poussant la demoiselle vers des tables garnies les plus reculées possibles du centre des jardins. Pour la jeune femme, se mêler à la foule était un véritable plaisir. Mais aujourd’hui, elle jouerait davantage sur la discrétion. Tout comme cette dame à la robe rouge qui ne semblait pas non plus à son aise. « Vous avez aussi l’air d’avoir besoin d’un gâteau aux amandes … » Se permit de lui proposer Zora qui avait réussi à en piquer quelques-uns au passage.

@Elwyn Valior

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Se retrouvant entourée des représentants des Airs à Dahud, Elwyn essayait de faire bonne figure en ce jour de fête. Elle savait parfaitement que la moitié des gens l’entourant, était de son côté et savaient ce qu’elle préparait dans l’ombre… Son plan prenait forme petit à petit. Et ce n’est que de cette manière seulement, qu’elle arriverait à amener son plan à terme… Mais pour l’instant, personne ne devait se douter de rien.

La Dame de Sterenn, décida de prendre un peu de recul, allant chercher elle-même une coupe d’un élixir pétillant et non-alcoolisé. Toujours garder le contrôle. Ne jamais se permettre un écart qui pourrait lui être néfaste.

Arrivée aux tables des mets, elle n’avait pas attendu qu’un serviteur passe dans les groupes de personnes pour présenter les mets et les rafraichissements. Elle s’y était rendue seule, pour respirer quelque peu.

Sur son chemin, elle vit la femme de Khorde Ergorn, famille des représentants du feu, seule. Elwyn avait une très bonne connaissance des politiques et des familles influentes. Elle savait presque tout ce qu’il fallait savoir à propos de chacun des membres. Elle décida d’attraper une deuxième coupe pour la rejoindre en toute discrétion, histoire de prendre des nouvelles des enfants… Un sujet un peu frustrant pour elle, puisqu’elle n’a jamais eu d’enfants. Son instinct maternel étant réveillé, comme toutes les femmes, elle n’arrivait pas à combler ce vide en elle.

Arrivant aux côtés de Kara, elle lui tendit amicalement la coupe en affirmant :

« Un rafraichissement dame Ergorn ? » Lui dit-elle en lui donnant la coupe, en guise de salutation.

« Dites-moi, comment vont les enfants… » Demanda-t-elle malgré elle. Tout le monde savait qu’Elwyn n’en avait pas. Mais personne ne se doutait encore que ça lui manquait…

@Kalen Hileran

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Kalen est en retard, enfin il le suppose. Première fois que cela se produit en quatre années, alors il hâte le pas, espérant que son entrée se fasse discrète et non remarquée. En réalité, il n’espère guère. Le bal des représentants ressemble davantage à un sommet et à une réunion politique qu’à une célébration des dieux. Chacun revêt un bel apparat, rendant grâce à sa divinité. On sourit, on échange des politesses qui sont de mises entre deux bouchées et deux verres. Chacun s’observe en chien de faïence, contrôle ses mouvements et ses mots. Etre dans les temps ou en retard ne change rien. A chaque entrée, des regards de vautours se posent sur l’innocente biche qui vient de faire son apparition. Puis cette dernière se transforme également, et devient un vautour pour la biche suivante. C’est le propre de cet évènement, du moins de son point de vue.

Pour l’occasion, et comme souvent, le président de l’Est se prête au jeu. Revêtu d’une tenue d’un brun foncé, quasiment noir, et orné de liserés verts, il rend hommage à Tarlyn. Il réajuste ses manches, ralentissant le pas dès la barre des premiers convives franchie. Son regard se porte alentour et il marque un temps d’arrêt. Sven est présent, ce qui en soit n’est pas une surprise. Ce qui l’est davantage, c’est la personne qui se tient à ses côtés. Cela l’intrigue, des questions germent dans son esprit. Pourtant, le masque reprend place sur son visage et il agit comme s’il n’a rien vu, se mêlant aux autres. Discret, il salue avec courtoisie certains d’un signe de tête.

Ysire n’a pas encore fait son apparition. Il se demande un instant si elle tiendra son rôle ou le laissera assumer la soirée pour deux. Il n’a pas souvenir d’avoir prononcé un mot de travers à leur arrivée à Dahud, seulement quand il s’agit de femme, et surtout d’elle en particulier, Kalen ne sait jamais que penser. En parlant de demoiselle, il remarque l’apparition d’une certaine personne à proximité. Il s’approche alors pour la saluer. « Bonsoir Princesse. » Il lui semble que c’est une première, il ne se souvient pas de la présence de la princesse du Nord les années précédentes. Peut-être ne l’a-t-il simplement pas remarquée, étant occupé avec d’autres convives.

@Razaël Ceffyl

Invité Invité

Le bal, quelle idiotie et perte de temps cependant l'y voilà, enfin … physiquement. Razaël revenait d'une longue mission survit d'un stage de survie dans la jungle de Dahud et on lui demanda (sans possibilités de refuser) d'assister aux festivités du bal des représentants. La plupart de ses supérieurs y seront présent, dont Sven et il aura aussi Ranrek, mais tous les deux seraient trop occupés et il ne connaîtrait personne d'autre. Alors, il y alla, un peu en traînant les pieds dans un élégant costume de bal traditionnel,qu'il s'acheta spécialement pour cette occasion, visita un peu les lieux et tout ce qu'il se souvient le lendemain de cette soirée ne fus que la décoration du Palais de la Terre était trop chargée en parfum, que celle du palais de l'Air était ... étrange, que celle du palais de feux faisait mal aux yeux et le dernier lui donnait envie de pisser, il avait aussi une fille très jolie et d'un plateau de verres remplis de bon vin, très bon vin.

Alors, voilà pourquoi c'est moi qui vous raconte ce qui s'est passé pendant cette soirée. Parti tout de suite vers les verres de vin, lui qui pourtant tient assez bien l'alcool, à vue à cause de sa fatigue son état de sobriété disparaître très vite. Son caractère calme et froid fut vite remplacé par un joyeux rigolard, un peu pompeux sur les bords. Et ce n'est probablement pas la demoiselle qu'il aperçut seule en compagnie d'un môme qui dira le contraire, repéré par le militaire, ce dernier l'aborda un verre à la main en se mettant en elle-même est le jeune homme.

« Délicieuse créature vous êtes de loin la lumière de cette soirée, Accepterez-vous de prendre ce verre et de le boire en ma compagnie. » Il lui agrippa le bras et lui montra un endroit un peu plus calme et proche des boissons.

@Aspyn Birghild

D'un air observateur, la brunette accrochait le bras de son jeune frère Myndoth qui malgré ses dix-sept ans, la dépassait déjà en taille. Elle tenait à lui comme à la prunelle de ses yeux, et surtout depuis le kidnapping de sa jumelle. On devait la prendre pour une grande sœur excessive à tenir ainsi son cadet de manière possessive, ou encore la confondre avec ce genre de femme qui préférait s'entourer de jeunots : mais il n'en était rien. Et peu des personnes conviées à cette soirée pouvait réellement imaginer son calvaire.
De plus, Aspyn était loin d'assumer son accoutrement très féminin et espérait que celui qui partageait son sang la protégerait des regards et des tentatives de séduction, n'étant pas spécialement d'humeur à se faire courtiser. Car malgré le climat instable qui commençait à régner sur Oranda : être une Birghild signifiait être un bon parti pour tout potentiel élémentaire Terre possédant une certaine fortune. Et surtout en ce genre d'occasions festives.
Décidée à se changer les idées en se moquant des piètres danseurs présents, son répit fût pourtant de courte durée lorsqu'un homme inconnu l'aborda, la séparant furtivement de Myndoth.
A peine lui avait-il proposé une boisson en l’agrémentant d'un compliment qu'elle se retrouvait au bras de cet énergumène. Si elle avait été un peu plus saoule, Aspyn se serait sûrement montré grossière et aurait provoqué un scandale, n'aimant pas être ainsi surprise. Mais il était encore tôt dans la soirée, et elle se devait de se montrer digne, à cause de son rang.

"Je vous demande pardon, s'exclama-t-elle presque amusée en faisant un signe à son frère afin de le rassurer. Nous connaissons nous ? Je n'ai pas le souvenir que l'on m'ait déjà nommée 'délicieuse créature' un jour."

Ses joues rosirent rapidement, en se rendant compte que l'homme devait très certainement avoir abusé des diverses boissons proposées. Il avait beau sentir l'alcool, il n'en restait pas moins un compagnon de bal qui était assez séduisant, et qui pourrait s'avérer drôle : ne serait-ce qu'en lui faisant oublier l'espace de quelques heures la douleur qu'était devenu son existence.

@Kara Ergorn-Jaggde

Alors que les invités semblent se détendre au fur et à mesure que les boissons et nourriture sont distribuées, ton corps décide de se calmer légèrement. Tes membres se décrispent et tu arrives enfin à regarder autour de toi avec un regard plus décontracté et même déterminé. C’est la fête en l’honneur des Dieux, et même si tu as passé un mauvais moment avant ce bal, tu te dois d’essayer de t’amuser. Cette fête n’arrive qu’une seule fois par an, et Malaggar seul sait que l’année est longue, avec la famille Ergorn. Alors pas question de laisser passer cette occasion à cause — encore — de ton mari.

Tu vois soudainement une dame rousse avec un sacré charisme venir vers toi, te tendant une coupe. Surprise face à l’arrivée si subite de la dirigeante des Air, que tu n’as pas vue arriver, tu acceptes aussi dignement la coupe que possible, empêchant tes mains de trembler. Tu as toujours cet effet-là quand tu rencontres un haut dignitaire d’Oranda. « Dame Valior » Tu la salues aussi respectueusement que possible, car tu sens le regard de ton mari sur toi. Au moindre faux pas… Elwyn te sortit sans s’en rendre compte des mauvaises pensées qui commençaient à affluer en te demandant comment allaient les enfants. Tu soupires de soulagement intérieurement. Pas de sujet de politique ou sujet à controverse.

« Ils vont très bien ! Lyntha est merveilleuse, je pense qu’elle fera une très bonne Ergorn ». Tu grinces des dents. Bien sûr qu’elle ne sera jamais une Ergorn, malgré son caractère de Feu. Elle n’est pas ce genre de personne. « Uriel serait ravi de vous rencontrer. Il me parle sans cesse des capacités des autres éléments ». Attention à ne pas lui dire qu’il aimerait bien découvrir les autres éléments en profondeur. Tu ne veux pas que ça arrive aux oreilles de gens malintentionnés. « Et Zaël… Il suit la lignée de son père. Il fera un très grand Représentant, tout comme Khorde ». Tu adorerais discuter de tes enfants, de leurs passions, mais tu as peur de centrer la discussion sur toi, et non sur la dirigeante. Après avoir bu une petite gorgée, tu relances. « Et vous, avez-vous peut-être dans l’idée de faire un héritier ? »

@Nymeria Drogon

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Le bal des représentants

RP Event

C'était son tour, c'était à elle d'entrer en scène. Pour une fois, pour cette fois, elle ne resterait pas en retrait, elle n'observerait pas le bal des représentants du haut de l'escalier, elle le verrait de l'intérieur. Elle y participait. Nymeria avait déjà 20 ans, elle se sentait prête à entrer dans les monde des grands, à s'impliquer en politique et à faire entendre sa voix. Cependant, son rôle n'était pas celui-là. Elle ne servait qu'à représenter la royauté, elle l'incarnait simplement, une royauté muette, sans pouvoir tant que le roi Andar ne lui laisserait pas un peu de place sur le trône à ses côtés. Zyeutant rapidement la salle, la princesse remarqua très vite l'absence de son père. Allait-il bientôt arriver ? Tant qu'il n'était pas là, elle était la seule représentante de la monarchie de l'eau et savait qu'elle devait se tenir à carreau.

Attrapant une coupe d'hydromel, elle passa à travers les invités, saluant certains qu'elle connaissait de vue, d'autre qu'elle ne connaissait pas. Une voix venant de derrière elle la fit sortir de ses pensées. On la saluait. Elle se retourna gracieusement et posa son regard de biche sur le Président de Gorka. Kalen Hileran. Elle l'avait croisé quelques fois sans jamais vraiment lui adresser la parole. Il semblait être bon et accessible, non pas comme Sven, le dictateur qui régissait Sezni d'une main ferme. La princesse se pencha et attrapa les pans de sa robe afin de faire une révérence un peu risquée due à la coupe qu'elle tenait entre ses doigts graciles. Relevant le menton, reprenant sa place en tant que princesse, elle lui adressa ces quelques mots. « Bonjour Monsieur le Président. »

Ils se regardèrent un moment sans vraiment savoir quoi se dire, Nymeria avait envie de l'assaillir de question à propos de Gorka. Elle n'y était jamais allée mais désirait particulièrement la découvrir. Son regard se perdit un instant sur les invités et au milieu du beau monde, elle crut voir Eden'El. Cette enfant qu'elle avait sauvé, il y a 5 ans de cela. Sans s'en rendre compte, elle approcha sa main de sa cuisse droite, là où subsistaient encore des marques de ses brûlures. La princesse était soulagée. Eden'el était vivante, elle ne semblait pas trop amaigrie ni mal traitée. Elle se jura d'essayer de lui parler durant le bal ou du moins de la voir avant son départ de Dahud. Reposant finalement son attention, sur Kalen, elle lui décrocha un large sourire, son cœur était heureux, elle se sentait appaisée. Eden'El était en vie. « Avez-vous goûter l'hydromel ? Il est d'un goût exquis ! » elle fit une pause et reprit « les représentants sont d'un ennuis mortel... vous ne trouvez pas ? »

CREDITS IMAGES: ICI ○ CREDITS FICHE: ROMANE

Invité Invité

Je suis en retard, ce qui ne me ressemble guère, mais un cas a retenu mon attention et je me suis attardée à le solutionner avec mon conseiller. Je n’ai pas vu le temps passer, pourtant, il faut que je me rende à ce bal. Nous devons honorer les dieux. J’ai donc enfilé rapidement ma robe aux nuances de verts, agrémentée d’un voilage fin et délicat couvrant mes épaules. Je laisse mes longs cheveux libres, mais je les orne d’une discrète couronne de bois et de fleurs. Les représentants de tout Oranda seront présents. En fait, ils sont tous déjà présents. Moi-même, je suis arrivée dans la cité hier soir. Je ne suis pas à l’aise dans cette ville qui n’a rien de naturel à mes yeux, ni dans ce genre de cérémonies. A cause des caractères, des éléments, de la foule, de manière générale. J’ai la sensation qu’il faut porter un masque en permanence, qu’on ne peut être franc et sincère.

J’inspire profondément avant de pénétrer dans la grande salle, seule. Tout le monde est là depuis longtemps, les conversations sont déjà bien entamées. Je m’avance dignement, saluant ceux qui me saluent, admirant les tenues des uns et des autres. Allez, Ysire, ne pense qu’à Tarlyn et aux bienfaits que le printemps va apporter à Gorka. C’est tout ce qui importe. La musique envahit la cours, comme la rumeur des conversations. J’attrape un verre que je porte à mes lèvres. Me tournant légèrement, je découvre un représentant de Sezni. Par bonheur, il est occupé. Je ne partage pas du tout leur conception de la politique ou leur valeur. Je continue à parcourir la foule du regard et je vois mon co-président, Kalen, en charmante – et jeune – compagnie. Je me surprends à l’observer un peu trop. Cela fait quatre ans que nous nous côtoyons plus que j’aurais cru pouvoir le supporter. Mais j’i appris à ne le regarder que comme mon co-président. Son costume n’y aide grandement, car ce n’est pas ainsi que je l’ai connu. Quand nos regards se croisent, je me crispe instinctivement. Mais je lui adresse un signe de tête, afin de le saluer poliment.

Je sais à quel point lui aussi trouve que tout ceci n’est qu’une mascarade. Je sais qu’il n’apprécie guère la fausseté des échanges. Et cela est douloureux, parce que nos valeurs sont communes. Il me serait plus facile de le détester, d’être en conflit avec lui. Mais ce n’est pas le cas. Soulevant délicatement ma robe d’une main, je m’avance à sa rencontre. Je sais que dans ce genre de réception, j’apprécie être sauvée. J’ignore s’il en va de même pour lui.

En arrivant près de lui et de la princesse Nymeria, j’entends cette dernière se plaindre d’ennui. Je souris. Elle est si jeune, pour sûr qu’elle doit s’ennuyer. Je ne peux m’empêcher de songer que Dorin aurait déjà mis les voiles depuis longtemps.

« J’espère que vous ne trouvez pas le président de Gorka ennuyeux, ma chère. Ou je me ferai une joie de lui donner quelques leçons de savoir vivre. »

Je souris, adoptant le ton de la plaisanterie avant de la saluer d’un mouvement de tête.

@Ranrek Ergorn

Bal des Représentants

Que la fête commence !

La tension causée par l’apparition du dictateur et de sa compagne s’envola momentanément lorsque les représentants en chef des quatre familles s’avancèrent près de cette fontaine qui se dressait au centre des jardins communs. Les cheveux clairs de Nehko Kunan, la peau sombre de Karam Ergorn, les cheveux d’ébène de Zalis Fanior et son épouse, Elga Habot, puis les visages chaleureux, mais quelque peu soucieux de Thrad Birghild et sa femme, Faryn Manbran, tous réunis pour ce discours écrit par leurs conseillers respectifs. Ce laïus qui portait sur le coopération entre les éléments depuis plusieurs centaines d’années à Dahud et cette façon qu’avaient les peuples de vivre en harmonie, mais séparés. Tout ça grâce aux dieux et à la bonne volonté de tous et chacun.

Comme si un joli discours pouvait dissimuler le fait que les représentants et Lucrezia n’existaient que pour permettre la communication entre les régions dont les frontières étaient inexorablement fermées et éviter une guerre ouverte. Une vraie plaisanterie, pensaient certains alors que les autres trouveraient le geste à la fois habile et diplomatiqueé N’était-ce pas l’une des raisons d’être de ces palais ?

Le long discours laissa place aux divertissements commandés par les représentants. S’ils étaient d’abord destinés à amuser, ils rivalisaient pour impressionner la galerie. D’abord, d’élégantes danseuses à la peau basanée, olivâtre ou noire s’avancèrent, légèrement vêtues, de simple voiles dissimulant leurs longues jambes alors que leur ventre plat était à découvert. Dans leurs mouvements gracieux, des flammes spectaculaires s’échappaient de leurs paumes, couraient sur la peau de leurs congénères alors qu’elles évoluaient sensuellement parmi les invités. Des murmures impressionnés s’élevèrent lorsque les invités levèrent les yeux vers les silhouettes fines et harmonieuses d’artistes qui marchaient et pirouettaient sur des cordes, tendues entre les palais, haut dans les airs. L’attention des invités fut de nouveau accaparée lorsque la terre se mit à trembler légèrement. Des cris retentirent à proximité du palais à l’extrémité est. Les Terre descendaient vers le parterre pour s’arranger en une formation parfaitement alignée. Leurs mouvements, même s’ils n’avaient rien d’élégant, étaient synchronisés et exprimaient à la fois leur maîtrise incroyable de leur don et leur discipline. Finalement, le peuple de l’eau finit d’égayer les invités alors que des artistes se mirent à tournoyer autour de la grande fontaines, des colonnes d’eau s’élevant dans les airs, finissant par créer des sculptures de glace dans le grand bassin sous les yeux impressionnés des invités.

En mettre plein la vue, c’était l’effet escompté. Mais une sorte de tension lourde de conséquences s'installa brutalement entre les invités, chaque élémentaire souhaitant prouver la valeur et l'importance de son élément et de sa région. Chacun se mit à sa manière à prouver leur grandeur, et la fête prit une direction bien plus politique que festoyant.

Jeu

Voici le nouvel ordre pour poster en fonction des partenaires de jeu de chacun !
@Ranrek Ergorn
@Sven Ramose
@Eden'El Lumnar
@Elwyn Valior
@Kara Ergorn-Jaggde
@Kalen Hileran
@Nymeria Drogon
@Brehn Shöva
@Ysire Pelion
@Razaël Ceffyl
@Aspyn Birghild
@Orkem Vahlaan
@Rhenis Kunan

Merci de respecter l'ordre dans les prochains posts Ҩ Event n°1 : bal des représentants 2734226361

Ҩ Event n°1 : bal des représentants 2734226361

fiche By Camo015

Le ton de ton vieil ami est poli, mais tu sens une pointe d'irritation derrière son comportement galant. Il ne tarde pas à t'entraîner plus loin, invitant vos deux compagnes à faire connaissance pendant que vous allez discuter un peu plus loin. Tu crains qu'elle ne te réprimande d'emmener ta protégée dans le monde cruel et exclusif de la noblesse orandienne, comme ta belle-sœur l'a fait un peu plus tôt alors que vous arpentiez les étals au marché. Il passe un commentaire au sujet de sa compagne. Zora ne semble effectivement pas si mal à l'aise auprès de son géolier. Est-elle même retenue contre son gré, que tu te demandes soudainement. Mais tu sais que Zora est comme toi, c'est une diplomate et même si elle n'est pas nécessairement avec Sven par choix, tu sais que son instinct lui souffle de jouer le jeu pour éviter de causer un tollé. C'est ce que tu aurais fait à sa place. Il te demande qui est Eden.

« Elle est... un caprice, j'imagine. Elle a piqué ma curiosité. Peut-être un peu comme toi et Zora, » que tu lui dis en souriant. Tu espères qu'il ne le prendra pas personnel. Tu essaies de te faire joueur. Comment expliquer la présence d'Eden'El autrement qu'en la qualifiant de caprice ? N'était-ce pas un peu ce qu'elle était ? Oui et non. Un caprice, un élan de bonté, un fruit défendu. Quoi qu'il en soit, après qu'elle se soit glissée dans tes bras l'autre matin, tu ne pouvais plus détourner le regard. Elle avait fait bouger quelque chose de profondément enfoui en toi. Tu ne parvenais pas à définir ce que c'était, mais elle avait définitivement réveillé quelque chose d'étrange dans le creux de ton être.

Avant que le dictateur n'ait le temps de répliquer quoi que ce soit, ton père et les autres représentants en chef s'avancent pour entamer leur discours. Tu sais que ça n'empêchera pas Sven de continuer sa discussion s'il en a envie. Tu te souviens comme il a été difficile de finaliser ce fichu discours avec les autres familles représentantes. Heureusement que les choses faisaient en sorte que les familles dirigeantes s'occupaient des affaires de leurs quartiers respectifs et n'avaient que rarement à transiger ensemble dans les affaires d'état, parce que ce simple discours qui n'a duré que quelques minutes t'aurait fait t'arracher les cheveux si tu en avais encore eu.

C'est avec émerveillement que tu admires ensuite les prestations des différents artistes. Tu as toujours admiré la lasciveté des mouvements des danseuses Feu, mais tu dois avouer que les acrobates Air, les soldats Terre et les sculpteurs de glace Eau t'impressionnèrent. Tu lis aisément la fierté sur les visages de chacun des représentants, mais tu sais que ton père doit fulminer de ne pas en avoir fait plus pour épater la galerie.

@Sven Ramose

Invité Invité

Sven se retint de faire un commentaire sur le prétendu caprice de Ranrek : il savait que son ami n’était pas un homme frivole et que cette petite chose insignifiante dans ce monde d’aristocrate n’était pas vraiment un « caprice ». Cependant, aujourd’hui, il n’était pas en position de faire la morale ou d’étudier plus en profondeur la situation. Il était accaparé par bien des choses, comme s’assurer que Zora respecte leur part de marché ou encore que la Nation du Feu saura éblouir tous et toutes.

- Est-ce donc tout ? demanda Sven, en sachant pertinemment la réponse.

Une déception.
Le mot était un euphémisme peut-être bien pour définir les sentiments qui remuaient ce Dictateur. Il se demandait pourquoi sa Nation n’était pas la plus épatante de toutes – car il fallait admettre à contrecœur que les autres représentations étaient belles. Un court instant, il avait eu envie d’enlever cette stupide tenue de cérémonie pour offrir un « véritable » spectacle, comme un de ces combats traditionnels du feu qu’il instaure petit à petit au sein du pays. D’une part, pour entraîner chacun aux arts du combat et d’autre part pour instaurer une réelle réputation d’un peuple fort et difficile à briser.

Cependant, il était un noble et non un vulgaire comédien. Il ne pouvait que se taire, fulminer et patienter. Il préféra donc observer en silence l’étrange brochette d’invités. Il voyait des Présidents discuter avec une Princesse, sa sœur cachée auprès d’une riche noble de feu, la sœur jumelle de Zora, les dignes représentants des différentes nations et cette étrangère blonde. Il finit par attirer Ranrek auprès des dames abandonnées.

- Eh bien mes chères, je suis curieux de savoir quelle représentation vous avez le plus aimé ? Quant à vous, Eden, pensez-vous que la famille représentant votre élément a été à la hauteur ?

Et il tenta de comprendre le dit élément. Elle n’était pas faite de Feu, il le sentait bien.

@Eden'El Lumnar

Invité Invité

L'atmosphère festive tranchait avec les allures fausses et le paraître qui semblaient être de mise lors de cette soirée. Chacun jouait un rôle. Un rôle de pouvoir, de parade, chacun avait une place pour un but précis dans ce bal qui s'annonçait aussi froid que lumineux malgré l'heure. Je ne m'y sentais absolument pas à ma place. Les convives m'intimidaient tous autant. Le dictateur, les représentants, les dirigeants. Je me croyais en plein rêve. Pas ce genre de rêves que l'on aime vivre... Tant que je restais aux côté de Ranrek, tout irait bien. « Je n’ai pas eu le plaisir de faire plus tôt votre connaissance, est-ce votre premier pas dans le monde ? » Sans mal, le dictateur avait vu juste. Bien que la robe semblait m'aller à ravir, mes pieds nus et mon extrême timidité couplée à mon mutisme étaient bien plus éloquents que ne pouvaient l'être les mots. Je me contentai d'acquiescer d'un signe de tête. Les deux hommes se dérobèrent à notre compagnie. Je n'eus guère le temps de m'inquiéter de l'éloignement de Ranrek que la cavalière de Sven Ramose m'entraîna vers le buffet. Il m'était difficile de me concentrer sur ce qu'elle me disait. Je me laissai simplement portée et la scrutait du regard comme un appel à l'aide. Une présence féminine était bien plus qu'appréciée et son air avenant me pousser à croire que nous avions bien plus en commun que notre simple présence en ces lieux. Je n'eus cependant guère le courage de décrocher un seul mot. M'efforçant de garder mon calme malgré l'agitation et l'intimidation de ce monde que je découvrais.

Notre attention fut rapidement attirée vers les chefs des représentants qui énoncèrent un long discours. En tant que novice dans cette sphère, je le crus bien tissé et efficace, ignorant l'envers du décors et la réalité des choses. Des danseuses de Feu firent leur apparition. Bien que cela ne m'évoqua qu'un mouvement de recule, je laissai mes yeux se fasciner du mouvement lumineux et harmonieux des flammes, redoutant que les belles danseuses ne s'aventurent de notre côté. Ce qu'ils ne firent pas, à mon grand soulagement. Les Airs virevoltèrent au-dessus de nous alors qu'un tremblement de terre s'amusa à perturber les invités. C'est dans ces moments que l'on découvre la force et la puissance de notre élément. La terre nous porte, nous materne et peut tout aussi bien être la main qui nous réprime tels des enfants. La stupéfaction s'apaisa lorsque les fontaines se mirent à tournoyer dans de somptueux entrelacs. Je remarquai au travers de la foule la princesse. Nymeria... mon cœur s'emballa alors que les spectacles touchez à leur fin. Nos compagnons nous rejoignirent à nouveau, détournant mon attention de la princesse. « Eh bien mes chères, je suis curieux de savoir quelle représentation vous avez le plus aimé ? Quant à vous, Eden, pensez-vous que la famille représentant votre élément a été à la hauteur ? » M'interrogea le dictateur. J'opinai du chef avec un semblant de sourire qui peinait à être perceptible. « Oui, il est fascinant de voir que le plus maternel des éléments abrite une telle force. » Cet élan d'éloquence était à mettre sur cette région qui me manquait tant, ma famille si éloignée... Je n'avais pas fait attention à mes mots. Hésitante, j'adressai un regard désolé à Ranrek.

@Zora Birghild

Vous êtes interrompues par les Représentants qui entament leurs discours. Sans un mot, tu te tournes vers eux, le visage impassible, prête à écouter l’échange musclé qui risque sûrement de s’opérer devant tous les invités. Tu n’écoutes que d’une oreille distraite. Ce genre de discours pompeux n’est pas le genre de choses que tu aimes écouter, surtout quand les beaux parleurs rivalisent d’hypocrisie. Aucun d’entre eux n’a pris la peine d’écrire son propre discours. Parce qu’ils savent très bien que s’ils venaient à écrire eux-mêmes les phrases à prononcer, les hostilités seraient déclenchées de part et d’autres. Surtout quand tu vois le regard calculateur de Karam survoler la foule.

Puis les divertissements se mirent en place. Tu ne peux t’empêcher d’éprouver de la jalousie quand tu vois les danseuses se pavaner au milieu de la foule, le feu ondulant tranquillement sur leur peau sans qu’il n’y ait de réel danger de brûlure. Tu es loin de maîtriser ton don à ce point, malgré ton âge. Tu n’as jamais passé du temps à perfectionner ton don et c’est à peine si tu peux faire chauffer quelques aliments refroidis. Tu aimerais pouvoir contrôler de jolies flammes qui pourraient te défendre face à ton mari brûlant. Ton regard est ensuite attiré par les joueurs des Air, au-dessus de vous, et ensuite les Terre, et finalement les Eau. Si tu savais en quoi allait consister le spectacle des Feu, puisque tu fais partie de la famille Représentante, tu ne pensais pas que vous alliez vous faire écraser par tant de majesté de la part des autres éléments.

Surprise, tu te tournes vers ta camarade Elwyn, lui faisant un sourire émerveillé. « On peut dire que les Fanior ont particulièrement brillé avec leurs funambules, ce soir. Mais les Eau sont vraiment très intéressants avec leur maîtrise de la glace ». Tu lèves ton verre avant de boire une petite gorgée, essayant de paraître diplomate en parlant de chacun des éléments. « Les Terre sont très disciplinés. C’est une belle qualité. Mais les Feu ont prouvé leur contrôle sur leur élément si dangereux. C’est remarquable. »

@Nymeria Drogon

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